Le Soleil se lève.
Comme chaque matin.
D'une fine couleur jaunâtre et orangé, il dispose de sa lumière vibrante.
Comme chaque matin.
Il sort de terre, s'élevant dans le ciel pour remplacer la Lune qui elle avait veillée toute la nuit. Il est le renouveau, le début. Encore. Et toujours.
Et tout était calme. Et tout était serein.
Il n'y avait pas un bruit.
La lumière court sur les pavés plus au moins fissurés par l'usure du temps, sur les fins brins d'herbe restant et les pots de fleur. Leurs couleurs divergent avec celle de l'astre bien plus forte, mais certaines semblent reprendre vie après une nuit passée dans l'ombre.
Les maisons, les bâtiments. Tout reprend forme, d'un volet bleu laissé ouvert à une porte fermée, en passant par les ruelles les plus étroites. Aux plaines les plus vastes, jusqu'au fin fond d'un désert naissant. La plus fine particule de vie est baignée de lumière, annonçant le début d'un nouveau jour.
Tout est calme dans la petite ville.
Plus rien ne bouge. Il y a à peine un son venant de la mer. Le vent ne s'est pas encore levé.
Au coin d'une rue, une plaque d'égout à été déplacée laissant une flaque d'eau tout autour dévaler la rue en face d'elle. D'une manière si paisible et insouciante.
Plus loin un premier bruit vint éveiller la ville. Mais à vrai dire il avait martelé toute la nuit. C'est un bruit qui depuis quelques temps était devenu commun, mais qui à chaque fois était entendut par quelqu'un glaçait le sang.
Une marche frénétique et soutenue. Toujours au même rythme. Une marche robotique.
En se levant le Soleil faisait réfléchir sa lumière sur leur fuselage argenté. Petits et trapus, lents mais terriblement redoutés, les unités de patrouille de l'Empire arpentaient les rues dès l'aube.
Ils n'étaient jamais seuls. Souvent en groupe de quatre voire plus, les patrouilleurs avaient comme mission de faire respecter l'ordre, et maintenir le calme dans la ville. Armés, rien ne les dispensait de l'utiliser.
L'ordre au-dessus de tout.
De l'autre côté de la mer, juste en face des dernières côtes de la ville. Les collines de Green Hill sortaient de l'obscurité, dévoilant des plaines curieusement recouvertes de sable et des terres arides où l'herbe verte avait disparue. Seuls quelques tournesols, totems aux figures mystérieuses et palmiers pliés avaient survécus. Les cours d'eau avaient été réduits à quelques gouttes sinon à sec. Il n'y avait presque plus aucune trace de vie, à part ces étranges vers des sables ne se montrant que rarement. Les paysages, la vie, tout avait changé.
La ville elle aussi avait changée.
Ses belles teintures qui faisaient sa renommée ont pâlies, ce sont salies, où ont presque disparues. On ne s'en occupe plus, on les a laissées à l'abandon. Beaucoup de gens sont partis. Il y a un triste sentiment de désolation dans ces rues, qui a gagné l'ensemble de la population inexorablement rapidement. Aujourd'hui le vent qui souffle entre les rues est plus effrayant et angoissant que rafraîchissant.
Il y a comme une insouciance envolée. Le lendemain de toutes les joies avec un goût amer, tel un regret. On regrette le bon vieux temps. Depuis six mois.
Six mois.
La grande place du marché, d'ordinaire bondée de monde n'est plus qu'une place fantôme. On n'entend plus les rires, les conversations. Il n'y a que le vent, qui s'élève dans le ciel tel une plainte lancinante, un soupir lugubre.
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Le Cycle de l'Infini
FanfictionJe t'aime à l'infini, merci infiniment, l'infinie douleur. Des phrases qu'on prononce tous les jours, sans en mesurer la réelle signification. Des phrases, que j'ai eu du mal à comprendre mais qui maintenant me semblent vides de sens. Comment quelqu...