Chapitre 8 - Samedi à la plage (2)

160 12 0
                                    

Peggy

Jessica n'insiste plus et nous commandons nos boissons puis nous retournons en silence à nos serviettes. Kelley ne me pose pas d'autre question. Elle n'ose à peine me regarder.

Nous buvons en silence et les filles se rallongent pour bronzer. Je n'ai plus envie de faire la carpette. Du coup, je me lève et je vais mettre mes pieds dans l'eau. Je sens le regard des filles dans mon dos et je sais qu'à partir de l'instant où je pose mon pied dans la mer, elle parle de moi. Sur moi. Sur ce qu'il y a dans mon dos. Elles se posent des questions. Et c'est tout à fait normal. Mais, ça ne les regarde pas.

Je marche de longues minutes dans l'eau et bientôt, je me retrouve loin de là où se trouve mes collègues. Je fais donc demi tour, toujours les pieds dans l'eau.

- Salut !

Je lève la tête vers la personne qui vient de me saluer. Et je suis surprise de voir devant moi, Dan l'ouvrier. Je reste un moment à l'observer. Ses cheveux coiffé décoiffé, son corps musclé et bronzé par le soleil de la côte d'Azur, son short gris qui tombe parfaitement sur ses hanches, son torse nu rempli de tatouage également. Ce mec est un Dieu grec ma parole !

Je lève les yeux vers son visage et je le vois sourire. Un sourire taquin. Il semble apprécier que je le détail. Je plonge mon regard dans le sien et je suis tout de suite envahie par son regard. Ses yeux gris clair presque bleu. Je n'ai jamais trouvé le gris aussi beau qu'aujourd'hui.

Je ne sais pas combien de temps on reste ainsi mais je finis par cligner des yeux et me reculer. Car je ne sais pas comment mais, nous étions vraiment très proche l'un de l'autre. Trop proche. Je me frotte les mains sur mon short en jeans. Signe que je suis nerveuse.

Dan, lui, a les mains dans les poches de son short et il fait de petits cercles dans le sable. Que nous arrive-t-il ?

- On se promène sur la plage alors ?

Je ne m'étais jamais rendue compte que sa voix était grave et rauque mais douce à la fois. C'est étrange. Je ne lui répond toujours pas.

- Hé ho, il y a quelqu'un ? Il me demande en faisant aller sa main devant moi.

- Oui oui, ça va, je rétorque.

- Tu es seule, me demande-t-il en regardant autour de lui.

- Toi aussi on dirait, je répond.

Il rigole. Son rire est un doux son que mes oreilles ne se lasseront plus d'entendre. Ressaissi toi Peggy !

- Je suis avec mes collègues, elle sont quelque part là bas, je dis en pointant mon doigt vaguement sur la plage devant nous.

- Je te raccompagne ?

Je lui répond d'un haussement d'épaules. On marche en silence les pieds dans l'eau. De temps à autre, j'observe ses tatouages sur ses bras et son torse. Sur son épaule droite, il me semble voir des roses qui descendent le long de son bras. Entremêlé dans les roses, il y a une montre à gousset ouverte. Les détails sont sublimes.

- Alors, tu es puéricultrice depuis quand ?

Sa question me prend au dépourvu.

- Depuis 2 ans, je répond en souriant.

Il me sourit à son tour et enchaîne ses questions.

- Et ça te plait ?

Je hoche simplement la tête.

- Tu as toujours travaillé aux Lutins Verts ?

- Non. Cela fait que deux mois.

Il hoche la tête. Le silence retombe entre nous. Je devrais lui poser des questions aussi mais rien ne me viens. Mes yeux tombent une fois de plus sur ses tatouages. Cette fois, j'observe ceux de son torse. On dirait un oiseau les ailes ouvertes.

Aime-moi ! [En Cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant