Kidnappée et Kidnappé

TROIS.

Le téléphone sonna à travers la maison. La mère se leva du canapé et éteignit la télévision, pour saisir le combiné :

- Moshi moshi ?

La voix de l'autre côté était celle d'un homme.

- Oui, c'est pour quoi ? demanda la femme.

Son interlocuteur expliqua la raison de son appel. Les yeux bleus de la mère s'écarquillèrent à l'entente de la nouvelle, des larmes commencèrent à apparaitre, puis finir par longer ses joues, pour gouter de son menton à sa chemise.

- v... vraiment ? questionna-t-elle la voix tremblante.

Ses jambes la lâchèrent, son dos s'appuya contre la commode, pleurant à chaudes larmes. Sa main couvrait sa bouche, alors qu'elle écoutait l'inspecteur lui expliquer les faits.

- Maman ? l'interpella Umeko.

Sa fille s'approcha d'elle, les sourcils levés par peur. Elle avait peur que l'appel soit grave, qu'il annonce quelque chose qu'elle craignait depuis deux mois. Sa mère la prit dans ses bras sans répondre, écoutant toujours la voix de l'autre côté.

(...)

La sonnerie stridente du matin retentit. Les élèves se trouvant déjà dans leur classe attendirent la venue de leur professeur, qui ne tarda pas. L'état du tant attendu surprit la classe héroïque, voyant Shota Aizawa entouré de la tête au pied de rubans.

Le surnommé Eraserhead saisit la craie pour débuter le cours, mais Iida l'interrompit immédiatement :

- Sensei ! Qu'est-ce qui s'est passé avec la fille ?!

L'interpellé soupira instantanément et reposa la craie, il avait pas trop le choix, sinon ses élèves lui demanderaient toute la journée.

- Elle a été transférée à l'hôpital et elle poursuivra un suivie psychologique si besoin, sans oublier que l'inspecteur lui posera des questions, nous pouvons débuter le cours ? questionna-t-il légèrement ennuyé.

Tenya se rassit simplement et Aizawa put enfin débuter le cours.

(...)

Une semaine et demie plus tard...

- Genkiku-san, vous sortez aujourd'hui. En cas de problème, il vous sera demandé d'appeler l'hôpital sans hésitation. Madame, vous devrez juste signer un dernier papier à l'accueil, précisa l'aide soignante en se tournant vers la mère puis sortit.

- Je rentre enfin... souffla Sei ouvertement.

La brune se leva sans problèmes et revêtit les vêtements que sa mère lui avait apporté, elle put ainsi quitter l'habit d'hôpital.

Après que le papier fut signé, la mère les reconduisit jusqu'à leur domicile et elles rentrèrent dans la modeste maison.

- Sei ! Sei ! Je t'ai fais un gâteau avec papa ! s'écria immédiatement sa petite sœur en sortant de la cuisine.

La cadette ne tarda pas et prit précipitamment la main de sa sœur qui eut à peine le temps de retirer ses chaussures et se retrouva tiré dans la cuisine. Sur la table se trouvait un gâteau au chocolat avec des cerises à l'intérieur, des assiettes trônaient autour de ce dernier. La brune releva le nombre d'assiettes, qui était au chiffre de cinq, mais...

- Bon retour à la maison, Sei, sourit quelqu'un prêt de la porte.

Elle releva immédiatement sa tête vers sa gauche, pour voir son grand frère avec un grand sourire.