Chapitre 34

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*Point de vue d'April*

Lorsque ma mère m'annonce ça, j'ai l'impression que mon cœur s'arrête. Lydia n'a que neuf ans. Comment quelqu'un peut être aussi stupide pour s'en prendre à une enfant ?! Les larmes perlent sur mes joues, mon esprit est en feu. Plus aucun son ne sort de ma bouche, ma gorge est sèche et j'ai l'impression que mes cordes vocales sont passées au broyeur. Ma mère continue de parler mais je n'entends rien. Tel un robot, je me dirige vers la chambre de ma sœur et m'allonge sur son lit. Tout est là, son lit est fait, son doudou posé sur l'oreiller, comme si elle allait revenir de l'école. Mes yeux expulsent toutes les larmes de mon corps, et, épuisée, je finis par m'endormir - avec le lapin en peluche de ma petite sœur serré dans mes bras - bien qu'il ne soit que onze heure du matin...

*PDV Lydia*

          Ma mère me manque. Ma sœur me manque. Je suis dans une chambre depuis une semaine, on me nourrit, on me donne à boire et j'ai des jouets et pour autant je n'arrive pas à arrêter de pleurer. Lorsque la jeune fille est venue devant mon école, en me disant que c'était ma grande sœur qui l'avait envoyée me chercher, je l'ai crue et je l'ai suivie. April me manque tellement. Mais elle viendra me chercher, je le sais. Parce que c'est ma grande sœur et qu'elle m'aime. Enfin je crois....

*PDV April*

          Je me réveille vers sept heures du soir, les yeux encore gonflés par les larmes. Je sors du lit de ma sœur et descend dans la cuisine chercher quelque chose à me mettre sous la dent. Ma génitrice est endormie dans le canapé du salon. J'ouvre le réfrigérateur et en sors une bouteille d'eau ainsi qu'un reste de pâtes à la carbonara que je décide d'aller manger dans ma chambre. Je fais chauffer les pâtes et, alors que je m'apprêtais à remonter, ma génitrice m'interpella :
« April, je n'ai pas fini mon histoire tout à l'heure. Je comprend que tu sois bouleversée mais j'ai besoin de toi pour la trouver.
- Je vois pas en quoi je vais t'être utile.
- Tu connais les méthodes actuelles utilisées dans les gangs actuellement.
- Je n'en connais que certaines, mais il y a quelqu'un qui peut nous aider et qui les connaîtra toutes sur le bout des doigts.
- Qui ?
- Jeyson.

*PDV Jeyson*
         
          Elle est partie. Putain. De bordel. De merde. Excusez pour le vocabulaire, mais là j'ai très sérieusement merdé. Et le pire c'est que je ne peux rien faire pour arranger la situation. Je n'ai pas dormi de la nuit, en fait je n'ai même pas essayé. Je n'arrête pas d'imaginer qu'un gang ennemi l'a trouvé et qu'ils la retiennent quelque part. Elle est extrêmement prudente alors je me doute qu'elle est en sécurité mais une part de moi refuse d'arrêter de penser qu'elle est en danger.
         
          Alors que je suis perdu dans mes pensées, une voiture se gare devant la maison, ce qui est louche étant donné qu'on habite dans un coin paumé, et que personne ne vient jamais. Je me jette vers la fenêtre avec le seul espoir de la voir sortir du véhicule. Mais ce n'est pas elle, c'est une femme, âgée d'une quarantaine d'années, et qui a l'air tendue... ou au bout du rouleau. Je vais chercher mon arme posée sur le meuble de télé (oui, chez nous les armes traînent toujours un peu partout) et me poste derrière la porte d'entrée, mon revolver dissimulé derrière mon dos. La femme toque. Je lui ouvre la porte mais me met sur le seuil de façon à ce qu'elle ne puisse pas entrer.
« Jeyson ?
- Hum, vous êtes qui vous ? lui répondis-je d'un ton sec
- Je suis Vicky, la mère d'April. Je peux entrer ?
- Allez-y. »
Elle entre et je referme derrière elle.
« Voilà, je... »
Elle n'a pas le temps de finir sa phrase qu'elle se retrouve avec mon flingue plaqué contre sa tempe.
« Vous ne pensiez quand même pas qu'April ne m'avait pas parlé de tout ce que vous lui aviez fait subir ?!
- C'est pas ce que tu crois. Je ne suis pas venu ici pour te menacer ou autre. Elle est venue avec moi !
- Alors où est-elle ??!
- Je suis derrière toi. prononça une voix que j'aurai reconnue entre milles »

          Je me précipite vers elle et l'embrasse comme jamais. Mes mains sont posées de chaque côté de son joli visage. Et elle mis ses bras autour de mon cou.
« La prochaine fois que tu me fais une peur pareille je te promets que je t'assomme bébé. »
          Elle rit.
« Donc toi tu me dispute et tu m'appelle « bébé » deux secondes après.
- Hum... oups ? Je t'aime April Grace.
- Moi aussi Jeyson Lancaster »
          Nous sommes interrompus dans cette séance de démonstration affective d'une kitcherie extrême par la maman Vicky qui se racle la gorge. S*l*pe. Je lève les yeux au ciel et April rigole en silence.
« Je me doutes que vous vous êtes manqués l'un et l'autre, mais on a un problème vraiment urgent à régler...
- Qu'est-ce que vous voulez ? »
          C'est April qui me répond.
« Jeyson... je vais pas y aller par Quatre Chemins, ma mère faisait parti d'un gang qui n'existe plus aujourd'hui, alors pour se venger un gang a enlevé Lydia, ma sœur. On a besoin de ton aide pour la retrouver. »
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Ne me tuez pas svp 😭😭😂. Je sais, je suis paaaaaas du tout régulière. J'ai le brevet blanc dans une semaine et demi donc en ce moment je me concentre vraiment sur ma scolarité. Du coup on laisse tomber les chapitres le mercredi et le samedi, je posterais quand j'aurai le temps mais je vous inquiétez pas il y aura quand même des chapitres. Bisouuuuus ❤️

RED [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant