Destiny: L' Aventure de Malado (Tome 1 en Réécriture)

5. Héritage

Deux mois, deux longs mois depuis qu'Ibrahim est parti. Entre l'annonce de sa mort, la découverte de son assassinat, Seynabou s'est dévouée entièrement aux prières et à sa fille.

Aujourd'hui l'avocat d'Ibrahim doit venir chez elle pour la lecture du testament. Tôt le matin, toute la famille du feu Ibrahim s'est réuni pour écouter les dernières volontés du père de Malado. Mais on pouvait voir du bonheur sur le visage de sa belle-famille. Mais pourquoi ?

Maitre Camara : mesdames et messieurs, nous sommes réunis ici aujourd'hui pour lire le testament du feu Ibrahim et ainsi départager son patrimoine entre les membres de sa famille. Ainsi permettez-moi de commencer la lecture du testament. M. Ibrahima a ainsi voulu que son entreprise soit dirigée maintenant qu'il n'est plus là, par son frère aîné ici présent, que les actions qu'il a à la Sea Plaza et Terrou bi reviennent aussi à son frère aîné. Les 250.000.000frcs CFA qui se trouvent dans son compte à l'Ecobank soit partagés entre sa mère (50.000.000frcs CFA), sa sœur Aissata (70.000.000frcs CFA), sa sœur Awa (95.000.000frcs CFA), les 35.000.000frcs CFA doivent servir d'impôt pour 5 ans non payé. Ensuite, les 10.000.000frcs CFA de son compte BICIS reviennent à son frère aîné. La villa de Diamniadio est pour sa mère. Celle de Fann revient à sa sœur Aïssata, le terrain de Mbao et la villa des Almadies c'est à dire celle-ci, est pour sa grande sœur Awa. Mesdames et messieurs voici les clauses du testament de M. Ibrahim.

Seynabou a failli avoir une crise. Elle ne peut pas croire que son mari puisse lui laisser sans rien, même pas à sa fille qu'il aimait tant. Non c'est impossible.

Seynabou : maitre Camara, êtes-vous bien sûr de ce que vous dites... Je veux dire comment est-ce possible que mon mari puisse nous déshériter moi et sa fille. Je ne comprends pas, je ne comprends plus rien.

Aissata : parce que ça t'étonne, mon frère savait qu'elle genre de femme tu es alors c'est normal qu'il protège son patrimoine des mains d'une profiteuse.

Seynabou : j'ai toujours été honnête avec votre frère, son argent ne m'a jamais intéressé sinon je ne l'aurais pas épousé. Seydou pourquoi tu ne dis rien maintenant, ma fille et moi allons-nous retrouver à la rue. Stp fais quelques choses...pleure-t-elle.

Seydou : sama yone nekoussi (ce n'est pas mon problème), c'est ce qui est écrit dans le testament et on n'y peut rien. En plus mes sœurs ont raisons. Tu n'es pas digne de cette famille. Alors c'est mieux que tu partes avec ta fille.

Là Seynabou est complètement perdu comment une personne peut changer du jour au lendemain. Ah elle comprend maintenant, Seydou a rejoint ses sœurs parce qu'elle a refusé de l'épouser. Il y'a de cela 1 mois, il s'est présenté chez elle et lui a demandé de devenir sa femme puisque son mari n'est plus vivant. Mais elle a refusé.

Flashback

Assis sur son tapis de prière, la tête de sa fille sur ses genoux, Seynabou repensa à sa vie avant la mort de son Mari. Elle était heureuse, tellement heureuse et épanouie dans son ménage. Tout allait mieux jusqu'à cette nuit tragique. Elle était tellement dans ses songes qu'elle n'avait pas entendu Seydou son beau-frère arrivé.

Seydou : As Salamou aleykoum Seynabou, comment te sens-tu

Elle sursauta tellement elle était ailleurs puis se reprend vite et répondu à Seydou

Seynabou : Waleykoum salam wa rahmatoula, bismillah Seydou, entre s'il te plait.

Il s'exécuta et pris place sur le sofa en face d'elle. Il ne dit rien pendant un moment avant de se racler la gorge et de demander à parler à Seynabou.

Cette dernière demanda à sa fille d'aller dans sa chambre le temps qu'elle discute avec son oncle.

Seydou : heu...Zeynab...je...en fait...

Seynabou : Mais Seydou qu'est-ce qui t'arrive, il se passe quelque chose de grave, pourquoi tu ne parles pas correctement, gawéma bok lou khew.

Il se racla la gorge encore une fois avant de finalement se lancer.

Seydou : Tu sais Seynabou, ici au Sénégal nous avons l'habitude de voir dans les familles les veuves de nos frères se remarier au sein même de la famille...

Seynabou : Et où est le rapport avec moi ?

Seydou : Mayma ma yégalé bok...le rapport est que je veux te prendre pour épouse une fois que ton veuvage sera terminé Inchallah, maname simina samay dales si bountou bi, sourit-il.

Seynabou : soubkhanala !! Ô mon dieu tu t'entends parler Seydou. Je viens de perdre mon mari et tu me parles déjà de remariage. Et même si je devais le faire un jour ce ne serait jamais avec toi. Tu es le grand-frère de mon mari. Sekhlouna diale si sa guinaw.

Seydou : Mais Nabou écoutes...

Seynabou : Boulmané Nabou la wakh yow do sakh nitte. Tu sais quoi sors de chez moi avant que je ne m'énerve davantage. J'en ai assez écouté tes idioties. Pars maintenant.

Il s'en va non sans lui promettre de revenir tenter sa chance encore une fois.

Quelques jours après, il est revenu avec les mêmes intentions et Seynabou est campée sur sa décision. Donc, son égo a été touché, il ne pouvait pas supporter qu'on lui dise non, comme tout homme d'ailleurs. C'est donc pour ça qu'il s'est retourné contre elle. Il était le seul sur qui elle pouvait compter dans cette famille, mais il lui a tourné le dos. Qu'allait-elle faire maintenant ?

Fin du Flashback

Seynabou : Seydou je te croyais plus mature mais je vois que non. Maintenant je comprends pourquoi ton frère ne t'a jamais fait confiance. Tu n'es qu'un lâche, un salopard. Parce que je n'ai pas accepté de t'épouser donc tu me traite de profiteuse. Oh mon Dieu dans quelle famille je suis tombée. Il n'y avait qu'une seule personne merveilleuse dans votre famille et c'était Ibrahim. Vous êtes tous mauvais. Mais Dieu voit tout, et il me vengera soyez en sûr. Puis elle éclate en sanglots.

Awa : moh ki loumouy dioy ni (pourquoi elle pleure), tu n'as récolté que ce que tu as semé.

Maitre Camara : calmez-vous madame, j'ai lu ce qui est dans le testament et...

Seynabou : non maître, il y'a une erreur, mon mari, l'Ibrahim que j'ai épousé n'aurai jamais laissé sa fille sans rien, il l'adorait. Il se passe quelque chose, j'en suis sûre et je vais le découvrir. Je vais faire un recours, je prendrai un avocat si nécessaire.

Seydou : prendre un avocat !! je te le déconseille. Tu n'as même pas de quoi mangé alors avec quoi vas-tu payer un avocat. Détrompe-toi.

Maitre Camara : en tout cas madame, essaie de négocier avec eux c'est mieux. Moi j'y vais.

Seynabou : je vous hais tous. Vous allez me le payer, je vous le jure...

Awa : tais-toi, tu sais ce que tu devrais faire, va préparer vos bagages parce vous allez quitter ''MA'' maison et dès aujourd'hui.

Seynabou : je ne quitterai pas cette maison, je connais mes droits et ça on va l'éclaircir devant le juge. Alors en attendant, sortez de chez moi. Et sachez qu'à cause de vous Ibrahim ne va jamais reposer en paix. Allez dégager, cria t'elle

Ils s'en vont mais en lui lançant des piques et la traitant de tous les noms.

Enfin seule, Seynabou part dans la chambre de sa fille. Elle prit Malado dans ses bras, et se met à pleurer à chaude larmes. C'est ainsi qu'elles passèrent l'après-midi. Entre pleures et chagrins. Mais elle sait que désormais, elle devra se battre contre toute cette famille. Et à ses risques et périls. Elle ne va pas leur laisser lui prendre ce qui est à elle. Non il est hors de question que ça se passe ainsi. L'avenir de sa fille en dépend.

Holalala, quelle méchanceté. Que proposez vous à Seynabou ? Trouvez vous juste que le simple fait de repousser un homme fasse de toi son ennemie. A vous de me le dire. Je vous attends.

Bisous 😘 😘😘