Peggy
- Bonsoir les filles, puis-je me joindre à vous ?
Je lance un regard noir à Jessica.
- Oui bien sûr, répond-t-elle tout sourire.
Traitresse ! L'homme s'installe dans un pouf à nos côté. Puis me tend sa main.
- Je m'appelle Maxime mais tout le monde m'appelle Max.
Et bien dégage Max ! Je pense. Je suis désagréable, je sais. Mais je n'ai pas envie de faire sa connaissance. Je regarde la main qu'il me tend sans tendre la mienne. Je vois son sourire s'évanouir. Jessica vole à son secours.
- Moi c'est Jessica et voici mon amie Peggy. Elle n'est pas très sociable.
Elle tend sa main à Max - je grimace rien qu'à son prénom - et lui sourit. Un sourire jusqu'aux oreilles. Elle est pathétique ! Je leur tire la langue dans ma tête.
Ils commencent à faire connaissance. Je n'écoute pas un traître mot de se qu'ils disent. Je vide mon verre en deux trois gorgées. Puis, je tape dans mes mains, me lève, frotte mes paumes sur mon jeans skinny noir et sous leurs regards interloqués, je lâche :
- Bon ben, ce n'est pas tout mais je dois y aller moi.
Jessica me supplie du regard et l'homme me regarde surpris et mal à l'aise.
- Est-ce ma présence qui vous gêne ? Dit-il en feignant de se lever à son tour.
Je culpabilise un peu.
- Non, non pas du tout. Je suis juste fatiguée. Désolée. À lundi Jess !
Je lui fais un signe de la main, je souris brièvement à monsieur Max - oui je suis mauvaise mais je n'aime vraiment pas ce prénom et ce mec un peu snob - et je mexclipse.
***
À peine arrivée chez moi, je reçois un sms de Jessica. Après avoir inspecté mon appartement et ma fenêtre, mon rituel quand je rentre chez moi, et constater qu'il n'y a rien d'anormal, j'ouvre son message en me laissant tomber dans mon canapé.
《Le beau gosse insiste pour te revoir. Il n'a rien voulu savoir sur moi. Il m'a posé que des questions sur toi. Je suis restée évasive. Il est parti 5 minutes après toi. Pourquoi tu m'as lâché ?》
Je ne lui répond pas. Ce n'est pas nécessaire. De toute façon, je me contre fiche de ce "beau gosse". Je n'ai que faire des hommes. Et encore plus, ceux qui se la jouent et qui sont plutôt mignons. Ils cachent toujours quelque chose de moche.
Je me lève et me fais chauffer une pizza surgelée. Comme souvent ses temps-ci. Je déteste cuisiner.
Je passe ma soirée devant la télé à zapper et m'endors à même le canapé.
Je me réveille dans les alentours de 3h. Je me lève, me sers un verre d'eau puis je vais dans ma chambre. J'enlève mon jeans, mon soutien-gorge et mes chaussettes et me faufile en t-shirt et culotte dans mon lit.
Avant de me rendormir l'image d'un homme me vient en tête. Pas le même que d'habitude. Un homme au sourire franc et joueur. Un homme au cheveux blond qui lève les yeux au ciel. Je n'ai pas le temps de me rendre compte que c'est l'ouvrier que j'ai aperçu ce matin, que je ronfle déjà.
***
J'ai décidé d'aller faire un tour en ville en ce samedi matin étouffant. Il est à peine 10h et il fait déjà 27 degré à l'ombre. Je suffoque dans ma petite robe noire. Quelle idée de vouloir vivre dans le sud ? Tu le sais très bien ! me répond ma conscience. Pour fuir ! Je l'ignore et m'engouffre dans un magasin.
Je regarde vaguement les différents rayons. Je ne fais attention qu'à moitié aux tissus que je touche. Je trouve une jupe en cuir avec une tirette du haut de la jupe jusqu'au bas de la jupe. Je l'a trouve chouette alors je décide de la prendre pour aller l'essayer.
