Peggy
Son beau visage est devant moi, je vois toute sa beauté et ses imperfections qui, elles aussi, sont belles. Tout chez cet homme m'attire. Au lieu de me faire peur, ça m'encourage à me rapprocher encore.
Nos souffles se mélange et je fixe sa bouche sans ménagement. Est ce que cela va arriver ? J'en meurs tellement d'envie. Et vu le regard brûlant qu'il a, lui aussi.
Aucun de nous ne parle. Comme si nous ne voulions pas briser ce moment. Mais soudain, je reviens à la réalité. Je me rends compte que je suis trop proche de Dan. Je m'éloigne de lui. J'allais réellement l'embrasser ?
Je ne peux tout simplement pas faire ça ! Je m'étais promis de ne plus sortir avec un homme. De ne plus avoir de sentiments. Je ne peux pas craquer maintenant. C'est hors de question.
La sonnette de la crèche retenti une seconde fois pour bien me remettre les idées en place. Mon visage est fermée quand je dis au revoir à Dan. Je ne veux pas qu'il puisse lire ce que je ressens. Et je veux surtout lui faire comprendre que je ne suis pas intéressée.
Quand je me retourne vers la porte Dan a disparu. Et la maman de Caroline entre avec un grand sourire prête à retrouver sa fille. Hanna ne semble s'être rendu compte de rien.
***
Je passe le week-end à repasser ce presque baiser. Je m'imagine comment ça aurait pu être si nous n'avions pas été interrompu. Je me demande quel goût à ses lèvres. Je me demande si je lui aurait tirer les cheveux pour approfondir notre baiser. Est ce que je me serais collé à son corps ? Et si oui, est ce que jaurais senti son corps aussi brûlant que le mien ?
Je me pose énormément de question. Mais je finis toujours par me maudire. Et m'expliquer en long et en large pour quelle raison je ne peux pas me mettre en couple. Le passé est une crasse qu'on peine à se débarrasser.
Je ne fais rien de spécial à part à penser assise sur mon canapé. Même la chaleur suffocante ne m'atteint pas. Quand j'essaye de penser à autre chose, mon subconscient revient toujours sur Dan. Son beau visage lisse, ses délicieuses lèvres qui m'appelle et ses yeux gris perçant. Ses yeux qui brûlent de désirs pour moi. À son corps parfait, ses muscles aux bras qui me donnent envie de m'y accrocher. Ses bras remplis de magnifiques tatouages.
Je le revois comme si il était devant moi et je m'imagine des tas de chose que je ne suis pas sensé m'imaginer. Stop Peggy !
Je le sais au plus profond de moi que cet homme m'attire et bien plus que je peux le croire. Je veux tout savoir de lui et tout partager avec lui. Mais ma confiance en moi m'en empêche. J'ai peur de revivre ce que j'ai déjà vécu. J'ai peur aussi qu'il apprenne par où je suis passée et que ça le fasse fuir.
Je suis complètement en contradiction avec moi même.
J'en suis encore là dimanche après midi quand soudain, j'entend une femme hurler dans la rue et un homme lui hurler de lui répondre. Je suis au garde à vous et je glisse discrètement ma tête à la fenêtre. Et la mon sang ne fait qu'un tour. Je me rattrape à la rambarde pour ne pas tomber.
Je manque d'air. Je n'entend plus que mon coeur cogner contre ma cage thoracique. Je sens la peur s'infiltrer dans chacunes de les veines, dans chacunes de les cellules. Je suis au bord de l'évanouissement.
Je vois l'homme se retourner comme au ralenti et je plaque ma main contre ma bouche. Quand l'homme que je croit être Lui se retourne et s'avère ne pas être celui que je pensais, je sens le soulagement m'envahir.
Je me laisse glisser le long du mur et relève les genoux xontre moi. Les larmes coulent impuissantes le long des mes joues en silence. J'enfouis ma tete dans mes genoux et laisse les pleurs couler sur le bordel qu'est ma vie.
Voilà pourquoi je ne peux pas être à nouveau amoureuse. Je ne le peux tout simplement pas.
