26.La petite sœur et le soldat

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-Tu sais, si on continue de faire ce genre d'entraînements au moins trois fois par jour, je serai guéri et prêt à foutre la râclée du siècle à Kane et Jaha en moins de deux !

Clarke sourit à la remarque de Bellamy, qui préparait un feu dans le foyer de la maisonnette. Ils avaient enfin décidé de sortir du lit, mais tous deux pouvaient assurer que les dernières 24 heures avaient probablement été les plus belles de leur vie. Néanmoins, près de deux jours étaient passés depuis la course autour du lac et Octavia ne tarderait pas à arriver. Les deux amants ne voulaient surtout pas se faire prendre sur le fait par la cadette Blake.

-Tu crois qu'on devrait annoncer à ta sœur qu'on...

-Non, pas pour l'instant, la coupa gentiment le jeune homme en retournant se coller contre la jolie blonde, les yeux rivés sur les flammes du foyer. Si personne à part nous n'est au courant de notre relation, Kane et Jaha ne pourront pas se servir de toi pour me faire plier.

-Parlant de Kane et Jaha, il nous faudra agir au plus vite pour contrecarrer leurs plans. On ne sait pas combien de temps on a, ni s'ils ont eux-mêmes un plan d'action.

-J'avais pensé mettre une vidéo en ligne, ou du moins l'envoyer à des journalistes ou à des dirigeants mondiaux. Ça nous fera au moins une assurance si on...Enfin...

-T'as pas à avoir peur de le dire, souffla Clarke en posant sa tête sur l'épaule musclée du jeune homme. On est tous les deux conscients de ce qu'on risque en s'attaquant au gouvernement américain, mais tu l'as dit toi-même: le monde entier dépend de nous, ce serait inhumain de le laisser courir à sa perte seulement pour sauver nos propres peaux.

Bellamy ne répondit pas et un silence serein emplit le rez-de-chaussée du chalet. Les deux amoureux restèrent longtemps dans cette position, sans parler ni bouger, jusqu'à ce que le ventre du bouclé ne commence à gronder.

-C'est l'appel de la faim, rigola Bellamy en faisant mine de se lever.

-Non, reste là, je m'en occupe ! le devança Clarke et le forçant à se rassoir confortablement sur le fauteuil. C'est à mon tour de montrer mes talents culinaires !

L'analyste se dirigea vers la petite cuisine sous le regard attentionné de Bellamy, qui ne la quittait pas des yeux. Elle commençait tout juste à fouiller dans les armoires à la recherche d'inspiration pour la préparation d'un bon repas lorsque la porte d'entrée s'ouvrit à la volée.

-Clarke, couche-toi ! entendit-elle vaguement Bellamy lui crier tandis qu'elle tournait ses yeux exorbités vers lui.

Le bouclé s'était relevé d'un bond du fauteuil et se tenait maintenant en position de combat face à la porte. Il avait empoigné le premier objet à sa disposition, soit une bûche, qu'il se préparait à lancer à son assaillant s'il advenait qu'il ne s'agissait pas d'Octavia.

Une jeune femme aux longs cheveux noirs se tenait dans le cadre de la porte, un pistolet pointé devant elle comme moyen de défense. Clarke reconnut immédiatement Octavia, et Bellamy aussi à en croire la manière avec laquelle la bûche lui échappa des mains.

-Bell...souffla la jeune agente en baissant à son tour son arme et en courant se jeter dans les bras de son grand frère.

La fratrie s'enlaça pendant de longues secondes, ignorant complètement la présence de Clarke. L'analyste le vivait néanmoins très bien, trop émue qu'elle était pour songer à autre chose qu'aux retrouvailles entre les inséparables Bellamy et Octavia Blake.

-T'es vivant ! entendit-elle Octavia murmurer d'une voix chamboulée par l'émotion. Ils ont dit que t'étais mort, mais t'es bel et bien vivant !

Chasse à l'hommeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant