RED [en pause]

Chapitre 35

*Point de vue de Jeyson*
     C'est une fucking blague rassurez moi. Je viens à peine de retrouver ma April et je peux même pas profiter d'elle, faut TOU-JOURS que quelqu'un vienne nous faire ch**r. Surtout cette s*l*pe de Vicky.
     « Et je peux savoir pourquoi je ferais ça ?demandais-je d'un ton glacial
- Jeyson, je sais, je pars deux jours et je reviens comme une fleur, ce qui est vraiment pas cool. Mais Lydia est ma sœur et il est hors de question que je l'abandonne une seconde fois. Je l'ai déjà laissée une première fois quand je suis partie, mais là elle est vraiment en danger et je ne supporterai pas d'avoir sa mort sur la conscience si elle venait à être tuée.
- Et qu'est-ce que j'ai à y gagner ? »
     En réalité, je n'en ai strictement rien à faire mais faire le mec froid peut sauver dans pas mal de circonstance. Et je sais de quoi je parle.
« - Euh... ma reconnaissance éternelle ?
- Je plaisante blondasse. Tu nous coûte trop cher quand tu pleure alors si ta sœur meurt autant vendre la maison tout de suite. »
     Elle sourit et m'embrasse en guise de remerciement. Ça m'avait tellement manqué...

*PDV d'April*
     Même si il a accepté pour me faire plaisir, je sais très bien qu'il m'en veut pour ma « fugue » nocturne de l'autre nuit. Cependant nous n'avons pas le temps pour régler nos disputes de couple en ce moment. Lydia reste la priorité numéro 1. Nous nous installons à la table de salle à manger et je vais chercher une canette d'Ice Tea pour me remettre de mes émotions. Cette boisson c'est la base, ne cherchez même pas à discuter.

    Je m'assieds sur une chaise à côté de Jeyson, Stan se met en bout de table et ma mère en face de moi. Stan, dans son sérieux habituel, recueille toute les informations que nous possédons sur l'enlèvement de ma sœur. Et en réalité je me rends compte que nous ne savons pas grand chose.

~ Quelques jours plus tard ~

*PDV April*

     "74...75... Ah, on est là ! Vicky vous venez, on va s'assoir dans l'allée centrale ?" 

Une fois nos places trouvées dans l'avion, chacun s'assoit. Je me met à côté de la fenêtre, et mon amoureux se positionne dans le siège collé au mien. Depuis quand Stan est ami avec ma mère ? Je me retourne pour interroger Jeyson du regard... et le retrouve en plein échange silencieux avec Stan. Sauf que quand on ne veut pas que tout le monde sache ce qu'on dit, on articule pas comme un débile mental. Enfin, avec Jeyson à qui toutes les informations mettent trois heures à monter au cerveau ça va être compliqué. Pour vous résumer ce qu'il a dit, c'était à base de "Tu va la pécho ?" et de "Oublie pas que c'est la pire des garces !"... et je vous épargne le reste. Quand il se rend compte que je l'observe, il s'arrête net et m'adresse un sourire des plus coupable. 

     Il se remet dans le fond de son siège et prend ma main dans la sienne. J'appréhende les six heures de vol à ses côtés. Et encore plus les retrouvailles avec mon père. Car oui, c'est chez lui, à San Francisco que nous nous rendons. Il connais pas mal de gang et nous aurons besoin de lui quand nous irons chercher Lydia, puisque entre gangs les échanges sont... violents, très violents. 

     Une hôtesse de l'air annonce au micro que nous allons décoller, et effectivement une demi-heure après nous quittons la terre ferme. 

~ Deux heures après ~

 *PDV Jeyson*

     Deux heures que nous avons quitté Minneapolis, et April ne m'a toujours pas décroché un mot, elle est plongée dans son film et moi de même. Je décide qu'il est temps d'avoir une discussion. Un froid s'est installé depuis son retour et ça me pèse énormément. Elle ne dors même plus avec moi ! 

     Je lui tapote le bras pour la sortir de sa bulle, et une fois qu'elle a enlevé ses écouteurs je commence à lui parler. 

"April, j'ai remarqué, et toi aussi je pense, qu'entre nous il y a un malaise ces derniers temps et...

- En même temps t'a vus comment tu m'as parlé l'autre fois ?

- Euh... quand ?

- La nuit où l'on s'est disputés. 

- Oh, je...

- Non, c'est bon t'excuse pas. C'est vrai après tout. On est ensemble certes, mais tu restes le chef du gang alors j'obéis et je ferme ma gueule. T'inquiète pas, j'ai compris." 

     Je comprends immédiatement que mes paroles ont eu un impact incomparable sur elle, et que désormais j'ai intérêt à faire un sans fautes si je veux obtenir son pardon. Et j'ai déjà une idée derrière la tête pour marquer un but (un conseil, prends exemple Giroud !). 

"April... je suis loin d'être le p'tit ami parfait, je le sais très bien. Et contrairement à moi toi t'es toujours là. Quand j'ai besoin d'être réconforté, quand je vais trop loin dans mes projets, et plein d'autre fois encore. T'es la seule qui arrive à me ramener à moi dans mes excès de colère, et t'as une emprise incontrôlable sur moi. Je suis amoureux de toi, et crois moi c'est pas simple tous les jours. Et j'ai beau essayé de me détacher de toi j'y arrive. Je passe mon temps à m'inquiéter pour toi, je veux toujours te protéger, te faire rire, te réconforter quand ça va pas... Notre relation est tout sauf normale, et c'est comme ça  depuis le début. Parce que clairement des amis ne dorment pas ensemble. Ces quelques mois passés à tes côtés en tant qu'amoureux ne sont que le début d'une belle et longue histoire, enfin si t'es d'accord bien sûr. Je ne suis pas arrivé à l'heure pour être ton premier amour mais crois moi je compte bien être le dernier. Bon maintenant dis quelque chose, parce que là je sais pas si tes larmes sont dues à la tristesse ou à autre chose !

- Hum... je... Oh et puis merde à la fin !"

     Et puis quand elle eu fini de dire ça elle m'embrassa avec plus de fougue que jamais. Et c'est un but Girouuuuuuuud !! (NDA : me demandez pas pourquoi j'ai mis ça, j'en avais juste envie)

"Bon, je file dans les toilettes. Rejoins moi dans cinq minutes et oublie pas les capotes !!" me dit-elle à voix basse

     Cette fille et folle. Mais c'est aussi pour ça que je l'aime !