Près des cabines d'essayage, je trouve un body noir en dentelle. Je le regarde, le tourne entre mes mains. Ça pourrait bien donné avec ma jupe en cuir. Le contraste des textures. Je regarde la taille et oh joie, c'est la mienne !
Une fois dans la cabine, j'essaye ma tenue et je trouve le rendu plutôt pas mal. Je me regarde sous tous les angles dans les miroirs qui me font face et finis par me décider à acheter cette tenue.
Je continue à flâner comme ça pendant une bonne heure. Puis, je rentre chez moi. Il fait une chaleur étouffante. Il y a de plus en plus de monde, je meurs de faim et j'ai besoin d'une bonne douche.
Je passe me chercher une baguette jambon fromage dans une sandwicherie avant de prendre le métro. En sortant, je rentre dans un homme assez bien bâtie, si j'en crois les muscles que je sens à travers son t-shirt blanc.
Je me recule et bredouille des excuses quand je vois que ce n'est autre que Maxime, Max pour les intimes, le mec de hier soir. Il me reconnaît lui aussi.
- Tiens, salut ! Comme c'est étonnant de vous voir ici.
Il est trop poli pour être vrai. Il cache quelque chose c'est sur. Je hausse les épaules.
- Je fais les magasins comme tout le monde ici.
Sans attendre une réponse de lui, je m'éloigne déjà.
- C'est étonnant de vous voir pile le lendemain de notre rencontre dans ma sandwicherie. Dit-il un sourire dans la voix.
Pardon ?! Je me retourne brusquement vers lui. Il affiche un sourire satisfait. Je reprend contenance et je le devisage.
- Tant mieux pour vous, je répond sèchement.
- Puis-je vous inviter à boire un verre ? Je suis en pause dans 5 minutes.
Non merci ! Ce mec ne comprend rien. Je le regarde dans les yeux pour bien lui faire comprendre le message et j'articule bien chaque syllabes :
- Je ne suis pas intéressée.
Je le plante là, son sourire à disparu et il semble être humilié. Désolée Max ! Je tourne les talons et rentre chez moi. Parfois, oui, je suis une garce. Mais ce n'est pas de ma faute. C'est à cause de Lui.
***
Mon dimanche, je le passe à glander chez moi, entre série sur Netflix et lecture, glace et douche froide pour me refroidir. Cette chaleur d'été commence déjà à m'irriter. Et ça ne fait que commencer. Nous sommes même pas encore en juillet.
Vers 21h, un bruit sourd retenti dans le couloir de mon appartement. Je suis au garde à vous. Je me lève d'un bond et, discrètement, je me faufile vers la porte sur la pointe des pieds. Je regarde par le juda ce qu'il se passe.
Et là, au lieu de voir un homme vêtu de noir au regard de tueur, je vois une vielle dame allongée dans les escaliers et ses sacs de courses éparpillés autour d'elle.
J'ouvre la porte d'entrée et me précipite pour l'aider. Je regarde malgré tout, s'il n'y a personne dans la cage d'escalier.
- Maudit ascenseur en panne ! Peste la vieille dame.
Elle tient difficilement sur ses jambes.
- Ça va aller Madame ? Je demande.
- Les courses, s'écrie-t-elle.
Je les lui ramasse et la raccompagne jusque chez elle. Par chance, elle habite juste à côté de chez moi.
- Si vous avez besoin de quoi que se soit, j'habite juste à côté de chez vous, je lui dit avec politesse.
- Merci infiniment jeune fille.
Elle referme la porte de chez elle et je retourne chez moi. Non sans lancer un dernier regard vers les escaliers. Sait-on jamais que se soit un coup fourré.
Tout est soupçon depuis se qu'il m'est arrivée.
Le soir avant de m'endormir, je me rend compte d'une chose, cela fait deux jours que je n'ai pas fait de cauchemars. Est-ce bon signe ?
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Aime-moi ! [En Cours]
Romance《Dan Zouk ouvrier, tatoué, célibataire, beau et protecteur vient travailler, avec son collègue, dans la crèche "Les Lutins Verts". La crèche où travaille Peggy Janon. Une jeune puéricultrice, blonde, les yeux bleus, d'apparence douce comme les blés...