RED [en pause]

Chapitre 14

      *PDV APRIL*

            Nous arrivons devant une cabane en bois disons... améliorée. Elle est assez grande. Lorsque nous pénétrons à l'intérieur, je découvre des sacs de frappe, tapis de course, et autres machines de sport qui doivent coûter une blinde ! Sur un pan de mur sont également accorchés des armes à feu.

« A part ça vous ne volez pas hein... dis-je sur ton plein de reproches.
- Non. répond Stanley. Lors d'un affrontement le gagnant a le choix entre tuer le perdant ou lui demander une somme d'argent. On choisi toujours ou presque l'argent.
- Ou presque ?
- On tue les gangs les plus dangereux. »
Il y a une porte qui donne accès au derrière de la cabane. Une sorte de parcours du combattant s'y trouve (obstacles à sauter, de quoi grimper,....)
« Par quoi tu veux commencer ? me demanda Jeyson
- J'en sais rien.
- On va commencer par évaluer son niveau. Commence par le parcours.
- Ok... »
Je me positionne à une vingtaine de mètre du premier obstacle.
« 3...2...1...vas-y !! décompte Stan. »
     Je m'élance vers le premier obstacle. Deux bottes de foins superposées. Je pose mes mains à plat sur le dessus et balance mon poids au dessus. Je frôle le foin avec mon talon. Je continue ma course. J'enchaîne un, deux et ainsi de suite jusqu'au dernier. Il est constitué d'un piquet de bois à l'horizontale soutenu par deux piquets à la verticale. Un filet de cordes se trouve entre les piquets. Il faut grimper. Je m'agrippe aux cordes et commence l'ascension. Après avoir atteint le sommet, je passe de l'autre côté.... et retombe sur le sol. Mon dos subis le choc en premier.
« Outchh ! s'exclamèrent les garçons en voyant ma chute. »
    Jeyson accourt, le visage paniqué.
« Eh blondie, ça va ? T'as mal quelque part ? Tu peux marcher ? sa bouille inquiète m'attendrit. Nan, en fait elle me fait fondre.
- Oui, t'inquiète..
- T'es sure ?
- Oui... »
     Il m'aide à me relever et je me retrouve collée à lui. Je sens sa chaleur corporelle. Il fixe mes lèvres et je ne peux m'empêcher de fixer les siennes.
« Bon les gars c'est pas que je m'impatiente mais quand même. Éviter les scènes dignes de roman à l'eau de rose s'il vous plaît. fit Kyle (bien évidemment) »
   Nous nous redirigeons vers Kyle et Stanley. Jeyson a toujours sa main à plat dans le creux de mes reins. Nous retournons à l'intérieur et nous nous dirigeons vers le stand de tir. Stan me tend un revolver. En imaginant ce que je pourrai faire avec, cet objet semble peser une tonne dans ma main. J'essaie de tirer une dizaine de fois. Bien sûr je rate la cible à chaque fois. J'entends un des garçons pouffer de rire. Je constate que c'est Jeyson en me retournant. En voyant ma tête il se tord de rire. Je lui assène un coup de poing dans l'épaule droite, ce qui n'a aucun effet sur lui hormis le faire encore plus rire. Nous continuons à aller sur les différents entraînements. D'après les gars, je me débrouille plutôt pas mal au tapis de course niveau endurance et j'envoie valser le sac de frappe. Mon score au niveau du parcours extérieur n'est pas mal non plus. On se sépare et chacun s'entraîne de son côté. Vers le milieu d'après-midi, nous décidons de rentrer. On est en sueur. Jeyson a les cheveux ébouriffés (encore pire qu'au réveil) et je le trouve vraiment mignon comme ça. Son t-shirt blanc lui colle à la peau et moule ses abdominaux légèrement sculptés. Ça le rend...hum...sexy. Oh my god, April reconcentre toi, tu t'égares ! Il remarque que je l'observe et je détourne le regard, gênée.

       *PDV JEYSON*
    
     Après la séance d'entraînement, nous reprenons nos affaires et nous dirigeons vers la sortie. Je constate qu'April m'observe. Ah non, elle me mate littéralement, nuance les gars ! Enfin bref. Elle est forte, vraiment. Avec un peu d'entraînement, je suis persuadé qu'elle pourrait intégrer le gang. C'est mon seul moyen de la protéger désormais, sauf que jamais elle ne voudra. Je ne sais pas pourquoi je tiens au tant à elle. Enfin si, je sais. Je sais enfin pourquoi je veux tant la protéger. Pourquoi je suis sensible à chacun des mots qu'elle prononce. Pourquoi ses lèvres m'hypnotisent. Je sais. Je sais pourquoi maintenant. C'est parce que je suis amoureux d'elle.