Peggy
Quand Dan s'éloigne de moi, je ressens comme un vide et je m'accroche aux dernières effluves de son parfum musqué. Je le regarde s'éloigner quand je croise le regard amusé d'Hanna.
- Tu l'aimes beaucoup nest-ce pas ? Me demande-t-elle timidement.
Je la fixe quelques secondes puis détourne la tête. Elle a raison. J'apprécie un peu trop Dan. Je ne sais même pas comment on en est arrivé là. Je hausse les épaules.
La matinée se passe dans un flou total. Quand ma pause arrive, je sors fumer une clope. Dan est déjà là.
- Ça va ? me demande-t-il.
Je hoche la tête et allume ma cigarette sans le regarder.
- Tu es sur, phénix ? Me demande sa voix rauque et trop proche de moi.
Je me retourne et je suis plongée dans son regard gris foncé. J'ouvre la bouche pour parler mais aucun son ne sort. Nous restons quelque instant dans le silence. Il est si beau ! Je pense.
J'approche, sans m'en rendre compte, m'a main vers son visage mal rasé. Mais je stoppe avant de l'atteindre. Dan m'observe toujours en silence. Puis il lâche :
- Désolé pour vendredi...
Il n'ajoute rien et je me sens obligée de m'excuser à mon tour. Après celà, le silence règne à nouveau. Nous finissons notre cigarette sans émettre le moindre mot. On se fuit du regard. On s'évite.
Puis soudain, Dan soulève mon menton de sa main et plonge son regard ardent dans le mien. J'y lis plein de chose mais je n'ai pas le temps de les identifier que sa bouche plonge sur la mienne.
Dans un premier temps, j'ai envie de m'écarter de lui. De le repousser. Mais finalement, je me laisse aller car, on ne va pas se mentir, j'en meurs d'envie de ce baiser.
Ses lèvres sont douces et on le goût du tabac. Sa langue force le passage dans ma bouche et je suis électrisée à son contact. Nos langues se cherchent, jouent entre elles, s'évitent et dansent ensemble.
Dan me tiens toujours le menton d'une main et de l'autre, il m'attrape les hanches pour me rapprocher de lui. Mes mains à moi viennent se glisser dans ses cheveux. J'en rêvais !
Qu'est ce que c'est si bon de sentir son corps contre le mien, sa langue enroulée à la mienne et son désir grandir. Son désir grandir ?!
Je stoppe ce baiser magique en le repoussant doucement de mes mains sur son torse. Nous reprenons notre respiration. Ensuite, mes yeux qui fixaient le sol remonte tout doucement et tombe sur l'étroitesse de son pantalon. Le rouge me monte au joue quand je croise son regard gourmand.
- Désolé, dit-il un sourire en coin charmeur.
Je reste pétrifiée. Je n'arrive plus à parler. Ni à assimiler tout ce qui vient de se passer. Dan se rapproche de moi lentement, glisse une mèche de cheveux derrière mon oreille et me dit le plus tendrement possible :
- Prends le temps qu'il faudra Phénix. Ai confiance en moi.
Les larmes me montent aux yeux et au lieu de lui répondre, je m'éloigne de lui et cours vers la plage. Des souvenirs passés affluent et mes larmes coulent le long de mes joues. Je n'entends personne me suivre à la trace. Dan me laisse de l'espace et je ne sais pas si je dois le remercier ou lui en vouloir de ne pas me courir après.
***
3 ans plus tôt.
Il est la devant moi, beau comme un Dieu dans son costume. Je ne l'avais jamais vu autrement qu'en jeans déchiré et veste en cuir. Je le trouvais déjà sexy comme ça mais en costume, il fait tellement plus homme, plus viril.
Je descends les marches de la résidence universitaire et me dirige vers lui. Il m'embrasse tendrement sur le front comme à son habitude.
