J'aurais dus peut-être regarder plus loin que la première page...________________________________________________________________________________
"Au moment où Gavroche débarrassait de ses cartouches un sergent gisant près d'une borne, une balle frappa le cadavre. [...] Une deuxième balle fit étinceler le pavé à côté de lui. Une troisième renversa son panier. Gavroche regarda, et vit que cela venait de la banlieue. Il dressa tout droit, debout, les cheveux au vent, les mains sur les hanches, l'oeil fixé sur les gardes nationaux qui tiraient, et il chanta :
On est laid à Nanterre
C'est la faute à Voltaire
Et bête à Palaiseau
C'est la faute à RousseauPuis il ramassa son panier, y remit, sans en perdre une seule, les cartouches qui en étaient tombées, et, avançant vers la fusillade, alla dépouiller une autre giberne. Là une quatrième balle le manqua encore. Gavroche chanta :
Je ne suis pas notaire
C'est la faute à Voltaire,
Je suis petit oiseau
C'est la faute à Rousseau.Une cinquième balle ne réussit qu'à tirer de lui un troisième couplet :
Joie est mon caractère,
C'est la faute à Voltaire,
Misère est mon trousseau
C'est la faute à Rousseau.Cela continua ainsi quelques temps.
Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche, fusillé, taquinait la fusillade. Il avait l'air de s'amuser beaucoup. C'était le moineau becquetant les chasseurs il répondait à chaque décharge par un couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats riaient en l'ajustant. Il se couchait, puis se dressait, reparaissait, se sauvait, revenait, ripostait à la mitraillette par des pieds de nez, et cependant pillait les cartouches, visait les gibernes et remplissait son panier. [...] La barricade tremblait ; lui, il chantait. Ce n'était pas un enfant, ce n'était pas un homme, c'était un étrange gamin fée. On eût dit le nain invulnérable de la mêlée. Les balles couraient après lui, il était leste qu'elles. Il jouait on ne sait quel effrayant jeu de cache-cache avec la mort ; chaque fois que la face camarde du spectre s'approchait, le gamin lui donnait une pichenette.
Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l'enfant feu follet. On vit Gavroche chanceler, puis il s'affaissa. Toute la barricade poussa un cri ; mais il y avait de l'Antée dans ce pygmée ; pour le gamin toucher le pavé, c'est comme pour le géant toucher la terre ; Gavroche n'était tombé que pour se redresser ; il resta assis sur son séant, un long filet de sang rayait son visage, il éleva ses deux bras en l'air, regarda du côté d'où était venu le coup, et se mit à chanter.Je suis tombé par terre,
C'est la faute à Voltaire,
Le nez dans le , ruisseau
C'est la faute à... [Rousseau]Il n'acheva point. Une seconde balle du même tireur l'arrêta court. Cette fois il s'abattit la face contre pavé, et ne remua plus. Cette petite grande âme venait de s'envoler."
Victor Hugo
Percy le regardait dormir en se disant qu'il n'était décidément pas bien grand pour une si grande âme ; elle devait être à l'étroit dans sa cage thoracique. Il s'adossait aux murs bleus de la chambre, une chambre bleue, une chambre bleue comme la mer, aussi bleu que ses propres yeux. Percy avait toujours été irrésistiblement attiré par l'eau, sous n'importe qu'elle forme d'ailleurs, il aimait simplement la voir se mouvoir avec grâce, la voir franchir n'importe qu'elle obstacle. L'eau était parfaitement imparfaite, il n'y avait pas de forme, liquide ou solide, l'eau envahissait le monde.
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"La famille pour les nuls"
FanficPercy avait un jours tenu une grenade à mains nues, il avait sauté d'un avions en chute libre et déjà dit à son cousin germain Nicolas que cette années ils ne mangeraient pas leurs traditionnel Mcdo du vendredi en rentrant de missions. Bref, il avai...