Chapitre 12 - Fumer est mauvais pour la santé

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Peggy

Les filles reviennent vers 11h du jardin, je suis en train de changer Antoine qui a fait caca dans sa culotte.

- Alors c'était chouette avec Dan ? Me demande Jessica quand elle me voit.

Une fois de plus, je l'a fusille du regard.

- C'est pas bientôt finis ses enfantillages ? Je demande.

Depuis ma conversation avec Dan, je me sens comme soulagée d'un poids. Même si le fait que les deux garçons soient ses neveux et non ses fils changeait quelque chose. Mais s'il n'était pas célibataire, il ne m'aurait pas proposé de visiter la gendarmerie de Saint Tropez, si ?

Je me pose trop de question mais malgré tout, je suis sur un petit nuage. Et je ne devrais pas réagir comme ça. Je ne devrais même pas être attirée par Dan. J'avais dis que je ne m'intéresserai plus aux hommes après ce qu'il s'était passé.

- Alors, dis nous ce qu'il se passe entre vous ? Me questionne encore ma collègue.

- Rien du tout, je répond un peu trop vite.

Mais après tout c'est la vérité. Je lève les yeux au ciel. Mais avant d'atteindre le plafond, mes yeux rencontre un regard gris acier.

Cette fois, je détourne directement les yeux malgré l'attraction de son regard qui m'attire.

- C'est quoi ses regards ? Insiste Jessica.

- Je ne sais pas, je dis en haussant la voix.

Je dépose Antoine, lui dis qu'il peut aller jouer et m'éloigne de Jessica. Elle commence à me gonfler celle là ! Je ne fais pas attention à sa réaction et je sors de la salle de bain. J'entend au loin, Hanna dire de me laisser tranquille avec ça. Je n'entend pas ce que Jessica répond et je m'en contre fiche.

On ne m'emmerde plus de toute la matinée. C'est bien simple, plus personne n'ose m'adresser la parole. Mais je bouillonne encore. Je ne supporte pas quand on insiste comme ça sur un sujet dont je n'ai aucunement envie de parler.

Une fois les enfants couchés et endormis, je me détend un peu. J'allume ma 4G et regarde mon fil d'actualité sur Facebook et instagram.

- Elle te taquinait juste tu sais, me lance timidement Kelley.

Je sens quand même du reproche dans sa voix. Je me mord la langue pour éviter de dire une connerie. Je veux juste qu'on me foute la paix tant que je n'ai pas eu ma clope.

- Elle est mal depuis que tu lui as aboyer dessus.

Aboyer dessus ? Tais toi Peggy, tais toi ! Respire !

- Tu m'écoute ? Insiste-t-elle.

Je me tourne vers elle et je lâche :

- Ce n'est pas mon problème d'accord ? Maintenant fiche moi la paix.

J'essaie d'être calme mais la moutarde me monte au nez.

- Ce que tu es désagréable.

Je l'a fusille du regard et mais elle m'ignore.

***

Je suis enfin en pause, Jessica a essayé de me parler après sa pause. Je lui ai simplement répondu que j'avais besoin d'une clope. Il me semble qu'elle a compris.

Je récupère mon sac et je sors, j'ai vraiment besoin d'une cigarette. Ça me calmera. En sortant, je bute dans un corps chaud et dur. Je me recule, lève les yeux et... Merde ! Encore ce foutu regard argenté ! Pas maintenant !

- Pause clope, me dit-il en me montrant sa main.

Je baisse les yeux sur sa main et je constate qu'il y tient une cigarette. Je suis le mouvement de sa main. La cigarette atterri sur ses lèvres. Je le vois tirer sur la cigarette, aspirer le tabac et recracher la fumer. Je suis hypnotisée. J'en oublie même ma propre cigarette.

Je me reprend, sors du prégardiennat, ferme la porte et m'allume une clope. J'aspire une grande bouffée que je recrache instantanément après. Comme prévu, cela me fait un bien fou.

Je repose mon regard sur Dan. Il m'observe comme hypnotisé lui aussi.

- Fumer, c'est mauvais pour la santé, je lui dit en montrant la cigarette qu'il tient entre ses doigts.

Il regarde ses doigts. Sourit en se rappelant qu'il m'avait déjà fait la réflexion il y a une semaine de ça.

- Je ne fume pas.

Je hausse un sourcil. Il reprend une taffe.

- Et que fais tu alors ? Je lui demande en m'appuyant contre le mur du prégardiennat.

- Je nourris mes poumons, il me répond tout sourire.

Je lève les yeux au ciel. Il regarde à son tour dans le ciel comme si il cherchait quelque chose.

- Il y a quoi de si intéressant dans le ciel que tu le regarde tout le temps.

Je regarde à mon tour le ciel.

- Il n'y a pas la connerie de l'homme là haut, je répond simplement.

On finis notre clope en silence. Quand il écrase sa cigarette, je lui demande :

- Ton collègue n'est pas là aujourd'hui ?

- Non, il est en arrêt maladie.

- Oh merde ! Pardon, c'est vrai !

Je me tape le front. Ça me revient maintenant. Vendredi, Marco c'est blessé. Il avait le bras ensanglanté en partant.

- Qu'est ce qu'il a ?

- Oh rien de grave, il va s'en sortir. Il a juste touché un muscle. Ça fait extrêmement mal. Il n'a pas le droit de bouger son bras.

Il monte les marches de l'entrée. Entre dans le prégardiennat mais avant de fermer la porte, il se retourne vers moi.

- Bonne pause Peggy.

Il a un sourire éblouissant. Et une fois se plus, je craque. Je n'ai pas le temps de l'observer plus longtemps qu'il referme la porte.

Il faut que je me reprenne. Je n'ai pas de place dans ma vie pour un homme. Il faut que j'arrête ce petit jeu entre nous tout de suite !

À peine revenue de ma pause que je retombe sur Dan. Ça commence mal ! Il est en train de mesurer la longeur du mur. Je n'avais jamais remarqué mais même du dos, il est sexy. Il a un de ses cul ! Ne pense pas à ça Peggy ! Rappelle toi, pas d'homme dans ta vie !

Je détourne le regard, je souffle un coup et je me dirige vers le vestiaire. Je change de chaussures puis je retourne dans la cuisine pour me servir un verre d'eau.

- Tu n'es pas habituée à la chaleur du Sud, constate Dan.

- Comment as tu déduis ça ? Je lui demande sans le regarder.

- Tu semble ne pas supporter cette chaleur, tu bois énormément et j'ai remarqué que tu t'aspergeais souvent le visage d'eau.

Moi j'en déduis qu'il m'observe bien plus que je le pensais. Je le regarde enfin. Il a un sourire taquin sur les lèvres. Sans le vouloir, je souris à mon tour.

- Élémentaire mon cher Watson, je répond.

Je passe à côté de lui sans le regarder pour retourner dans la section ou dorment les enfants le temps des travaux dans la salle de sieste.

- Et d'où tu viens alors ?

J'ouvre la porte vitrée, je tourne le visage vers lui et je répond, joueuse :

- Tu n'as qu'à deviner.

J'entre en section et referme la porte derrière moi. Quand je m'assis près de Achille sur un petit pouf, je le vois toujours au même endroit un sourire aux lèvres. Moi aussi je souris.

Je ne suis pas prête d'arrêter ce petit jeu entre nous. Je sais que mes collègues me regarde mais franchement, je m'en moque. Je garde le sourire car Dan me donne le sourire. Il me rend de bonne humeur et je me sens bien en sa compagnie.

Aime-moi ! [En Cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant