Je me disais qu’il s’agissait d’une
blague, d’un coup monté, j’avais juste
l’impression de rêver par ce que cela
ne pouvait tout simplement pas être possible. Mais qu’est ce qu’il foutait
là ? A cet instant je réalisais qu’il
m’avait bien eu tout de même venir
jusqu’ici pour me narguer.
J’aurais tellement voulu l’ignorer à ce
moment là mais ici je n’étais pas chez moi alors je ne maitrisais quasiment
rien. Tandis que je suivais ses pas
lorsque son regard croisait le mien je
me sentais comme désarçonnée, son
attitude me troublait terriblement.
J’étais mal à l’aise alors que lui paraissait presque chez lui. En
parcourant la réception en direction
de l’ascenseur je remarquais que tout
le monde nous regardait. Aussi bien
des membres du personnel que des
clients qui n’hésitaient pas à décoller leurs yeux de leurs journaux pour se
concentrer sur nous.
C’était comme si en tirant mon
traulet, Marco faisait quelque chose
d’inhabituel, quasi exceptionnel tant
certains employés de l’hôtel n’hésitaient pas à se ruer vers lui pour
récupérer la dite valise mais Monsieur
Santinoni tenait à le faire. Ce n’était
pas étonnant, même ici, il était connu
comme étant un VIP, il n’y avait juste
qu’à voir comment la gente féminine le dévoraient du regard.
- Je peux trainer ma valise toute seule
vous savez… disais-je
- Je suis un homme galant, je ne vais
tout de même pas vous regarder faire
une chose pareille. - Et, il y a une chose qui m’échappe.
C’est vous qui accueillez tous les
nouveaux employés de votre société
à l’étranger ?
- Non, pas vraiment, alors estimez
vous heureuse et puis d’ailleurs, je suppose que vous n’êtes pas
n’importe qui.
On sentait par l’expression de son
visage qu’il avait laissé échappé ces
mots sans véritablement s’en rendre
compte et que ceux-ci dépassaient largement sa pensée.
- Voilà, nous y sommes, c’est ici que
vous serez installer pour votre séjour.
Tous étaient confus dans mon esprit
lorsqu’il me montrait la suite
majestueuse. D’abord le fait d’être accueilli par Marco lui-même en
personne mais aussi ce qu’il venait
tout juste de me dire.
- Vous voulez dire que je vais rester
dans cette suite ? enfin habiter ici,
vivre là ? - Vous n’êtes pas loin de votre lieu de
travail alors c’est la solution la plus
simple que nous avons pu trouver.
J’étais agréablement épatée je ne
m’attendais vraiment pas à tant de
joaillerie. J’envisageais à la longue de prendre un petit studio modeste
qui correspondait beaucoup plus à
ma poche mais j’étais très loin de me
douter que c’était ça qui m’attendais
ici…. Tout ceci ne me disait rien qui
vaille, cette démarche me semblait anormale et je crois que Marco
ressentait mes réticences dans ma
façon de réagir.
- Vous êtes peu enthousiaste pour
une personne qui vient d’apprendre
qu’elle va vivre dans l'un des meilleurs hôtels du monde. Disait-il
- Je ne vois pas ce qu’il y a de si
surprenant…
- D’ordinaire les femmes Africaines
sont friandes de luxe vous n’allez pas
me faire croire que vous êtes indifférentes voyant.
- Je ne suis pas mécontente je
l’avoue mais bon sans plus quoi…
- Sans plus, je vois, votre amour ne
vous rejoindra pas de si tôt il a du
pain sur la planche alors je vous conseil vivement de vous concentrer
sur autre chose.
- Mon amour !! m’exclamais-je avant
de me rattraper.
Car je venais de réaliser qu’il parlait
de personne d’autre que son frère, il avait vraiment avalé le coup de la
liaison dans son esprit j’étais la
copine de son frère et il me détestait.
En observant le parquet, les tapis de
soie, les magnifiques bouquets de
fleurs qui m’entouraient je me demandais combien pouvait être le
prix d’une nuit dans un endroit aussi
Paradisiaque, pour que moi, je puisse
y séjourner quasiment une éternité.
- Comme vous devez être fatiguée je
vous laisse vous reposer je reviendrais vers vous à l’heure du
diner. M’avait-il dit
Je ne comprenais pas pourquoi il
ressentait ce besoin de revenir vers
moi…
- Je peux prendre mon diner seule, pas besoin de vous déranger pour
cela.
- Nous avons à parler, de toute façon
alors c’est presqu’une obligation pour
moi, sachez le.
Répondait-il - Parler ? et de quoi donc ? n’avons-
nous pas déjà tout éclairci à
Abidjan ?
- Parler de travail, car c’est la raison
pour laquelle vous êtes ici alors faut
bien que je vous dise ce que j’attends de vous. Je suis à table généralement
à partir de 7h30 alors soyez à
L’heure.
Il disait ça puis il sortait de la suite, il
ne se donnait même pas la peine
d’entendre ma réponse mais quel brut celui là. Je refermais la porte derrière
lui et revenais contempler la
magnifique vue que ma suite
m’offrais. Une vue exceptionnelle,
malgré la fatigue j’avais la force
d’apprécier une telle beauté. Je ne perdais pas le temps pour ranger mes
affaires après quoi je prenais une
bonne douche, ensuite je me jetais
volontiers sur ce grand lit pour profiter
des moelleux oreillers.
Quelques heures plus tard c’est presqu’en sursautant que je me
réveillais car en dormant j’avais
complètement oublié le diner, pff cet
homme me persécutait jusque dans
mes rêves.
Il s’agissait juste d’un simple diner qui se présageait être rapide mais je
ne sais pas pourquoi je ressentais
cette envie brûlante de me faire
extrêmement belle comme si au fond
de moi j’avais quelque chose à
prouver. Je ne cessais de penser que Marco
était un grand séducteur, et c’est
comme si je me sentais obligé de
faire cela pour ne pas être tenté
d’être séduite par lui, je ne voulais
pas me faire manipuler par lui. Les enjeux étaient trop important pour
moi de plus pour lui j’étais en couple
avec son frère alors je n’allais pas lui
donner raison sur ma petite
réputation de maitresse que j’avais
tout fait pour gommer de ma vie. Il ne m’intéresse pas et ne
m’intéressera jamais celui là…
J’entrais maintenant dans le dit
restaurant, où là, on aurait dit qu’il y
avait une grande soirée tant les gens
étaient parés aussi bien les uns que les autres, les femmes que les
hommes.
J’essayais de rejoindre Marco en
gardant la tête haute, même si les
regards qui me suivaient tandis que
je marchais ne pouvaient pas s’empêcher de me mettre très mal à
l’aise, c’était très déplaisant.
On s’installait très rapidement et le
serveur nous tendait le menu.
- Commandant, pour ne pas perdre de
temps. Disait-il Pff, toujours là à donner des ordres
avec ces airs hautain, non, vraiment
je ne le supportais pas. Je me mettais
à lire le menu pour ne rien le laisser
rajouter. Il était si viril, si masculin, si
influençable que s’était vraiment difficile de lui tenir tête. Il avait le
pouvoir et les moyens de faire ce qu’il
voulait à qui il voulait tout était juste
une question de souhait. Et, cela me
rendait très vulnérable.
- Alors vous êtes décidée ? - Oui Monsieur c’est fait.
- Non, pas de Monsieur, ici.
- Mais, vous êtes mon patron alors
faut bien que je vous conforte dans
votre supériorité.
- Je n’ai pas besoin d’être conforté, appelez moi Marco.
Je refermais le menu en disant :
- Bien pour moi ce sera un plat de bar
et ses légumes croustillants.
- La pièce du chef pour moi s’il vous
plait. Il me regardait ensuite d’un air
beaucoup plus tendre en disant :
- Champagne ou vin ?
Et là je ne pouvais pas m’empêcher
de me rappeler des clichés qu’il
m’avait montrés dans son bureau la dernière fois ou l’on me voyait boire à
vive allure. Alors pour cette fois je
comptais bien faire attention et ne
pas lui donner de mot à redire sur ma
personne.
- J’ai fait un long voyage alors je suis encore fatiguée et tendue alors
aucun des deux.
Mais c’était à peine s’il prenait en
compte ce que je venais de lui dire.
Il donna l’ordre au sommelier de nous
ramener la meilleure bouteille de vin rouge qu’il avait. Et bien évidemment
j’étais aussi servie.
- Ça sera alors juste un seul verre.
Disais-je comme pour me justifier de
je ne sais quoi.
- Alors comment vous trouvez ce départ à Londres ?
Pourquoi me demandait-il cela ? Que
je le sente bien ou mal qu’est ce que
ça pouvait lui foutre à lui ? Il me
prenait juste pour une femme
dangereuse qui devait se tenir loin de son frère alors pourquoi voulait-il
encore se moquer de moi. J’avais
envie de le remettre à sa place mais
je me retenais.
- Que voulez vous que je vous dise ?
- Je veux en savoir davantage sur vous.
- Il n’y a absolument rien à savoir que
vous ne sachiez déjà.
- Je n’en suis pas si sûr.
- Mais vous qui êtes si puissant
pourquoi n’engagiez vous pas des détectives à nouveau pour le faire
comme vous en avez l’habitude ?
- Vous n’allez pas rester
éternellement muette sur vous, et si
vous m’expliquiez un peu comment
une jeune femme aussi ravissante a pu se retrouver à son si jeune âge la
maitresse de cet homme politique.
Vous avez vécu des moments de
gloires à ces côtés mais aujourd’hui
on sait tous qu’il est tombé alors cette
expérience à vraiment valu la peine ? Décidément, on en avait pas encore
fini avec mon passé pourquoi cette
histoire l’intéressait-elle autant
- Pourquoi me questionner encore
une fois sur mon passé ? vous savez
déjà tout alors… Il prenait une gorgée de vin et me
regardait d’un air accusateur en
disant :
- Evidemment, je connais les faits
mais ce sont vos motivations qui
m’intéresse car n’oubliez pas que mon frère est amoureux de vous alors
si son amour réussi à survivre à la
séparation et que je sois contraint à
vous accepter comme ma belle sœur
j’ai bien le droit d’en savoir
davantage sur vous.
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Anna, maîtresse et milliardaire à vie
Romancec'est l'histoire d'une jeune ivoirienne qui tombe amoureuse de son patron