Chapitre 32

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Elle regarde en inclinant la tête, elle va pour répondre...mais au lieu de le faire, elle éternue fortement.

-Je vous prie de bien vouloir m'excuser pour mon impolitesse...mais oui, je suis la personne qui a sacrifié sa vie afin de vous sauvé...

Le nain aux cheveux noirs et ondulés la fixe sévèrement. Puis un éclat bien veillant passe sur son regard dur. Cela ne dure qu'un bref instant car au bout d'un moment, il fronce les sourcils.

-Suivez moi, je vous prie. Claque sa voix grave.

La louve se lève et le suit à l'intérieur de la forteresse. L'endroit ne ressemble plus à la vision dévastée que lui avaient les Valars. Tout a été restauré et l'or qui jadis recouvrait la totalité du sol et pouvait parfois atteindre le plafond a été sorti...plus de trace du trésor convoité par Smaug, la Désolation. Ils arrivent tout deux dans une pièce dont il ferme la porte et il finit par se tourner vers elle.

-Vous venez pour l'or? Alors j'ai le regret de vous dire que je me suis débarrassé du moindre morceaux du trésor maudit par la bête...
-Vous...vous méprenez sur mes..... intention......roi...sous lAtchouum ... Montagne...
-Alors...pourquoi...?
-Je...fuis un "dragon"...

Le nain comprend aussitôt de quoi elle parle. La jeune louve fuit le roi des branches. Lui même avait vu la folie dans les yeux du roi, la malédiction d'Urgost lui ronger peu à peu le visage et le coeur, venant même à convoiter les envieuses richesses du peuple des nains.

-Le roi de la forêt noire, vous chasse? Puis je en savoir la raison?

Elle tourne la tête vers lui, ancrant son regard bicolore au sien et lui dit :

-Parce qu'il croit que je lui appartiens.

Il la regarde attentivement et se rend compte pourquoi le roi veut la garder pour lui...Cette jeune créature est la plus belle que ses yeux ne lui ont jamais permis de voir. Ses cheveux ébènes descendant jusqu'au creux de ses reins, ses oreilles de loup noire comme la nuit dont seules les pointes sont blanche, sa peau aussi blanche que la neige sans aucun défaut, ses formes sont généreuses, ses lèvres légèrements rosées...tout en elle l'appelle...Non, cette créature n'est pas humaine comme elle l'a prétendu face à ses semblables dans l'entrée...ce n'est pas non plus une change peau... Peut être une elfe...mais il est rare que les elfes se mêlent avec d'autres espèce, encore moins avec des espèces animale...mais le résultat est juste sublime.

-Je peux comprendre qu'il ne souhaite pas partager...moi même je n'aurai laissé personne vous approcher...Après tout...vous n'êtes qu'une femme...
-Qu'as tu dis!?

Les crocs de la louve s'allongent, elle devient une boule de nerf énervée en une fraction de seconde.

-Tu prends quoi en disant que je ne suis "qu'une femme"? Que je dois rester à la maison pour servir les hommes? Tu sais ce que je fais de ce genre d'image!?...
-Je ne voulais pas vous offenser...
-...Je les exter...

Elle s'arrête, consciente que si elle continue, elle serait capable de faire un carnage et de le tuer.

-Excusez moi...je suis exténuée...J'ai passé...ma journée dans une cellule humide...et je l'ai fini sous le vent glaciale de la nuit...j'ai juste besoin d'un peu de repos...et d'un peu de chaleur...
-...Vous êtes pardonnée...

Cette jeune fille peut être dangereuse. Il avait vu l'envie de tuer dans ses yeux...Cette même folie qu'avait l'orc pâle lorsque, trois auparavant, il menaçait de le tuer, sur la rivière gelée. Mais elle c'était calmée en un rien de temps. Il lui propose une couverture qu'elle accepte sans hésiter, elle s'enroule à l'intérieur en le remerciant et en quelques minutes elle se laisse glisser dans les bras de Morphée. Thorin l'observe attentivement puis avec délicatesse, il la soulève et la pose sur son lit. Quant à lui, il sort de la pièce. La nuit passe vite et le soleil se lève lorsque toute une armée elfique, menée par Thranduil en personne, se pointe aux portes du royaumes des nains.

-Thorin Écu de chêne! Rendez moi ce qui m'appartient de droit!

Elle se réveille en sursaut en entendant la voix du roi des elfes. Thorin lui la regarde dans l'ombre et pose un doigt devant sa bouche pour lui faire comprendre qu'il fallait qu'elle garde le silence.

-Nous ne partirons pas sans elle! Soit vous nous la laissez, soit nous la reprendront de force!

Comment avait il fait pour la retrouver aussi rapidement? En vérité, le roi l'avait chercher toute la nuit, fouillant la forêt de fond en comble, essayant de suivre sa piste...mais il avait compris que sa jeune louve n'avait pas choisit de partir dans la forêt. Il était remonter jusqu'aux porte des cavernes et c'était rendu compte qu'elle s'était dirigée vers le Lac Sombre...vers la citée des nains...Trahison!...Elle l'avait délaissé pour...ce vulgaire prince nain. Il en rage. Comment a t il pu la laisser filer vers le royaumes de ces voleurs ventripotents?! Il se sent vraiment trahit par celle qu'il aime...et il allait le lui faire regretter...Il allait l'attacher à lui et lui faire subir sa colère...Oooh comme il attend ce moment...avec impatience même.

-Ma douce...je sais que tu es là? Viens me retrouver...je t'entends...

Le roi nain se tourne vers lui les sourcils froncer et plissant le nez de dégoût.

-Tu...es la...concubine du...roi des oreilles pointues?...Murmure t il, d'un souffle emplit de dégoût.

Elle lève les yeux au ciel en grondant de mécontentement. Puis le regarde, implorant, lui faisant comprendre qu'elle ne veut pas retourner avec lui...pas maintenant...pas aussitôt...

-Je ne peux pas risquer une autre guerre maintenant que le royaume est en paix...Sais tu combien de temps il m'a fallu pour tout reconstruire?

Elle baisse la tête et verse une larme... fausse mais réelle...mais cette astuce ne fonctionne pas sur le roi des nains.

-Retourne auprès des tiens, belle créature murmure t il.

Elle grince des dents puis se lève et s'en va vers la sortie en traînant les pieds. Les portes s'ouvrent et elle sort en s'étirant comme un chat en baillant, laissant apparaître partiellement sa peau de lys. Les effluves florales du parfum de sa peau réveille en lui son instinct primitif.

-Bon matin mon seigneur...quel bon vent vous emmène?

Il passe sa langue sur ses lèvres et s'approche d'elle d'un pas prédateur. Il l'emprisonne entre ses bras et plonge sa tête contre son cou.

-Maintenant que tu as repris ce que tu es revenu chercher, allez vous en!

Le roi redresse sa tête et ordonne à ses troupes de se retirer et murmure contre l'oreille d'Ayssiria :

-J'ai beaucoup de chose à te dire... ma douce...

À Suivre...

Marche Sous la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant