Wonderwall

Chapitre 22

PDV Alexie

Je souffle un long moment avant de pénétrer dans l'enceinte de la prison. Après avoir été fouillé par une femme et que mes effets personnels aient été mis de côté, le temps de ma visite, je rentre dans la salle de visite accompagnée d'un gardien.

- Voilà mademoiselle, vous avez vingts minutes. Si il y a le moindre problème je suis juste derrière.

Je hoche vaguement la tête et je m'assois sur la chaise pendant que le gardien sort de la pièce. Je soupir une long moment. Ce genre d'endroit me rappelle que de mauvais souvenir.
La porte s'ouvre quelques instants après, laissant apparaître Enzo. Il est menotté et accompagné d'un gardien. L'homme le fait s'assoire et reste debout à ses côtés.

- Alexie, comme on se retrouve.

Mon cœur accélère. Je ne pensais pas que d'être confrontée à lui me ferais autant stresser. Je garde mon sand froid et rétorque avec arrogance.

- Alors, c'est sympa la prison ?

Je le provoque encore plus en accompagnant ma remarque d'un grand sourire. Il sert les poings, son regard s'assombrit.

- Fais pas trop la maligne.

J'appuie mes coudes sur la table et me rapproche de lui.

- Je n'ai pas peur de toi Enzo. Je ne suis pas un de tes gars. Tu n'as aucune emprise sur moi.

Un sourire se forme sur ses lèvres.

- Ah ouais ?

Il rapproche son visage du miens.

- Aucune.

Je le fixe droit dans les yeux sans ciller. C'est lui qui se recule en premier.

- Je dois avouer que tu t'es endurcie Alexie. Ça pourrait m'être utile pour les affaires.

Je ricane.

- Bon, je ne suis pas là pour prendre de tes nouvelles ni pour jouer auxquels de nous deux a la plus grosse.

Le gardien aux côté d'Enzo ricane. Je souris et coince une mèche de cheveux derrière mon oreille.

- Tu n'as plus aucun moyen de m'atteindre. Tu peux continuer à me menacer autant que veux j'en ai rien à faire. J'ai juste sauvé mon cul comme toi tu l'as fais il y a deux ans.

Ses yeux se remplissent de colère. Ses poings se serrent tellement que ses jointures deviennent blanches. Le gardien le remarque et pose sa main sur son épaule pour l'empêcher de se lever.

- Une dernière chose avant que je ne parte définitivement et que je n'ai plus affaire à toi. Tu n'as plus aucun moyen de vengeance sur moi. Plus aucun. Si tu veux te venger faudra que tu porte tes couilles et que tu vienne à moi.

Je fais un signe de tête au gardien puis je me lève pour aller vers la sortis.

- Oh j'ai faillis oublier.

Je me penche vers lui.

- Bon séjour. Tu verras, 20 ans c'est pas si long.

Je me redresse et pars le sourire aux lèvres. Je sais que c'est puérile de venir à lui, de le titiller comme ça mais putain ce que ça fait du bien. Mes parents sont entrés aujourd'hui sous protection, ils ont déménagé à quelques kilomètres de Rouen, dans un petit village du nom de Sotteville sur mer, non loin de Dieppe.
J'ai donc profité de ça pour aller voir Enzo. Je récupère toutes mes affaires et sors de la prison. Je retourne dans le studio que j'ai occupée pendant ses deux semaines et rassemble mes affaires.
Une fois ma valise fermée je décide d'envoyer un message groupé à tous le monde.