16/05
Ce matin, elle avait encore décidé d'essayer. Elle s'était réveillée en pleurant en pensant à sa perte, mais elle avait réussi à se démotiver en prenant un bain, se priant d'arrêter de penser à quel point elle se détestait, et plutôt penser aux raisons de pourquoi elle devait croire que ce n'était pas fini. Elle s'était quand même un minimum préparée, elle était allée à l'école dans une optique assez neutre, elle s"était motivée à travailler. Puis, elle avait eu un rendez-vous avec une genre de psychologue pour laquelle elle avait fait un test. Et petit à petit, au cours de la discussion, la blonde s'était rendue compte de quelque chose: La dépression ne l'avait JAMAIS quitté, elle s'était juste atténuée, et ce n'était pas arrivé seule mais grâce à celui qui avait été dans sa vie depuis presque le début de son arrivée ici. Et elle se mit à paniquer, et si la dépression ne partait jamais? Tout commença à s'écrouler, elle continua à être normale avec la jeune femme, passa la récréation dehors à essayer de paraître normale et de se confier à sa soi-disante meilleure ami, puis elle retourna dans le cours le plus important pour elle, pour son avenir. Elle commença à penser trop, à paniquer un peu, à avoir des pensées noires. Alors elle se mit à écrire, s'embrouilla longtemps, commença à ne plus gérer ses pensées. Quand elle le regardait, ses pensées se calmaient un instant, ralentissant, puis elle se rappelait. Elle se rappelait et ce sentiment de calme s'effaçait rapidement. Alors à la sonnerie de l'école, malgré les heures de cours qui lui restaient, elle fuit l'école, partant rapidement, la tête baissée, ignorant le monde. La panique commença à augmenter, ses pensées commencèrent à parler de plus en plus fort, à crier, hurler de plus en plus de choses sombres. Elle essaya d'écraser sa tête, pétant complètement un cable face à ces menaces incessantes. Puis elle vit le métro arriver. Elle commença à lutter contre son inconscient, contre ses pensées qui lui hurlaient de sauter sur la ligne. Ses jambes se mirent presque à bouter tant la lutte était forte. Mais elle sut s'arrêter à temps et finit par s'étaler dans le métro sans se soucier du regard d'autrui. Puis son corps se calma, comme si elle s'était habituée aux cris, comme si elle commençait à se concentrer sur eux, comme si elle lâchait prise. Elle comprit que si ces cris étaient là, c'était normal, disons. C'était comme... Comme dans son ancien pays. Elle avait commencé à les avoir, et elle s'y était habituée, et elle s'était promis de ne plus jamais ressentir quelque chose qui lui ferait oublier, parce qu'elle ne pourrait pas le refaire, elle ne pourrait pas se réhabituer. Alors elle continua à être vide et triste. Mais après avoir rencontré le garçon, elle oublia légèrement cette promesse et eut l'envie d'essayer, de voir ce que ça faisait de ressentir ça et d'être heureuse. Puis intervint le mauvais fond de la blonde, qui la persuada qu'elle ne ressentait pas grand chose, que de toute façon elle ne vivrait pas longtemps et qu'elle ne devait pas s'attacher à quelque chose. Et, ce qu'elle avait voulu essayer, elle l'essaya et elle le perdit. Sauf que ce n'était pas n'importe quoi, c'était un sentiment alors elle le petit et la partie triste de la jeune fille se mélangea à sa mauvaise partie pour l'emmener en enfer. Elle arrêta petit à petit de paniquer et se calma doucement, continuant à se haïr. Mais surtout, qu'une petite partie d'elle continue à croire qu'elle pouvait encore changer pour lui, pour le ravoir. Parce que, ce n'était pas simplement de l'amour. C'était le fait que sans lui, elle n'était plus habituée aux cris. Et elle n'arrivait pas à s'y réhabituer. Elle avait voulu essayer, elle avait essayer et maintenant elle se trouvait au bord d'une falaise, luttant pour ne pas tomber.
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Extrait d'histoire (FR)
Cerita PendekCes histoires n'ont pas vraiment de lien entre elles. Ces histoires n'ont souvent ni début, ni fin. Ces histoires sont juste des histoires que j'ai écris il y a longtemps. Ces histoire parlent souvent de choses tristes, comme la dépression, les coeu...