***
Le lundi matin c'est en mode zombie que j'arrive. Je n'ai pas fermé les yeux de la nuit. Je sursautais au moindre bruit dehors, dans l'appartement et dans ma chambre. J'étais sans cesse au garde à vous. Prête à me battre s'il le fallait. Mais tout de même tremblante de partout. Et complètement gelée.
Cette semaine, je commence à 7h30. Les enfants mettent du temps à arriver. Le premier arrive à 8h. L'assistante sociale et la femme d'ouvrage arrive quelques secondes apres. Hélène, la directrice, a pris 3 semaines de vacances donc nous seront toutes tranquilles et plus relax.
Hanna arrive à 8h30 et semble étonnée de ne voir qu'un enfant. Je suis un peu dans ma bulle et sur la défensive. Au moindre bruit étranger à la crèche, je me retourne en sursaut et me prépare à courir. À fuir encore et toujours.
C'est à 9h au moment de commander les repas de la journée que je me rends compte que Dan n'est toujours pas là. Ce n'est pas normal, il est toujours là et toujours à l'heure. Je m'imagine plein de chose du genre qu'il a eu un accident de voiture sur le chemin. J'en viens même à me demander si Il ne m'a pas retrouvé et qu'il est au courant de ma proximité avec Dan et le retient quelque part en otage. Il est sûrement en train de le torturer à l'heure qu'il est.
- Peggy ça va ? Me demande ma collègue légèrement inquiète.
Moi je suis terriblement inquiète. Je veux lui répondre quand soudain Dan passe la porte. Je ressens du soulagement dans tout mon corps. Dan va bien !
Hanna voit le soulagement se peindre sur mon visage et elle rit en me taquinant :
- Moooh c'est mignon, tu t'inquiétais pour ton petit Danounet.
Je l'a fusille du regard. Et au même moment, Dan entre dans la pièce et ma journée est illuminée. Je suis dans la merde !
Un sourire naît sur mon visage. Dan semble soulagé quand il me voit sourire. Je repense à vendredi et mon sourire disparaît. Le sien qui se formait sur ses belles lèvres aussi.
Je détourne la tête quand il arrive à ma hauteur. Je croise le regard perdu et incompréhensible d'Hanna. Je hausse simplement les épaules.
- Bonjour petit phénix.
Sa voix m'électrise. J'en ai la chair de poule et un frisson agréable me parcours. Sa voix plus ce petit surnom me sont agréable. Un petit papillon - une flopée même - bat frénétiquement des ails dans mon estomac. Au secours c'est quoi ça ?
- On peut discuter ?
Je regarde Dan mais je fuis son regard gris foncé. Comment je le sais que ses yeux sont si foncés ? Je plaide coupable, je les ai regardé une fraction de seconde. Je fais non de la tête. Son sourcil se soulève et je me prends à trouver ça terriblement sexy.
- C'est important, insiste-t-il.
- Hum hum, je répond en le détaillant de la tête aux pieds.
Il est si beau dans son t-shirt blanc qui lui moule comme il faut le haut du corps. Le t-shirt est tendu au niveau de ses bras. J'y vois ses magnifiques tatouages. Et comme chaque fois que je les vois, j'ai envie de les toucher. J'en rêve. Et même son pantalon de travail bleu lui va à ravir. Je suis même en extase devant ses baskets blanches. C'est pour vous dire que je l'ai dans la peau.
Attendez quoi ?!
- Peggy ? Insiste Dan.
- Qu-quoi ? Je bégaie.
- On peut discuter ?
- O-oui, je répond. Plus tard ? Je reprend plus sûre de moi. À notre pause ?
Je sais, je suis faible ! Mais je ne peux pas lui résister. Il est si beau, attirant, tatoué et sa barbe de trois jours lui donne vraiment un air viril. Et puis son odeur.
Je ne me reconnais plus ! Aaaah
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Aime-moi ! [En Cours]
Romance《Dan Zouk ouvrier, tatoué, célibataire, beau et protecteur vient travailler, avec son collègue, dans la crèche "Les Lutins Verts". La crèche où travaille Peggy Janon. Une jeune puéricultrice, blonde, les yeux bleus, d'apparence douce comme les blés...