chapitre 6

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Après ça, il passait rapidement à
autre chose…
- On m’a dit que vous avez des talents
cachés, j’aimerais vivement bénéficier de ceux-ci.
J’étais surprise, de quoi voulait-il
parler au juste ?
- Vous me laisser bouche bée, là.
Disais-je un peu gênée.
- Vous n’avez aucune raison de l’être. Parait-il que vous faites de la
décoration intérieure.
- Ah, oui, j’ai fait du design pendant
quelques années, effectivement je ne
me débrouille pas mal.
- Et bien on aura l’occasion de le vérifier. Je possède un petit palace à
Kensington et je vous laisserez le
soin de le transformer.
Cette nouvelle me sidérais presque.
- Pourquoi ne choisissiez vous plutôt
pas un professionnel qui répondra beaucoup mieux à vos attentes
d’homme super puissant.
- Par ce que mon choix s’est porté sur
vous et je ne me trompe jamais donc
ça sera tout.
Cette façon qu’il avait de parler avec tant d’arrogance ne cessait pas de
me heurter je gardais mon calme car
il s’agissait de mon patron et que je
me disais que de temps en temps il
valait mieux faire profil bas.
- Et quel ton voulez vous que je lui donne ? demandais-je
- Je veux en faire un salon nuptial,
afin que les gens de notre société
une fois mariés puissent y recevoir en
toute intimité leur famille, leurs amis,
je veux que ce soit quelque chose de somptueux, grandiose, majestueux.
Disait-il en s’évadant presque.
- Je vous avoue que je suis très
étonnée. Sortais-je
- Et pourquoi cela semble vous
éberluer ? J’hésitais un instant avant de lui faire
part de mon ressenti, je réfléchissais
donc avant de me lancer de toute
façon qu’est ce que je risquais ? Si
cette vérité ne lui plaisait pas je
serais ravis d’être renvoyer vers Abidjan.
- Pourquoi en faire un lieu de
mariage ? vous n’êtes pas le genre
d’homme que ces histoires
intéressent. Disais-je
- Je veux en faire avant tout un business, il y a des gens que ça
intéresse ici du moment où cela
répond à des critères de luxe, des
services hauts de gamme, des
femmes hystériques sauteront bien
sur l’occasion quand à moi je m’en passerais bien, volontiers mais j’ai
changé d’avis. Je veux faire plaisir à
une personne.
Il disait cela avec un sourire qui en
disait long, un sourire glaciale plein
de gêne son nez s’en rallongerait presque.
- Je suis curieuse de savoir quelle est
donc cette chose qui vous a fait
changer d’avis ?
- Il s’agit d’une personne exactement,
pour être un peu plus précis. En entendant ça, mon cœur ne
pouvait s’empêcher de battre à vive
allure. J’étais comme bouleversée par
cette réponse. Je titubais
- Quel-quel-quelqu’un ?
- Oui, une femme, Hélène. Aussi bizarre que ça pourrait paraitre
ce nom me disais quelque chose,
j’avais comme l’impression de l’avoir
déjà entendu dans sa bouche. En y
pensant bien je réussissais à trouver
une chute. - C’est la jeune femme avec qui vous
étiez la fois dernière au restaurant à
Abidjan ?
- Oui, c’est bien elle.
C’était bien sûr ça, je ne m’étais pas
trompé, il s’agissait belle et bien de la femme avec qui il était au restaurant
le jour où il nous a croisés avec
Sergio. Cette dernière avait donc
réussi à lui faire perdre la tête, c’était
donc si sérieux entre eux, je trouvais
ça terriblement épatant. - Et vous allez vous marier quand ?
disais-je avec un brin de jalousie
dans le son de ma voix.
Je ne sais pourquoi mais cette image
éveillait en moi une sensation
presque brûlante. Tandis qu’habituellement lorsque quelqu’un
vous annonce une nouvelle pareille
vous êtes censé être heureux pour
elle, partager son bonheur. De plus si
Marco se mariait il nous laisserait
enfin tranquille Sergio et moi mais je voyais les choses différemment.
- Nous ? vous ne croyez tout de
même pas que j’ai l’intention de me
marier avec elle ?
J’étais soudainement mal à l’aise,
limite honteuse. - Mais vous l’avez-vous-même dit ?
- Ah non, je n’ai rien dit du tout,
attention à vos insinuations cela
pourrait être dangereux. Retenez-
vous quelque fois.
- Mais s’il ne s’agit pas de vous il s’agit de qui, enfin, je suis désolée.
- Un trader, elle épouse un trader
américain qui travail à wall street, je
suis sûr qu’il réussira à la rendre
heureuse.
Il disait cela avec une grande nostalgie, comme s’il regrettait
presque de ne pas être l’heureux élu.
Ce qui me faisait penser à la phrase
que lui avait dit Sergio ce fameux jour
: ‘’je me demande encore comment tu
fais pour ne pas épouser cette ravissante belle dame’’.
- Vous lui faites un beau cadeau, je
suis sûr que ça la rendra vraiment
heureuse.
- Il ne s’agit pas d’une décision
sentimentale mais plutôt commerciale. Disait-il d’un ton sec.
Comme je voyais qu’il se crispait, je
revenais sur le projet.
- Préférez vous qu’on lui donne un
style traditionnel, contemporain,
tropical ? - Surtout pas tropical, surtout pas.
Pour le reste débrouillez vous, ce
n’est pas mon domaine.
Il regardait sa montre en rajoutant.
- Cela ne m’intéresse pas, vous êtes
une femme vous êtes censée savoir ce qu’on veut lorsqu’on se marie alors
débrouillez vous, je veux juste de bon
résultat.
Je posais les deux mais sur la table
en le regardant d’un air un peu plus
sérieux en disant : - Vous m’avez fait venir ici presque de
force, et ensuite vous me confiez un
projet aussi personnel avez-vous
conscience que je suis capable de le
gâcher volontairement ? en faisant
exprès de rendre votre salon nuptial plus bas de gamme qu’un motel ?
Il se rapprochait de moi, m’effleurant
presque :
- Je ne vous conseil pas d’essayer, ce
serait une très mauvaise idée que
vous risquerez de regretter. Disait-il d’une voix dangereusement douce.
- Dois-je le prendre pour une
menace ?
- Non, juste un avertissement, afin
que vous puissiez retenir qu’avec moi
on ne fait pas ce qu’on veut mais ce que je veux.
Je riais à vive gorge, pour ne pas
donner d’importance à ces paroles et
lui montrer par la même occasion qu’il
ne m’effrayait pas.
- Je ne vous ai pas attendu pour le savoir, mais juste une question ?
- Je vous écoute !!
- Avec combien d’employé utilisez-
vous ces méthodes d’intimidations ?
- Avec ceux qui veulent me donner du
fil à retordre, ils sont peu nombreux je vous rassure, car je ne les supporte
pas longtemps.
- Vous me coupez l’envie de travailler
avec vous !!
- Je serais le plus heureux s’il vous
arrivait de prendre une telle décision, je pourrais même en profiter pour
vous proposer quelque chose, que
dirais-vous si je vous offre un an de
salaire sans que vous n’ayez besoin
de faire quoi que ce soit ?
Je n’étais pas décidé à lui faire plaisir en lui donnant gain de cause car je
voyais dans son petit jeu, tout ce qu’il
voulait en réalité c’était se
débarrasser de moi.
- Vous êtes si odieux, je n’éprouve
plus aucune gêne de vous le dire. - Vous êtes la seule femme qui le dite,
en général elles apprécient la façon
que j’ai de les traiter.
- Les femmes de votre rang peu être
mais avec moi ça ne passera pas.
- Aucune ne s’est plainte, vous allez finir par vous habituer j’en suis sûr.
Son regard croisait le mien et je
voyais dans le tien une ombre, il se
tournait les lèvres on aurait dit
quelqu’un qui s’en voulait.
- Je n’aurais pas dû vous parler de cette manière. Je m’en excuse. Disait-
il
- Je pensais que c’était tout à fait
normal pour vous. Disais-je avec
arrogance
- Vous êtes mon employé et je suis le patron alors je ne dois pas me livrer à
ce genre de discussion avec vous.
- Mais c’est fait alors tant pis. Disais-
je à mon tour.
- Je n’en peux plus de jouer au chat
et à la souris avec vous. Il faut que vous cessiez vos tourmentes.
Je croyais rêver, mais à quoi jouait-il
au juste avec moi ?
- Je, je ne comprends pas !! sortais-je
- A quoi jouez vous avec moi ? plus je
subi ce jeu, plus ça me rend tendu, ça devient intolérable.
Il se rapprochait peu à peu de moi
jusqu’à ce qu’une femme vienne nous
rejoindre et rompre cette bulle dans
laquelle nous étions sur le point de
nous envoler. - Bonjour Marco. Disait-elle en
s’immobilisant devant lui et les deux
étaient liés par le regard.
Voyant qu’il ne réagissait presque
pas elle rajoutait :
- Excusez-moi, je vous dérange sans doute.
Dès qu’elle avait dit ça, il s’éloignait
de moi, il était sur le point de m’attirer
dans ses bras, aurait-il pu
m’embrasser alors qu’il pensait que
j’étais la compagne de son frère ? Je ne le croyais pas capable d’une telle
bassesse lui qui me détestait tant. Il
avala sa salive, s’efforçant d’oublier
presque ce petit périple et ce moment
honteux qu’il était sur le point de
s’offrir, on le sentait presque frustré derrière son sourire.
- Pas du tout Amélie, je vous présente
Anna Kouadio, la femme dont je vous
ai parlé…..

Anna, maîtresse et milliardaire à vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant