Le reste de la nuit fut paisible. Rien n'aurait pu entraver le calme qui régnait alors ici, au bord du vide devant la mer.
À l'exception d'une chose.
Je ne suis pas rentré au camp de l'Escouade.
Je n'en ai fait qu'à ma tête je sais. Mais je ne pouvais plus partir après avoir rencontré cet enfant solitaire. Il me rappelle, et c'est indéniable, celui que je fus dans l'infini. Avide de liberté mais ne connaissant que peu de chose.
Alors lorsqu'après notre discussion il s'endormit, je l'ai prit avec moi et suis parti nous installer dans une petite ruelle vide et étroite.
Et voilà où j'en suis maintenant. Je regarde vers ma droite, là où ce trouve l'avenue principale. Le Soleil se lève. Une lumière claire court sur les pavés et viens les éclairer ainsi que les bâtiments aux alentours.
Je pense. J'ai l'impression un peu trop en ce moment. Je suis inquiet. La prédiction de Marthe m'obsède toujours autan, j'aimerais des explications quand à ce "mal" qui m'entoure.
À quoi ressemble ce mal ? Comment se manifeste-t-il ? Et comment suis-je censé l'arrêter ?
Et puis d'ailleurs. Est-ce que je peux l'arrêter ? N'est-il pas déjà trop tard ? Je ne préfère même pas y penser, tellement cette solution me paraît invraisemblable.
L'enfant remue dans son sommeil. Je sens qu'il se réveille mais je ne dis rien pour le laisser se réveiller tranquillement. Dormir à l'air si reposant, je me demande bien ce que cela fait. Encore tan de choses me sont inconnues, j'ai encore beaucoup à apprendre.
-Vous.. vous êtes encore ici sauveur ? demande l'enfant en se relevant.
-Bien sûr. Je n'allais pas te laisser seul.
-Oh bha pourquoi pas ? C'est mon quotidien après tout.
Je me lève en affichant un sourire.
-Et bien aujourd'hui on sort du quotidien ! Tu vas me montrer la ville de ton point de vue.
Il reste un moment incrédule.
-Et on ira voir Marthe ?
Je fis un oui de la tête. L'enfant se mit sur ses pieds en deux secondes tout joyeux. Lui sûrement, me montrera la ville d'un autre œil que celui critique de Silos. Tiens d'ailleurs je n'imagine pas sa tête lorsqu'il se réveillera. N'y pensons pas, focalisons sur l'instant présent.
***
Le Soleil se couche. Déjà.
C'est en regardent furtivement le ciel l'espace d'un court instant, que j'ai réalisé à quel point la journée avait passée rapidement. Il faut dire, l'enfant m'a fait découvrir tant de chose. Tellement que je ne pourrais plus les citer une par une sous peine d'y passer des jours.
Juste avant de partir ce matin, l'enfant m'avait donné un pan de tissu bleu foncé et m'avait conseillé de le porter en écharpe autour de mon prisme afin de le cacher. Il avait eu une idée brillante et m'avait dit que le bleu m'allait bien, j'avais souri ne sachant quoi répondre.
Et nous voilà maintenant en face de l'habitation de Marthe. Elle est encore assise sur ses tapis, entourée de ses objets diverses saluant un passant avec son sourire chaleureux. Elle semble avoir totalement récupérée de sa séance d'hier.
L'enfant, au cour de la journée, m'avait expliqué que Marthe était une fennec et qu'elle avait toujours vécu ici. Elle ne recevait personne chez elle, cela intrigueait l'enfant m'ayant partagé ses doutes quand à la famille de la voyante. À mon tour je lui avait demandé de quelle espèce il était. Et il m'avait fièrement répondu :
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Le Cycle de l'Infini
FanfictionJe t'aime à l'infini, merci infiniment, l'infinie douleur. Des phrases qu'on prononce tous les jours, sans en mesurer la réelle signification. Des phrases, que j'ai eu du mal à comprendre mais qui maintenant me semblent vides de sens. Comment quelqu...