Peggy
- Où est ta salle de bain ? Je demande à Dan. J'aimerais me rafraichir, j'ajoute avec un faible sourire.
Il me sourit. Je lui rend son sourire. Il est si craquant ! Mais je n'ai pas le temps d'y penser. Il faut absolument que je m'isole. Il m'indique la direction et je fonce à la salle de bain mes vêtements dans les bras.
Une fois dans la salle de bain, je ferme la porte à clé et me laisse glisser contre. Merde, merde, merde ! Il ne faut pas que je me laisse aller. Ce n'était qu'un doux moment partager avec un homme. Ce n'est pas comme si nous sortions ensemble. Ce n'est pas comme si on était amoureux.
Ce qui m'effraie le plus en réalité c'est que Dan a failli ou a vu les cicatrices dans mon dos. J'espère qu'il n'a rien vu. Elles font parties de moi mais je n'ai pas envie qu'il les voit. Elles sont horribles ! Et me rappelle trop de mauvais souvenirs. Des souvenirs de séances de torture. Il m'a détruite !
Et je ne veux en aucun cas voir le dégoût sur le si beau visage de Dan. Ce visage si doux, si tendre, si beau, si... Tu dérailles là, Peggy ! Je me rassure en me disant que Dan n'a rien vu. Je me lève et je vais m'asperger le visage. Je récupère le tas de vêtement et constate que j'ai pris le t-shirt de Dan et non mon débardeur. Un sourire malicieux s'affiche sur mon visage.
J'enfile son t-shirt et sort de la salle de bain en laissant le restant de mes habits là. Il a dit ne pas vouloir me voir rhabillée mais comme il est hors de question que je ne porte rien sur mon dos, son t-shirt fera bien l'affaire.
Quand Dan tourne la tête vers moi, son regard gris ardent se pose sur moi et mon bas ventre se contracte de plaisir en y lisant du désirs. Un sourire coquin naît sur mes lèvres.
- Viens ici toi ! Grogne-t-il.
Je glousse et tente de lui échapper en tournant autour du tapis. Dan finit par m'attraper et nous tombons sur le canapé. Et sans que je m'y attende il me chatouille. Je ris de plus belle. Je suis le genre de personne qu'on ne peut pas toucher sans que je saute au plafond. J'ai horreur des guili-guili mais j'adore ça quand ça vient de Dan. Je dois être maso !
- Arrête, je t'en supplie ! J'arrive à dire entre deux gloussement de dinde.
Il finit par stopper et nos rire se tarissent. Il m'embrasse le bout du nez. Le coin de la bouche. Puis les lèvres. Et ses tendres baisers se transforment en baisers passionnés. Et je vous laisse imaginer ce qu'il se passe par après !
Oublié le café. Oubliées mes cicatrices. Oublié mes peurs et mes craintes. Tout ce qui compte c'est l'instant présent. Nos peaux l'une contre l'autre. Nos bouches qui s'embrassent. Et nos corps qui s'emboîtent.
***
Je me réveille quelques heures plus tard dans les bras de ce demi-Dieu. Il est allongé sur le dos un bras sous mon épaule, l'autre le long de son corps. Je cligne des yeux plusieurs fois puis je me blottie plus profondément contre lui. Son bras autour de moi resserre sa poigne et me tiens tendrement. Je ronronne.
Je pose ma tête sur sa poitrine et écoute les battements de son cœur. Boum-boum, boum-boum, boum-boum... C'est si apaisant. Mais soudain, une pensée me vient : Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
Je ne peux pas me lancer dans une relation maintenant. Pas tant qu'Il est dehors à me chercher. S'il me retrouve, il lui fera du mal. Et il en est hors de question ! Dan est trop important pour ça ! Important pour qui ? Me souffle ma conscience. Un problème à la fois ! J'ai envie de lui hurler.
- Tu réfléchis trop fort, marmonne une voix près de mon oreille.
Sa voix rauque au réveil a le don de m'apaiser. Mon corps tendu il y a quelque instant, se détend en quelques secondes et un sourire niait apparaît sur mon visage.
- C'est un sourire que je sens là ?