Nous nous dirigeons vers sa décapotable. Il m'ouvre la portière côté passager et j'entre en le remerciant. Il fait le tour de la voiture et une fois installé devant le volant, il me dit :
- Tu es tellement bonne dans cette robe ! J'ai hate de te l'enlever ce soir !
Il joue des sourcils et je glousse comme une collégienne. Cela fait quelque mois que je vie à Lille maintenant. Et ce soir, c'est le bal de l'hiver. Nous n'avons pas ce genre de festivités en Belgique et ce n'est pas pour me déplaire.
Mon petit ami rebelle roule à toute vitesse jusqu'à la salle de bal. Je suis tout de suite tombée sous son charme et ses manières de bad boy la première fois que je l'ai vu.
Julie n'a pas approuvé. Elle m'a bien précisé que c'était un chef de bande de voyou mais je n'ai pas pu lui résister. J'avoue qu'il a des manières d'homme de cro-magnon et un langage cru mais cela ne me dérange pas plus que ça. J'aime les hommes sauvages et dangereux. Et Lui, il est tout ça a la fois. Et je ne vous parle même pas de nos partie de jambes en l'air !
Quand je suis venue étudier sur Lille, c'était surtout pour quitter mes parents qui me pensaient incapable de me débrouiller toute seule. Et ils se trompaient. Je m'en sors plus que bien. J'ai un petit boulot a temps partiel pour payé le studio que je loue avec Julie. Et le reste du temps, je suis en cours ou dans les bras de celui qui fait battre mon coeur.
Celui-là même assit à côté de moi qui me soulève ma robe sur les cuisses et me les caresse. Rien que sentir ses doigts tout près de ma féminité m'excite au plus haut point.
- Tu en as envie aussi hein cochonne !
Je glousse encore et écarte les cuisses pour lui laisser le champ libre. Il quitte la route deux secondes pour me regarder et se lèche les lèvres.
- Tu es à moi ! Plus personne d'autre que moi te toucheras ! Tu as compris ? Me souffle son haleine de whisky au visage.
Son regard est meurtrier et sauvage. Je hoche simplement la tête. Pourquoi j'en voudrais un autre que lui ? Il me satisfait déjà en tout point.
Il glisse sa main en moi et je soupire de plaisir.
- Tu as confiance en moi, Peggy ? Me demande le voyou.
Je hoche la tête. Il accélère ses vas et vient en moi et grogne menaçant :
- Je t'ai demandé si tu avais confiance en moi, Peggy ?
Ses doigts se crispent en moi et me font mal, j'ouvre les yeux étonnée par la froideur de sa voix et la douleur dans mon intimité.
- RÉPOND !
- Oui, je souffle.
- Très bien, repond-t-il plus calmement. Maintenant jouis !
J'aurais dû me poser plus de questions à ce moment là mais j'ai simplement mis ça sur le fait qu'il avait bu et qu'il avait peut être peur de me perdre. J'avais tout faux !
***
Assise sur le sable, je me remémore se souvenir douloureux. Tout est de ma faute. J'aurais dû écouter Julie. Elle avait raison sur Lui, c'était un dangereux voyou qui faisait parti d'un affreux gang. Mais à l'époque, j'étais tellement attirée par cet homme et son univers que je ne faisais pas attention au danger.
Il est trop tard maintenant. On ne refait pas le monde avec des si. Il faut que j'avance, mais je n'arriverais jamais à me reconstruire en le sachant à ma poursuite.
C'est pour cette raison aussi que je dois me tenir éloignée de Dan. Je ne veux pas qu'il souffre. Je ne veux pas qu'Il lui fasse du mal.
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Aime-moi ! [En Cours]
Romance《Dan Zouk ouvrier, tatoué, célibataire, beau et protecteur vient travailler, avec son collègue, dans la crèche "Les Lutins Verts". La crèche où travaille Peggy Janon. Une jeune puéricultrice, blonde, les yeux bleus, d'apparence douce comme les blés...