J’avais attendu si longtemps avant de
connaitre le plaisir avec lui, et
maintenant que c’était fait, devais-je
tourner le dos au bonheur juste par ce que je savais qu’il n’allait jamais
être éternel.
- Oui, j’en ai envie, et cette fois je ne
partirai pas au milieu de la nuit. Lui
disais-je d’un ton si naturel.
Pour la première fois de ma vie j’avais l’impression de ne rien contrôler du
tout mais bizarrement je ne trouvais
pas ça anormal. Je sortais avec un
homme, on dormait ensemble, on
apprenait à se connaitre en
partageant notre temps libre. C’était une expérience nouvelle, si
exceptionnelle.
A Abidjan, la liaison que j’avais eue
avec le fameux homme politique
devait être cachée pour ne pas nuire
à la prestigieuse image que se donnait cet homme. Et pourtant, je
n’étais pas la seule dans ce cas, ceux
là, toujours à l’affût de jeunes filles
de toutes tailles, toutes formes, tous
genres etc.….
Je n’avais le droit de me montrer avec lui que dans le monde de la nuit et
nulle autre part ailleurs. Il n’y avait
aucune intimité dans une vie pareille.
Surtout que lorsque nous étions
seuls, rien que lui et moi, ce dernier
profitait aussi pour boire, se droguer et se donner à tout genre de
fantasme.
Avec Marco je comprenais vraiment
ce que c’était une vraie relation entre
homme et femme. J’avais tout le
temps pensé qu’il se lasserait de moi au bout de quelques soirées. Ou qu’il
essayerait de me voir le moins
possible sauf pour passer la nuit avec
moi.
Eh bien je peux vous avouer qu’il
m’avait surpris !! Car, non seulement tous les soirs ou
presque on dinait ensemble dans les
plus grands restaurant de Londres,
mais il m’emmenait aussi voir des
spectacles, on allait ensemble dans
des concerts privés d’artistes anglais. On partageait des moments uniques
où je ne manquais jamais de rire aux
éclats, quasiment aux larmes.
Marco ne cherchait pas à cacher
notre relation, moins encore à s’en
défendre car en toutes circonstances, dans le travail comme en société il se
montrait toujours prévenant et
attentionné manifestant toujours à
quel point il appréciait ma compagnie.
Malheureusement le temps lui, ne
cessait pas de faire sa course. L’inauguration du nouveau Palace de
Kensington approchait à vive allure et
cela me ramenait évidemment à cet
ex, Hélène. J’avais l’impression que
tout mon rêve allait se briser d’autant
plus que mon billet retour pour Abidjan était déjà prêt, j’allais laisser
Marco ici.
La veille de l’inauguration, Marco
m’emmena diner dans un somptueux
restaurant au dernier étage d’un
gratte ciel. Quasiment en plein ciel. Une vague pleine lune habitait le ciel
à la perfection comme quelque
mystérieux caractère chinois au
milieu de la myriade d’étoiles.
Toutefois, malgré la splendeur du
décor, je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir le cœur lourd, mon départ était
si proche à présent.
- J’aurais dû rester à l’hôtel.
Soupirais-je en caressant ma coupe
de champagne.
- Et pourquoi donc ? - Il me reste encore du travail à faire.
Disais-je désespérée
- Mais tu as travaillé toute la journée !
- Je sais mais…
- Tout se passera très bien, je ne me
fais aucun souci. (Je soufflais…) il regardait mon
assiette avant de dire :
- Mais dit moi Anna, tu devrais
davantage manger
- Tu ne manges pas beaucoup non
plus … rétorquais-je avec un sourire nostalgique
- C’est vrai, tu as raison, mais je n’ai
pas très faim… D’ailleurs je
commence à me demander pourquoi
nous passons notre dernière soirée
ici, alors que nous serions tellement mieux dans ma suite, à l’hôtel.
- Tu viens de commander une
bouteille de champagne. Protestais-je
comme pour fuir ses avances
- Quelle importance ! je vais
demander l’addition. Ensuite on quittait le restaurant, le
chauffeur de Marco ne garait jamais
bien loin de lui. Etant tous les deux à
l’arrière du véhicule on s’embrassait
comme deux adolescents et quand
nous étions enfin seuls à l’hôtel on prenait à peine le temps de se dévêtir
avant de faire l’amour avec passion.
Debout dans le salon tant la même
urgence nous dévorait tous les deux.
Après on se couchait et
recommençait de plus belle encore et encore. Puis je m’endormais sans
même m'en rendre compte, et, quand
je reprenais conscience j’avais
encore sommeil mais la place à côté
de moi était vide. Tandis que je me
redressais, j’avais le cœur qui ne pouvait pas s’empêcher de battre très
fort. Puis je voyais sa silhouette qui
se déplaçait dans la pièce sans aucun
bruit.
- Quelle heure est-il ? lui demandais-
je encore ensommeillé - 6h30 !
- C’est tôt ! tu as des réunions ce
matin ? demandais-je en baillant
Il allumait la lampe de chevet et
m’observais sans rien rajouter.
- Comme tu es belle Anna. Demain tu repars en Côte d’ivoire, il faut se
rendre à l’évidence ce soir ça sera
surement notre dernière nuit et peut
être la fin de notre liaison.
- Oh quel dommage ! m’exclamais-je
- Inutile de faire cette jolie moue Anna.
Il me rejoignait dans le lit, pencha sa
tête en direction de la mienne et
déposa un baiser sur mes lèvres. Hum
comme ce monsieur sentait si bon,
une odeur si envoûtante. - Tu me provoques sans même le
faire exprès. Tu as tellement à faire
aujourd’hui que je ne peux pas me
permettre de t’éterniser au lit, ce soir
c’est important pour toi.
Pfff la fameuse inauguration du palace, il fallait qu’elle soit
triomphante mais pour l’instant rien
n’était gagné. J’avais fait de mon
mieux, à présent c’était au public de
juger.
L’enjeu pour moi était de taille, ça, c’était clair, pour Marco aussi qui
comptait sur cet événement pour
médiatiser son nouvel
investissement.
Dans la journée je devais mettre la
main sur les derniers détails : les fleurs, les buffets, la musique… Puis
arriveraient les personnalités
importantes, les éventuels clients, et
bien sûr et surtout tout ce que
comptait Londres comme célébrités,
sans parler des journalistes. Et après ? Quand les invités seraient
repartis, et que le palace serait aux
mains des employés chargés de
ranger et nettoyer, qu’adviendrait-il
de moi ?
Mon cœur se serrait, je fermais les yeux, sentant une pointe de larmes
arriver. J’allais rentrer à Abidjan…
Je me disais que je ferais tout pour
ne pas montrer ma faiblesse. En
sortant avec Marco j’avais feint
d’ignorer à quel point ce petit jeu pouvait s’avérer être dangereux.
Pourtant au fond de moi-même j’en
avait toujours eu conscience. Je me
demandais si mon aventure n’était
pas similaire à celle d’un papillon qui
aurait volé trop près de la lumière et qui ce serait juste bruler les ailes.
- Ce soir ma réputation
professionnelle est en jeu. Lui
répondais-je
Il promenait ses lèvres sur mon
épaule nue. - Tu n’aimerais pas que je t’épuise
dès le matin, n’est ce pas ? me disait-
il en souriant
Je passais mes doigts dans ses
cheveux…
- Tu en es sûr ? disais-je en effleurant sa mâchoire qui était fraichement
rasée avec mes lèvres.
C’était à peine une caresse mais qui
venait de provoquer en lui un désir
explosif, et d’un simple geste qu’il
contrôlait si bien il prit mes seins dans sa paume et nos deux corps
réagissaient à l’unisson………………
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Anna, maîtresse et milliardaire à vie
Romancec'est l'histoire d'une jeune ivoirienne qui tombe amoureuse de son patron