Je lève le visage vers Dan et je le trouve juste trop craquant les yeux légèrement ouvert, les cheveux en bataille et sa barbe de quelques jours. J'ai envie de l'embrasser. Ce que je fais.
Dan me sert plus fort dans ses bras et force le passage de mes lèvres avec sa langue. Je me laisse bercer par ce doux baiser qui devient vite torride.
Je me retrouve à califourchon sur lui et ça me fait rire.
- Pas encore ! Tu n'es donc pas rassasié ? Je dis en sentant une bosse contre ma cuisse.
- De toi, jamais !
Et il m'embrasse encore et encore. On finit quand même par se lever et enfin boire notre café. Il est passé 22h30. Il faut que je rentre chez moi. Mais je n'ai pas envie de partir.
- Tu peux dormir ici si tu veux, me propose Dan.
Je l'embrasse au coin des lèvres.
- Non, je pense qu'il est temps que je rentre chez moi. Je n'ai pas d'habits pour demain.
- Et alors ? Tu es si magnifique nue comme ça.
- Pas sûr que ma directrice soit du même avis que toi !
Nous explosons de rire en même temps.
- Elle est légèrement tendue ta directrice.
- Très rigide, j'ajoute.
- Strict aussi.
- Oui, et...
Je pose ma main contre mon menton et fais mine de réfléchir à un autre adjectif l'a définissant mais Dan m'en empêche en me portant dans ses bras.
- Mais qu'est-ce que tu fais ? Je glousse.
- Une douche avant de partir, me dit-il malicieusement en me déposant dans la salle de bain.
Je souris de toutes mes dents. Il enlève son boxer et je le détaille de haut en bas. Ce corps est juste parfait. Chaque muscle me donne envie de le lécher, chaque morceaux de peau tatouée me donne envie de l'embrasser et une partie de son corps en particulier me donne envie de le manger.
Dan a bien compris où je voulais en venir et me stop dans mon élan.
- Ne te lèche pas les lèvres comme ça, j'ai dit qu'on allait prendre une douche. Aller, enlève moi ce t-shirt.
Il s'approche de moi et c'est à cet instant que la réalité retombe. Enlever ce t-shirt ? Découvrir ma peau ? Non c'est trop tôt pour moi ! Je le repousse gentiment.
- Non, je pense qu'il faut vraiment que j'y aille. Je prendrais une douche chez moi. Laisse moi quelques instant pour me rhabiller.
Je ramasse mes fringues qui traînent par terre et lui tend son boxer par la même occasion.
- Peggy, tout va bien ? Il me demande inquiet tout d'un coup.
- Oui oui ne t'en fait pas, je répond sur la défensive.
Je le pousse hors de la salle de bain et lui claque la porte au nez. Je n'oublie pas de la verrouiller et me rhabille en 4ème vitesse. Une fois cela fait, je sors en trombe de la salle de bain et je récupère mes affaires dans le salon.
- Tu regrettes, me demande alors Dan.
Je tourne la tête honteuse vers lui. Non, je ne regrette rien. Je regrette juste de ne pas être assez bien pour lui. Je regrette qu'il s'attache à une fille brisée comme moi. Je regrette de voir son regard gris me fixer d'un manière que je n'identifie pas. Je regrette de ne pas être assez forte pour lui montrer et lui parler de mon passé. Je regrette de ne pas y arriver. Mais en aucun cas, je regrette ce qui vient de se passer. Cette soirée était juste magique.
Je m'approche de Dan à pas lent et plonge mon regard dans le sien tout en lui murmurant :
- Jamais je ne pourrais regretter ce qui vient de se passer. C'était ma plus belle soirée depuis des lustres. Merci. Merci pour tout ce que tu as fait pour moi.
Je l'embrasse délicatement sur les lèvres.
- Mais tu pars quand même, il ajoute.
- C'est pour mieux revenir, je répond tout en l'embrassant encore.
Il sourit contre mes lèvres et finit par me laisser partir.
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Aime-moi ! [En Cours]
Romance《Dan Zouk ouvrier, tatoué, célibataire, beau et protecteur vient travailler, avec son collègue, dans la crèche "Les Lutins Verts". La crèche où travaille Peggy Janon. Une jeune puéricultrice, blonde, les yeux bleus, d'apparence douce comme les blés...