Chapitre 8 : Colère magique

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Je balance mes jambes de l'autre côté de la table et me lève. Ça suffit, j'en ai assez entendu. Comme je chancelle un instant la mère de Scott me soutient par le bras.

Madame McCall: Ça ira?

Moi: Oui, merci Madame.

Puis je fusille Scott du regard.

Moi: Si c'est une sorte de bizutage pour petit nouveau ou un truc du genre, je ne trouve pas ça drôle du tout!

Lydia: Mel écoute...

Moi: Non cette fois c'est à vous de m'écouter! Je commençais à croire que j'avais trouvé en vous de nouveaux amis mais de toute évidence je me suis trompée!

Dans toute la pièce, les instruments métalliques et les portes des casiers à cadavres se mettent à vibrer en produisant un son strident qui s'amplifie progressivement. Malia fronce les sourcils et Peter jette un coup d'œil intéressé autour de lui. Pour ma part je n'y fais pas attention, trop en colère.

Moi: Je vous préviens, je ne me laisserai pas faire et vous ne me faites pas peur! Alors oubliez-moi un peu!

Je prononce cette dernière phrase d'une voix plus forte que le reste. Au même instant, tous les objets qui ne sont pas fixés au mur, même les tables à roulettes, se soulèvent de quelques centimètres dans les airs.

Malia (impressionnée): Wahou.

Stiles (rentrant la tête dans les épaules): Ça recommence...

Mon attention détournée, j'assiste au phénomène, stupéfaite. Puis n'y tenant plus, je tourne les talons et claque la porte derrière moi.

J'essaye de marcher le plus vite possible en direction de l'ascenseur, une main pressée sur ma blessure au ventre encore douloureuse. Je veux m'éloigner de ces étrangers rapidement. J'ai besoin de réfléchir, la peur et l'inquiétude me paralysent le cerveau. Il y a sûrement une explication logique à ce qui m'arrive, il ne peut en être autrement!

Je presse le bouton de l'élévateur et reste appuyée sur le mur pour reprendre ma respiration. Pas besoin de me regarder dans le reflet de la porte de l'ascenseur pour savoir que je suis pâle comme un linge. J'ai chaud aussi. Très chaud. Et cette sensation dans ma nuque qui ne veux pas me lâcher! Comme si une alarme hurlait "danger" constamment dans mon crâne.

Scott: Je suis désolée que tu l'apprennes comme ça.

Il est arrivé derrière moi mais je ne l'ai même pas entendu passer les portes de la morgue. Soit c'est une habitude flippante chez lui soit c'est moi qui devient sourde!

Moi: Tout ce que j'ai appris c'est que j'ai été bête de croire que vous vouliez simplement apprendre à me connaître. Ça vous amuse bien de vous moquer de moi!

Scott: Tu te trompes, jamais je n'ai voulu me moquer de toi!

Il me prend la main dans un élan. Je me retourne vers lui mais ne la retire pas. Je plonge mes yeux verts dans les siens. Il a des iris brun de la teinte du chocolat. Passé sa surprise de pouvoir me toucher sans effet secondaire, il essaye de nouveau de me convaincre mais ne trouve pas ses mots.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et je lâche sa main pour m'engouffrer dedans.

Moi: Désolée.

Au moment où les portes sont sur le point de se refermer tout à fait, Scott semble retrouver la parole.

Scott: Cette semaine je te ferais visiter le lycée si tu veux!

Je souris en guise d'accord mais je crois qu'il n'a pas eu le temps de me voir. Tant pis. Il ne faudrait pas qu'il pense que je suis quelqu'un qui pardonne vite!

Mélissandre Heartwood T1 : L'apprentie de Deaton Où les histoires vivent. Découvrez maintenant