Wonderwall

Chapitre 17

PDV Alexie

- Attend quoi ? Mais tu raconte vraiment que de la merde toi !

Camilla ricane à l'autre bout du fil alors que je nettoie les tables du café. Il est deux heures du matin et Camilla à passé la soirée avec moi. Elle m'a bien fait rire tout au long de mon service, mais là elle m'a appelé quelque minutes après son départs et me soutient que Benjamin craque pour moi. Attendez le mec m'insulte, me snobe, me juge et selon Madame Camilla il craque pour moi ? N'importe quoi. On est plus en maternelle ou en primaire.

- Bon Cam' je dois te laisser, on se voit toujours demain ? Dis je.

- Yes! Bisous ma belle !

- Ouais c'est ça bisous.

Elle rigole de plus bel et je raccroche. Je vais dans les vestiaires et enfile mon gros pull. Je récupère mon sac et salut mes collègues avant de sortir du café. Je met mes écouteurs et rentre tranquillement chez moi en bougeant la tête au rythme des différentes musiques traversant mes écouteurs.
Quand j'arrive devant mon immeuble je remarque que quelqu'un est assis sur les marches devant le hall. Je n'y fais pas attention plus que ça. Ça arrive souvent que quelqu'un squatte en bas de chez moi.
À quelque mètre de mon hall je commence à chercher mes clefs dans mon sac.
Une main se pose sur mon épaule alors que j'ai presque la tête plongé dans mon sac et que je monte les marches pour accéder à la porte du hall. Je sursaute et me retourne vivement. Je souffle quand je tombe sur Hakim. Je retire un écouteur et lui lance un regard mauvais.

- Tu m'as fait peur abruti.

Il ricane et se penche pour embrasser mon front. Je lève les yeux au ciel. Après quelque instant à fouiller dans mon sac je sors fièrement mes clefs sous son regard amusé. Je termine de monter les marches Hakim sur mes pas. Je me tourne vers lui.

- Qui a dit que tu pouvais venir ?

Il me lance un regard blasé et me prend les clefs des mains. Il ouvre la porte du hall et me pousse presque dedans.
Il commence ensuite à monter les marches pour aller jusque chez moi. Je reste sur le palier à le fixer les bras croisés sur ma pointrine. Il se tourne, souffle et descend les quelques marches qu'il avait monté et se plante devant moi.

- Il faut qu'on parle alors tu vas bouger ton joli petit cul et me suivre.

Je ne dis rien et continue à le fixer. Il soupir encore une fois. Je pousse un petit cris quand il m'attrape au niveau des cuisses et me soulève pour me  mettre sur son épaule. Il monte rapidement les quatre étages et ouvre la porte de chez moi. Il entre dans mon petit studio et me lâche sur mon canapé puis retire sa veste pour la poser sur une chaise.

- Fais comme chez toi je dirais rien.

Il lève les yeux au ciel un sourire amusé sur les lèvres puis vient s'assoir à mes côtés.

- Bon Alex' soyons sérieux trente secondes.

Je me contente de hocher la tête. Je n'aime pas avoir des discussions sérieuses. Ça a le don de me faire paniquer et quand je panique je finis toujours par dire n'importe quoi.
J'attends qu'il parle sauf que monsieur ne dit rien et continue à me fixer.

- Bon hum...

Je commence mais m'arrête. Je ne sais pas quoi dire. Je souffle et m'assois en tailleur en face de lui. Je commence à jouer avec les doigts comme une enfant alors que son regard me brûle la peau.

- Tout ce qui c'est passer n'était pas calculé. Dit il.

Je lève la tête vers lui les sourcils froncés.