Marco et moi étions émerveillés
chaque fois qu’on se retrouvait
ensemble. Nous étions en parfait
accord aussi bien physiquement que dans l’esprit.
- Il m’arrive d’avoir l’impression que tu
me connais mieux que quiconque et
pourtant ! venait-il de me dire
- Je viens sans doute de percer une
muraille… Je lançais cette phrase en riant …
- Tu me fais peur ! rétorqua t-il
Je continuais de l’observer ainsi éprit
sans rien rajouter, je le sentais très
pensif sans toutes fois réussir à
percer l’objet de son silence si brusque. Puis celui-ci fut brisé par le
léger son de cette parole sucrée :
- Tu es si douce Anna… Avait-il lancé
tout en gardant les yeux fermés.
Etait ce un appel au désir ? A mon
tour je me lançais dans une série de caresse interminable qui ne fut
malheureusement pas achevées. Il
me coupa net :
- Non je n’ai pas le temps. Me disait-il
J’étais assez surprise par sa réaction
qui me laissait perplexe. Un peu sous le choc je rétorquais :
- Tu es ton propre ‘’Boss’’ alors tu es
maitre de ton temps
- Ecoute Anna, la rupture est si
proche qu’on ferait mieux de ne pas
chercher à enfoncer encore plus les choses.
Après de tels propos, impossible pour
moi de rajouter quoi que ce soit, je
venais juste de comprendre par là
qu’il avait peur de ses sentiments
sans doute violent alors il voulait me donner l’impression que c’était
encore possible pour lui de me
résister. Comme il venait de se rendre
compte que je venais tout
simplement de me crisper il
renchérissait pour détendre l’atmosphère.
- J’ai un rendez-vous important dans
quelques-heures avec le responsable
de la city bank, il est primordial que je
puisse avoir tous mes esprits en place
il s’agira d’échanger sur d’importantes sommes.
Aussitôt dit, aussitôt fait, il s’en alla
comme il était venu me laissant
étendu sur ce lit d’hôtel.
Juste le temps pour moi de réaliser
qu’il venait de prendre le large que je filais déjà prendre ma douche.
Aujourd’hui allait être une date
mémorable car un évènement crucial
était sur le point de se produire.
En effet, nous étions tout justes à
quelques heures de l’inauguration du nouveau palace de Kensington et je
m’étais spécialement chargée de tout
remettre à neuf. Tandis que je me
préparais ainsi, je songeais à mille et
une choses à la fois.
Le travail n’était malheureusement pas ma seule préoccupation du
moment, Marco occupait également
une grande partie de mon esprit. Il
était bientôt temps pour nous de nous
séparer car je devais regagner mon
pays natal la Côte d’ Ivoire. Pour avoir longtemps parlé avec
Marco je savais déjà ce qu’il pensait
de l’amour en général alors inutile de
m’attarder sur notre pseudo liaison.
Je savais avec une précision quasi
extrême quel allait être notre sort. Même si au fond de moi j’avoue que
j’espérais encore voir un miracle.
Je me sentais limite idiote en pensant
cela car en réalité le fait d’avoir des
moments intimes avec un homme ne
signifie pas qu’il fera de vous automatiquement la femme de sa vie
mais c’était pourtant au dessus de
mes forces.
J’étais plus que personne consciente
de cette réalité et pourtant je
continuais dans ma tête à m’attacher à cet histoire surréaliste qui résonnait
en apparence comme une simple
aventure.
C’est dans cet état d’esprit que
j’avais passé la journée avec Amélie
à peaufiner les derniers détails pour la réception du soir. Je ne voulais
surtout pas passer à côté du succès.
Une fois que tout fût fin prêt nous,
nous retrouvions dans la salle
d’entrée afin d’y accueillir les
premiers arrivant. J’avais opté ce soir là pour une magnifique robe de soie
blanche sirène incrustée de diamant
tout au long du bustier.
Tout était fin prêt les travaux
totalement achevés, Amelie et moi
étions assez intimidées dans le hall. Impressionnées par tant de splendeur
nous, nous surprenions à tout
contempler bouche bée. Ce lieu
n’avait rien avoir avec les endroits
que je fréquentais d’ordinaire, on
aurait dit que nous étions dans un réel conte de fée.
- C’est magique.
Il s’agissait de la seule expression qui
me venait en bouche. Amelie qui était
elle aussi remplie d’enthousiasme ne
pouvait pas s’empêcher de réagir. - C’est vrai, j’espère juste que la
marié sera du même avis que nous.
Souvenez vous que Marco avait
réservé cette première soirée à celle
qui aurait pu ou dû être son plus
grand amour Hélène et qui allait tout simplement s’unir avec un banquier
américain immensément riche qui
officiait à wall-street.
Il y avait en face de nous de très
grands miroirs qui reflétaient
somptueusement la lumière donnant ainsi une tout autre largeur à la salle.
Dans la salle qui allait abriter le repas,
tous les couverts étaient en or
massifs ainsi que des verres en
cristal. Tous les symboles de l’amour
étaient présents dans le décor. J’espérais juste que plonger dans cet
atmosphère féerique Marco puisse
etre totalement dérouté sur sa vision
de l’amour.
- Je vais vérifier par là que tout se
passe bien. Sortait Amélie J’etais à présent seule et une
question trottait dans ma tête, celle
de savoir comment Marco réagira t-il
en voyant entrer Hélène dans sa robe
de mariée.
Le ton venait d’être donné, la soirée venait de débuter. Les premiers
invités faisaient leur entrée et Marco
se faufilait parmi eux.
Après avoir fait un tour rapide à
discuter ça et là avec le par terre de
personnalité présent, il venait ensuite vers moi. Il me regardait avec une
telle intensité on aurait dit qu’il
voulait que je m’imprègne de son
regard.
- La soirée se passe bien, vous devrez
être satisfaite. Me disait-il Je ne savais pas comment je devais
réagir face à tout ça, était-ce possible
pour moi de profiter agréablement de
cette soirée tout en sachant que
demain à pareille heure je serais
probablement dans l’avant loin dorénavant de celui qui faisait battre
mon cœur. Je répondais néanmoins
pour ne pas paraitre désagréable et
surtout ne pas afficher ma tristesse.
- Il y a-t-il une raison de ne pas l’être
au vu d’un tel succès ? Bien sur que je le suis.
Il n’allait pas avoir le temps de me
répondre car Hélène faisait à présent
son entrée spectaculaire dans une
tenue assez originale pour
l’évènement. Elle était vêtue d’une robe noire noble tous les regards se
tournaient vers elle.
- C’est elle. Disait-il avec émotion
Elle se dirigeait directement vers lui
et se penchait à son cou :
- C’est fabuleux Marco, je suis séduite.
- J’en suis ravi, tout le mérite revient à
cette jeune femme (il regardait en ma
direction me tendait la main pour me
rapprocher d’eux) Anna Kouadio, je
lui ai tout confié, elle s’est chargée de tout.
- Oh, il me semble l’avoir déjà aperçu
quelque part. Disait-elle en
m’observant
Et à moi de lui rappeler :
- Effectivement, dans ce fameux restaurant … (elle ne me donnait
même pas le temps de finir ma phrase
qu’elle poursuivait …)
- Avec Sergio, je me trompe ?
- C’est bien ça. Disais-je timidement
- Comment-va-t-il ? Où est-il ? A l’entendre, on pouvait s’apercevoir
qu’elle pensait comme les autres que
j’étais en couple avec lui.
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Anna, maîtresse et milliardaire à vie
Romancec'est l'histoire d'une jeune ivoirienne qui tombe amoureuse de son patron