Je me réveillai difficilement, entendant quelqu'un marteler violemment contre ma porte. Il faisait dès à présent jour, et si je me référais à la hauteur du soleil dans le ciel, la matinée avait déjà bien progressée. Je pris mon téléphone et regardai l'heure. Bingo, il était pile onze heures.
J'entendis à nouveau des coups contre la porte, ils étaient cependant plus doux. Je ne savais pas pourquoi, mais cette situation ne me rassurait pas du tout. Je pris le premier objet que je vis, à savoir la lampe de ma table de chevet et m'avançai vers la porte. Je l'ouvris d'un geste brusque et sec, terrorisant la pauvre femme de ménage qui se trouvait derrière. Je fus immédiatement soulagée de voir qu'il s'agissait d'un membre du personnel.
- Désolé, je ne voulais pas vous faire peur, mais vous avez été drôlement insistante à frapper contre ma porte comme ça.
- Je ne comprends pas, je viens à peine d'arriver.
- Hein ?
C'était à mon tour dêtre totalement perdue à présent. Si ce n'était pas elle qui avait frappé comme une malade contre ma porte, qui ça pouvait bien-être ?
- Vous n'avez vu personne dans le couloir ?
La femme de ménage se mit à réfléchir avant de me répondre.
- Si, j'ai croisé un homme quand je me rendais à votre chambre, c'était sûrement lui.
- À quoi ressemblait-il ?
- Je n'ai pas bien vu son visage, mais il était assez grand et imposant. Sa carrure m'a vraiment effrayé.
- Je vois, merci.
Je la laissai entrer faire son travail tandis que je me douchai et m'habillai dans la salle de bain. J'avais bien réfléchi à qui pouvait bien être cet homme et j'étais arrivée à la conclusion qu'il devait s'agir d'un gros psychopathe aimant frapper aux portes pour mieux faire peur à ses victimes avant de les enlever, de les torturer et de les tuer dans d'atroces souffrances !Note à moi-même : Arrêter de regarder des documentaires sur des enquêtes criminelles, sous peine de devenir encore plus paranoïaque que je ne le suis déjà.
En réalité, je n'avais aucune idée de qui pouvait être cet homme. Personne ne savait que j'étais là et les personnes que j'avais connu devaient certainement avoir changé depuis, donc je ne pouvais avoir aucune certitude.
Cogiter là-dessus toute la journée ne servirait à rien, ainsi décidai-je d'arrêter d'y penser pour l'instant et d'aller faire du repérage sur le site du centre de bien-être pour commencer à prendre des photos de l'extérieur. Plus vite j'avancerai sur ce maudit boulot, plus vite je partirai. Je pris donc mon sac, mes lunettes de soleil ainsi qu'un de mes chapeaux et sortis de la chambre. Je passai par le restaurant de l'établissement prendre de quoi petit-déjeuner sur la route, puis sortis en trombe de l'hôtel. Je n'avais pas envie que Malia me voit à nouveau.Les rues étaient assez bondées pour un matin, enfin, il était tout de même onze heures passé. Je pris un certain plaisir à me remémorer certains souvenirs en traversant les rues où j'avais grandi. J'avais quand même passé de bons moments dans cette ville malgré tout. Je repensai une nouvelle fois à mes parents et à mon frère. Je me demandai comment ils avaient réagi en apprenant mon départ. À cette époque je n'avais malheureusement pas de téléphone, donc je savais qu'en partant j'allais rompre définitivement le contact avec eux. Mais j'avais vraiment besoin de m'éloigner. La vie ici commençait à devenir étouffante et difficile.
J'arrivai rapidement devant le centre de bien-être qui était tout aussi moderne que l'hôtel d'où je venais. Mon travail ici ne commençait pas avant deux jours. J'avais suffisamment de temps pour me reposer, mais je ne voulais pas perdre une seule minute. Je voulais partir le plus vite possible et ne jamais revenir. De toute façon, tous ceux que je connaissais avaient déjà dû me rayer de leur vie depuis bien longtemps. Et je ne pense pas qu'ils souhaitent me revoir au bout de trois ans, pas après ce que j'avais fait. Même si je ne regrettais pas d'être partie, j'avais parfois un petit pincement au cur en pensant à eux, et je mentirai si je disais que je n'avais jamais pensé à rentrer pour les revoir et leur pardonner la façon dont ils m'avaient mise à l'écart pendant toutes ces années.
Je soupirai, chassai ces pensées de mon esprit, puis commençai à prendre plusieurs photos. J'étais concentrée sur ce que je faisais quand mon téléphone se mit à vibrer. Il s'agissait d'Emy. Je répondis sans tarder, m'attendant déjà à un sermon de sa part, ne l'ayant pas prévenu de mon départ.
"- Luana ! hurla-t-elle.
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Wolves War : Retour aux sources
WerewolfLuana est une jeune fille qui vit à New-York. Elle est photographe et fait partie des meilleurs éléments de sa société. Mais sa petite vie tranquille change radicalement le jour où sa patronne lui donne son prochain contrat. Tout son monde bascule :...