Marche Sous la Lune

Chapitre 22

Doucement, les mains de Thranduil glisse sur sa peau dans une douce caresse réconfortante. Ses lèvres voyages sur son visage, passant de ses yeux à son front puis le long de sa joue. La Louve tremblote faiblement, n'osant plus bouger ne voulant plus blesser cet être qui la terrifie. Oui, elle le hait...pour ce qu'il est entrain de faire d'elle...un chien de salon qui remue la queue lorsqu'il voit son maître. Elle se déteste d'être devenue si faible devant lui...Ce roi qui se plait à l'humilier, à la rabaisser...à l'insulter...Ses lèvres glissent le long de son cou, laissant une ligne incandescente sur sa peau. Puis, ne supportant plus la proximité du roi, et elle ne sait par quel moyen, elle s'évapore. Le roi se retrouve à embrasser la mousse du mur de la cellule. Il se redresse rapidement et s'essuie la bouche d'un revers de la main, enlevant des bouts de lichen de sur ses lèvres.

-...Ayssiria... murmure t il d'une voix chargé d'incompréhension et de frustration.
-Il me semble que, Sa Sainte Pureté, a annoncé il y a peu, que les êtres dits "Impurs" n'avait point le droit de le toucher...Prends ceci comme une vengeance pour m'avoir insulté...bouffon de Danseuse en pantoufle!
-Si je devais faire cela à chaque fois que vous m'insultiez...on n'en aurait pas fini...

Il tente de se rapprocher d'elle mais... justement...où est elle?

-Jeune fille, cessez de jouer à cache-cache. Montrez vous!
-Je crois que je vais rester comme ça...De ce fait, j'échappe à ton emprise...

Il pousse un soupir, plus que frustré et secoue la tête.

-Ce n'est point pour cela que je suis venu vers vous, Dame Ayssiria...
-Et voilà revenir le grand bouffon avec ses règles de politesse à deux roubles!
-Que vous ai je dit à ce propos!?

La louve se met à gronder de mécontentement...Elle commence à en avoir plus qu'assez de son ton supérieur. Il époussette sa tunique verte sombre et s'éclaircit la gorge.

-Approchez vous, Ayssiria.

Son ton ne propose qu'un seul choix et le refus n'est pas une possibilité envisageable. Elle s'approche prudemment du roi. À cet instant, la jeune femme lui semble plutôt jeune, faible. Doucement, il tend la main vers sa joue mais retient son geste en fermant les yeux, il pousse soupir et finit par replacer son bras le long de son corps.

-Suivez moi...
-Et si je refuse?
-Croyez moi...vous ne voulez pas savoir. Maintenant, suivez moi.
-Et pourquoi vous écouterai-je?

Sachant pertinemment l'effet qu'elle fait au roi, elle bat des cils et lui lance un regard malicieux. Elle s'approche et pose sa main sur sa poitrine et remonte vers les épaules. La respiration du roi s'accélère.

-Ne jouez pas avec moi, jeune fille... dit il d'une voix rauque.

Il la repousse doucement, à contre coeur mais avec fermeté. Un sourire narquois apparaît sur les lèvres de la louve.

-Je ne vois pas de quoi tu veux parler...dit elle innocemment.

Il secoue la tête, refusant de céder à ses pulsions primaires. Il finit par attraper, néanmoins, le bras de la semi-elfe et la tire derrière lui. Elle se laisse faire, non pas sans rager et grogner de frustration. Il la tire et finit par la pousser dans une grande salle où se tient une jeune elfige.

-Ayssiria...voici Lindel, elle t'enseignera tout ce que tu dois savoir pour t'intégrer à mon peuple.
-Mais j'ai pas envie d'être comme l'une d'entre vous! C'est chiant! Vous êtes barbants!
-AYSSIRIA!
-C'EST BON J'AI COMPRIS!

Il la jauge de haut puis se tourne vers l'elfige qui s'incline précipitamment. Ils discutent en sindarin, la louve se déconnecte du monde.

"Tsssss des soumis ces elfes! Et aller que je fais des courbettes ridicules devant Mister Travelo...Et il veut que je sois comme eux...ooooh il ne va pas être déçu."

Elle attend sagement que le roi sorte de la pièce et...elle se tourne vers la jeune elfe un grand sourire mauvais sur les lèvres. Elle va déguster, il n'y a pas à tortiller...et sa ne manque pas. Elle n'a pas aligné trois moi que la semi-elfe se transforme en louve et lui bondit dessus, touts crocs dehors. Et les voilà toutes deux lancées dans une lutte violente qui est arrêté une heure après par un garde qui passait devant la porte lors de sa ronde. Les professeures s'enchaînent, les unes après les autres, essayant d'inculquer à la jeune fille, les règles de vie et la culture de leur peuple...sans grand succès. La louve n'a pas décidé de les écouter sachant qu'elle savait le strict nécessaire pour ne pas avoir envie de vivre parmi eux ni de vouloir leur ressembler. La fin de la journée sonne comme une délivrance aux yeux de la louve qui commence à en avoir raz le bol des discours sur l'autorité absolue du roi et de leur règles inviolables de princesses effarouchées. Les règles chez les orcs étaient certes plus dures mais elles étaient plus vastes et laissaient plus de liberté. Vingt professeurs se sont succédés sans succès...tellement que les gardes pariaient sur le temps que mettaient les précepteurs pour quitter la salle où la jeune louve est toujours enfermée. Lors que le dernier passe la porte, Thranduil en personne écoute à la porte. Au début, tout à l'air de se passer pour le mieux...puis, au bout de quelques minutes...

-NON MAIS TU M'AS PRIS POUR QUOI?! TU AS VRAIMENT CRU QUE, MOI JE,...D'UNE UNION DE...JE VAIS TE FAIRE MANGER TES PAROLES!

La phrase est suivie du bruit d'un objets assez lourd projeté sur le sol. L'elfe blond avance sa main vers la poignet de la porte. Mais cette dernière se retrouve criblée de petites aiguilles de bois. C'est à ce moment qu'il entre avec précipitation. Et il voit le jeune elfe faire face à un loup noir aux poils hérissés de colère.

-Ce n'est pas ce que je voulait dire...non...les croisés ne sont pas...
-FERME TA GRANDE GUEULE AVANT QUE JE TE TUE! ou non...tu sais quoi...JE VAIS TE TUER!

Elle bondit sur l'elfe qui sort son épée. Les mâchoires puissantes de la louve se plantent dans le bras de la main tenant l'épée et l'arrachent d'un geste sec et vif. Elle l'attrape par le col de sa tunique, le soulève autant que sa forme lupine le lui permet et le jette au sol avec une violence incontrôlé.

-JE VAIS TE FAIRE REGRETTER TES PAROLES, ELFE!

Elle va pour l'achever mais cette fois, elle sent un crépitement significatif à la base de son cou.

-AYSSIRIA!

La colère l'aveugle, mais, loin d'être stupide, elle stoppe son mouvement et s'assoit. Le sang coule sur sa fourrure, sa respiration est profonde comme si elle cherche à reprendre son souffle, elle semble blesser...autant mentalement que physiquement. Que vient il de lui dire pour la mettre dans des états pareils?

-À partir de maintenant, c'est moi qui vais t'enseigner les coutumes de mon peuple. Je ne tolèrerai aucun écart de vôtre part.

La louve tourne la tête vers le mûr opposé du roi, montrant son désaccord...mais, sentant son regard lourd peser sur elle, elle soupire bruillamment en baissant la tête et en reprenant sa forme elfique.

-Puisque je n'ai pas trop le choix...

À Suivre...