Jungkook prit sa fille dans ses bras et se leva lentement tandis que Yeeun enroulait ses bras autour de son cou. Il mentirait si il disait que ça ne lui faisait pas étrange d'avoir sa fille près de lui ainsi. La dernière fois qu'il l'avait porté c'était pour faire les photos de son anniversaire.
Jimin lui adressa un sourire attendri et salua la petite Yeeun qui lui embrassa la joue. Il suivit Jungkook jusqu'à la voiture et s'installa à l'avant tandis que le peintre installait sa fille sur la banquette arrière. Puis prit le temps d'apeler sa femme pour lui dire qu'il avait retrouvé la petite fille, histoire qu'elle arrête de s'inquiéter.
Le chemin de retour fut calme. Les pleurs de la petite fille avaient cessés et on entendait plus que sa respiration bruyante. Elle avait dû attraper un rhume, l'air été humide tôt le matin près du lac et la petite fille n'était vêtu que de son pyjama blanc à petit pois rose. Elle avait dû partir sur un coup de tête.
Jungkook reprit la petite fille dans ses bras quand ils arrivèrent devans la maison. Jimin suivit, admirant la complicité père-fille qui se créait doucement sous ses yeux.
Siyeon se leva d'un bond quand ils pénétrèrent dans le salon où se trouvait également les parents de Jungkook, la jeune femme avait dû les appeler pour les mettre au courant et savoir si Yeeun n'était pas chez eux, elle arracha presque sa fille des bras de Jungkook, embrassant ses joues avant de la poser sur le sol et de s'accroupir à la même hauteur qu'elle :
_ Pourquoi as tu fais ça ? C'est dangeureux tu sais !
La petite fille baissa les yeux d'un air coupable et s'excusa. Sa mère passa sa main dans les cheveux de sa fille et ordonna à Yuqi d'aller la laver.
_ Je m'en occupe, s'exclama Jungkook.
Le peintre était déterminé à passer le plus de temps possible avec sa fille. En y repensant, il regretterait beaucoup si un jour Yeeun venait à apprendre que Taehyung était son véritable père et qu'ils devenaient plus proches qu'elle ne l'avait été avec Jungkook. Le peintre voulait être son père de coeur, celui qui l'avait élevé et sur qui elle pourrait toujours compter.
Mais son initiative fut briser par le bras de Siyeon qui le retint dans le salon :
_ Non. Il faut qu'on parle. C'est important.
Jimin se pinça les lèvres et s'inclina respectueusement devant ses employeurs :
_ Dans ce cas je vais vous laisser.
_ Non ! Restez aussi, nous aurons besoin de vous.
Jimin déglutit. Il commençait à avoir peur et se doutait de la raison pour laquelle Siyeon le toisait d'un regard carnassier et accusateur.
_ De quoi veux-tu parler ?
Jungkook avait demandé ça sur un ton innocent, ou alors il jouait la comédie. Mais Siyeon n'était pas duppe et un rire amer passa par ses lèvres.
_ De ta dernière oeuvre, répliqua Siyeon.
Elle saisit la toile, toujours recouvert du drap pour la mettre sur un siège.
_ Qu'est ce que tu en penses ? Lança la femme.
Jungkook soutint son regard noir et eut un sourire satisfait sur les lèvres :
_ Eh bien... J'en suis très fier, c'est l'une de mes plus belles peintures.
La jeune femme émit un petit "tss" identique au bruit que produisait une bouteille de soda lorsqu'on l'ouvrait. Elle posa ses yeux sur les parents de Jungkook qui suivaient la scène, intrigués :
_ Très bien. Alors tu ne verras aucun inconvénient à ce que j'en vois la couleur.
Elle avança son bras vers la toile tandis que Jimin tentait de cacher la soudaine panique qui s'était emparé de lui.
_ Je ne ferais pas ça si j'étais toi, souffla le peintre en attrapant le poignet de sa femme.
Siyeon arqua innocemment les sourcils. Un sentiment de vengeance étouffa son être, elle voulait faire payer Jungkook pour l'avoir fait tant souffrir par le passer. Elle dégagea brusquement son poignet de l'emprise du peintre qui l'implorait du regard de ne pas soulever ce drap tandis que les parents de Jungkook commençaient à s'en mêler :
_ Allons Jungkook, pourquoi tu ne veux pas nous montrer cette toile ?
_ Elle n'est pas achevée.
_ Peu importe, non ? Souffla son père. À moins que tu es quelque chose à te reprocher...
Siyeon arbora un sourire satisfait que seul Jungkook pouvait voir et tira le draps d'un geste sec, dévoilant à la vue de tous le corps nu de Jimin sur la toile de lin blanche. Le domestique se sentit chanceler et les joues de Siyeon devinrent rouge de rage. Elle s'attendait à voir le jeune Park, mais pas ainsi.
_ Jungkook, je pense que tu nous dois des explications, déclara son père en toisant le petit domestique d'un regard noir.
Jungkook soupira bruyamment, son coeur se serra tandis qu'il déclarait :
_ Je n'ai fais que mon travail.
_ Depuis quand ton travail c'est peindre des hommes nus ? S'égosilla sa mère. Ce n'est pas de l'art ! C'est une immonde image pornographique !
_ Pèse tes mots mère ! S'emporta Jungkook. Ceci n'a rien à voir avec la pornographie ! Vous ne comprenez simplement rien à mon art ni rien à l'amour d'ailleurs.
Jungkook émit un rire amer comme Siyeon plus tôt et se tourna vers Jimin :
_ Cet homme que j'ai peints je l'aime, que vous l'acceptiez ou non, peu m'importe ! J'ai vingt cinq ans et je suis assez grand pour faire mes propres choix.
Oui Jungkook se devait de faire ses propres choix et il avait choisi de devenir un bon père pour Yeeun même si elle n'était pas sa fille et de devenir plus qu'un amant pour Jimin. Son père vit rouge et le ton commença à monter entre les Jeon qui s'entretuaient de mots alors que Siyeon et Jimin les regardaient sans rien dire.
Les parents du peintre disaient que Jungkook n'était qu'un égoïste et qu'il brisait sa famille tandis que le peintre leur demander de le laisser mener sa vie comme il l'entendait.
_ Assez ! Coupa la jeune femme. Je crois qu'il est temps de faire du trie dans cette maison.
Elle tourna son regard noir vers Jimin qui ne disait rien, trop gêné par la situation :
_ Vous, vous êtes virés.
🐢
Reste plus que l'épilogue.
🐢
VOUS LISEZ
Palette |Jikook|
General Fiction_ Relevez la tête quand je vous parle. Jimin s'exécuta, de peur de l'énerver plus qu'il ne l'était déjà. _ Comment vous appelez vous ? _ Jimin... Park Jimin. _ Eh bien Jimin, laissez moi vous dire que vous avez de très beaux yeux, noirs et profonds...