Son regard ne quitte pas le miens. Son expression change du tout au tout. Il y a comme un air de déception par la trahison. Un air de haine. Mais aussi un air de tristesse. Du moins, c'est ce que j'ai cru voir juste avant que ses yeux ne finissent par se fermer. Le corps de Caden s'écrase misérablement sur le sol à nos pieds. Je ne l'ai pas retenue. Klaus non plus. Il est debout devant moi, là main pleine de son. Lui, il n'a aucune expression sur le visage. Mais je peu ressentir en lui cette grande satisfaction d'avoir mis hors jeux son adversaire. Je baisse le regard sur Caden. Alors c'est vraiment fini ? Est-ce que je suis vraiment libéré cette fois-ci ? Il ne sera plus là pour faire pression sur moi, ni même pour me menacer de mort si je le trahit. Cette fois ça y est.
Dès la minute où j'ai compris cela, dès le moment où les autres ont compris que le sortilège a fonctionner, ils font leur apparition dans la pièce. Enfin, quand je dis les autres c'est seulement le reste des Originels et Marcel. Il n'y a pas le moindre signe de Stefan, Hayley et Bonnie. C'est bien comme ça. Marcel s'avance en direction de Caden et s'accroupit au dessus de son corps sûrement glace et grisâtre.-Je vais amener son corps aux sorcières pour qu'elle puissent récupérer le joyau. Elles ont peut-être trouver un moyen de le détruire.
-Je viens avec toi. Pour t'aider, s'empresse de dire Rebekah à son ex amant.
Marcel acquiesce d'un simple signé de tête et un regard plein d'amour et de gratitude. Ce qui ne passe pas inaperçu aux yeux de tout le monde. Je peu sentir Klaus se raidir sur place. Mais cela ne me concerne en rien. Je décide de m'éclipser de la pièce tant que l'attention n'est pas braquée sur moi. Lorsque je longe le couloir, cette odeur de sang me prend au nez. Éric! Je l'ai totalement oublié. Je fais machine arrière pour le sortir de ce bourbier. Il est presque inconscient, toujours retenus par ses liens, son sang continuant de couler jusqu'au sol. Ça brûle un peu, mais je défait ce qui me retient attaché et l'aide à se relever. Il ne réagis pas, et c'est mieux comme ça. Je n'ai pas besoin qu'il ouvre la bouche et me fasse part de sa gratitude et qu'il tente encore de sonder mon âme maintenant partie loin. À côté de nous se trouve un canapé. Je prend soin de l'installer dessus. Il va avoir besoin d'un grand festin pour se remettre sur pied.
-Merci d'avoir coopéré.
La voix de Marcel résonne doucement dans la pièce. Je me redresse en lâchant un grand soupire, afin de lui montrer que je ne suis pas d'humeur à discuter. Ni même d'humeur à quoi que ce soit. Je veux juste m'assurer que Éric puisse à son tour quitter cette ville sans craindre la mort. De même pour moi.
-Je l'ai pas fait pour vous.
Le ton que j'emploi est froid, sec, sans le moindre signe de vie. Cette fois, c'est Marcel qui soupire. Sûrement de désespoir. Peut-être que cette fois il comprend que rien n'est à faire.
-Maintenant que tout est fini, que comptes-tu faire ?
-Je vais disparaître, dis-je en m'approchent de la porte où se trouve Marcel. Maintenant, si tu veux bien m'excuser, je dois remettre Éric sur pied au plus vite. J'ai pas envie de m'éterniser ici.
Marcel hoche simplement la tête. C'est surprenant. Je pensais qu'il allait encore me déballer un long discours sur notre relation passé, l'humanité et mon importance dans la vie de chacun. Mais rien. M'as fois, je ne vais pas m'en plaindre. Il s'efface de la porte pour me laisser passer. Je ne perd pas de temps et quitte le manoir pour aller en ville. Les rues grouillent déjà de petites poches de sang ambulantes, de quoi bien remettre sur pieds notre petit vampire. Pourquoi je l'aide ? C'est à cause de moi qu'il s'est retrouvé dans cette situation. Et c'est aussi le seul qui ne m'à pas forcé la main pour que je redevienne celle que j'étais avant. Enfin, c'est étrange, mais je me sens en quelques sortes redevable sans pour autant vouloir m'étaler sur le pourquoi du comment. Je me cherche pas à réfléchir un peu plus à ce sujet. Ce qui m'intéresse, c'est de trouver deux victimes pour le vampire. Devant voir, de l'autre côté de la rue, se trouve un petit couple. Ils feront l'affaire. Je m'empresse de traverser la rue, jusqu'à ce qu'une main vienne me tirer par l'épaule.
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