2.Ce qui se passe dans le vestiaire reste dans le vestiaire

894 64 2
                                    

Clarke sortait tout juste de la douche, une serviette enroulée autour de sa poitrine, lorsque la porte du vestiaire des femmes s'ouvrit sur Octavia, couverte de sueur et les cheveux en bataille. Elle pantelait, signe qu'elle sortait d'une séance de sport plutôt intense, mais elle prit tout de même la peine de sourire amicalement à Clarke.

-Ça fait étrange de partager le vestiaire, lança-t-elle en ouvrant son casier. Habituellement, à l'heure qu'il est, Bel et moi sommes les seuls encore debout à nous entraîner.

-J'avais seulement besoin de me changer les idées, lança la blonde en empoignant son sac de sport et en se dirigeant vers une cabine. Je compte pas venir me dépenser cinq jours semaine.

-Qu'est-ce que c'est, alors ? Un drame familial ? Une peine d'amour ?

Clarke enfila un jean propre et un T-shirt, un petit sourire au coin des lèvres. Elle devait avouer qu'Octavia Blake avait du cran pour poser une telle question personnelle à quelqu'un qu'elle ne connaissait même pas quelques minutes plus tôt.

-Désolé, s'excusa la jolie agente aux cheveux de jais. J'ai toujours tendance à poser les mauvaises questions au mauvais moment.

-Non, ça va, lui sourit la blonde en sortant de la cabine et en retrouvant sa collègue devant son casier. Disons seulement que...que ma maison est plutôt vide, en ce moment. J'ai...J'ai perdu des proches, récemment.

Clarke ne savait pas pourquoi elle s'ouvrait ainsi à une pure inconnue. Même Raven n'était pas au courant de ses états d'âme. Pourtant, l'analyste se sentait en parfaite situation de confiance en compagnie d'Octavia et ses grands yeux clairs lui donnaient envie de se confier. Peut-être en avait-elle besoin, après tout.

-Ce sont mes parents, continua-t-elle. Ils...Ils sont morts dans un accident de voiture il y a deux mois.

-Oh, trouva seulement à dire son interlocutrice. Je sais que ça changera probablement rien à ce que tu ressens, mais je tiens à dire que je te comprends. Ma mère est morte quand j'étais très jeune et mon père aurait jamais pu gagner le prix du père de l'année, si tu vois ce que je veux dire. C'est Bellamy qui m'a élevée, pour ainsi dire. Sans lui, j'en serais sûrement pas là où j'en suis aujourd'hui. Je lui dois tout.

Clarke haussa les sourcils sous le coup de l'étonnement. Le frère et la sœur Blake étaient visiblement très proches, mais la jeune analyste ne s'attendait pas à de tels louanges de la part d'Octavia. Il fallait croire que toutes deux avaient besoin de se vider le cœur et avaient opté sur une pure inconnue pour garder leurs secrets.

-Ouais, je sais, pouffa la jolie brune. Il peut paraître arrogant et un peu trop sûr de lui, mais une fois qu'on le connaît mieux, on réalise que son attitude de super-héros n'est qu'un rôle qu'il endosse pour ses missions. Il faut bien que quelqu'un porte le costume au nom de l'agence et il faut croire que c'est tombé sur lui.

-Il peut faire ce qu'il veut, tu sais. J'suis sûre que ton frère est un grand garçon. J'ai toujours admiré son travail au sein de l'agence, mais disons que je suis pas du genre à tomber pour les gars qui m'appellent «Princesse» et qui dénigrent ma masse musculaire.

Clarke lança sa dernière phrase avec un sourire au coin des lèvres, signe qu'elle n'avait pas oublié l'échange qu'elle avait eu avec Bellamy un peu plus tôt. Octavia ne tarda pas à répondre à son sourire et la blonde sentit naître entre elles une chimie qu'elle n'avait encore jamais connue avec une collègue de travail.

-Mais, tu sais, comme tout ce qui se dit dans le vestiaire reste dans le vestiaire, je peux me permettre de t'avouer que Bel a toujours craqué sur les jolies blondes dans ton genre, déclara la cadette Blake sur le ton de la confidence.

Chasse à l'hommeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant