Chapitre 15

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Nous étions dans ce restaurant, assis
à cette table….
Il prenait alors le menu qu’il me
tendait, en le prenant, je ne pouvais
pas m’empêcher de lui faire un petit sourire qui laissait présager que
j’étais touchée…
- Je me rends compte que tu es
touchée par les petites attentions…
me disait-il
- Comme la plupart des femmes mon cher Marco. Je suis plutôt satisfaite
que tu puisses te rendre compte que
je ne suis pas la femme si intrigante
que tu as cru que j’étais au début.
- C’est justement ça qui m’inquiète.
Je me dis que je dois certainement te ménager.
- Je n’arrive pas à te suivre, soit
beaucoup plus claire.
Il hésitait un instant avant de se
lancer…
- Est-ce une bonne idée de t’avoir invité à diner ?
- Tu veux vraiment une réponse de
ma part ?
- Non, non, ce n’est pas nécessaire
mais je ne veux juste pas que tu
puisses t’imaginer à travers mes attentions que notre relation est
susceptible de durer, je ne veux pas
me lancer dans une affaires
sérieuses.
J’étais totalement sonné par sa façon
si sereine de changer de ton à tout moment. C’était très compliqué pour
moi de le cerner mais je ne comptais
pas baisser la tête…
- Il n’en est pas question Marco, tu
risquerais d’être un fardeau bien trop
difficile à porter pour moi. Et puis à ce propos… euh tu as vu la photo dans
le journal ?
- Oui, j’ai automatiquement exigé
qu’elle soit retirée de toutes les
éditions disponibles.
Je ne vais pas nier le fait que cette façon si déterminé qu’il avait eu de le
dire me chiffonnait un temps soit peu
mais je me disais que je devais rester
dans sa logique.
- Ah, il s’agit d’une très bonne
décision… et ils l’ont finalement fait ? poursuivais-je
- A moi, on ne me refuse rien, je ferais
une interview pour éclaircir la
situation et je tiens à te rassurer sur
le fait que tu ne seras pas du tout
importuné, donc ne t’inquiète de rien. Il disait ça d’une façon si protectrice,
comme pour me montrer que tant que
je resterais sous son aile, rien de mal
n’aurait jamais pu m’arriver.
Puis, il se mettait à regarder mes
ongles avec insistance, cette partie de mon corps à coup sûr le faisait
totalement craquer je me sentais un
peu gênée.
- Tes ongles me surprendront
toujours, ils sont toujours impeccable
et d’une couleur différente chaque fois. Me murmurait-il
- Tu as un œil pour les détails dit-
donc…
Il me regardait dans les yeux et
souriait…
- J’aime quand mes mains sont toujours soignées par ce que je les
montre beaucoup. Des mains
négligées peuvent envoyez un
mauvais signal sur ma personne et
ça, ce n’est pas du tout à mon
avantage. Lui disais-je - Pourquoi avoir choisi ce rouge sang
pour ce soir ?
Je souriais un instant avant de
répondre….
- Ma tenue est noire, ne dit-on pas
que le rouge et le noir vont de paire ? Il me renvoyait le sourire tout en
stipulant :
- Ah ok, alors autant pour moi, je
pensais comme ça tu voulais
m’envoyer des messages subliminaux
à caractères érotiques. - Comme ?
- Comme, comme quoi par exemple,
ces ongles qui s’incarne parfaitement
sur ma peau échauffée.
Alors que j’étais sur le point de lui
répondre je fus contrainte à me taire car le sommelier arrivait avec une
bouteille de champagne. Il remplissait
nos coupes, tandis que le maitre
d’hôtel prenait notre commande. Je
ne savais plus quel comportement
adopter avec lui, un coup il me disait qu’il ne fallait que je développe ma
pensée s’agissant de ce qui pouvait
se passer entre nous et de l’autre
côté il provoquait ce petit plus…
Ce qu’il venait de dire sur mes ongles
était loin de ne pas me troubler mais je décidais de simplement le prendre
comme un flirt. Je faisais tout pour ne
pas maintenir cette conversation sur
ce ton si personnel car flirter ne
faisait pas trop parti de mes
habitudes. Mais d’un autre côté, j’avais envie de profiter de ce tête à
tête pour apprendre à mieux le
connaitre. En savoir plus sur lui,
connaitre ses motivations profondes,
ce qu’il aimait ou pas, pourquoi,
pourquoi pas, je désirais éclaircir toutes ces questions…
Compte tenu de ce qui c’était passé
entre nous, je me disais que j’avais
tout de même le droit de lui poser
quelques questions sans pour autant
qu’il puisse trouver cela indiscret de ma part.
- Je me rends compte que tu sais
beaucoup de chose sur moi. Lui
disais-je pour entamer le sujet.
- Tu m’en veux encore d’avoir mené
ma petite enquête ? - Non, non, ça m’est un peu égal.
Juste que je voulais dire par là que tu
en sais plus sur moi que moi sur toi et
ce n’est pas très équilibré dans ce
cas. Disais-je sur un ton proche de la
plaisanterie. Je me rendais visiblement compte
que ma dernière phrase ne lui avait
pas beaucoup plu car il fronça ses
sourcils en disant :
- Sergio t’a pourtant parlé de moi…
- Pas vraiment non, il ne m’a donné que les grandes lignes que n’importe
qui se doit de savoir mais sans plus,
rien de vraiment personnel…
- Et quoi par exemple ?
Ma salade venait d’être servie alors
tandis que je m’apprêtais à la déguster je sortais délicatement :
- Oh comme par exemple que vous
avez eu une enfance et une
adolescence très privilégiées.
- Privilégiés ? c’est vraiment ce qu’il
t’a dit celui-là ! - Orr, c’est sans doute juste une façon
différente de voir les choses
- Dit comme ça les choses paraissent
si simple, si anodine. Je suppose qu’il
n’a pas omis de te parler de cette
jeune vendeuse qui travaillait dans une parfumerie qui appartenait à
notre famille.
Le sujet qu’il venait d’aborder me
mettait mal à l’aise mais après tout, je
l’avais quelque part cherché alors il
fallait aller jusqu’au bout. J’hochais la tête tout en disant :
- En effet, il m’a brièvement parlé du
divorce de vos parents et aussi du
remariage de votre père.
- Il avait cinquante cinq ans et elle
vingt ans. Elle ne faisait qu’exhiber son corps à volonté.
- Non, désolé je n’étais pas du tout au
courant de ça. Disais-je un peu
embarrassée.
- Elle lui a complètement fait perdre la
tête, s’il s’agissait que d’une affaire de sexe j’aurais éventuellement pu
comprendre mais…
- Mais quoi ? qu’est ce qui s’est passé
après ?
Au vu de la tête qu’il tirait, je
comprenais direct que le sujet le ravageait, qu’il ne s’en était pas
totalement libéré.

Anna, maîtresse et milliardaire à vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant