chapitre 19

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A entendre Hélène, on pouvait
s’apercevoir qu’elle pensait comme
les autres que j’étais en couple avec
Sergio. J’étais assez embarrassée d’autant
plus en pensant à l’histoire que j’étais
entrain de vivre avec Marco.
Malgré le fait qu’Hélène était sur le
point de s’unir avec un autre homme
que lui, cela ne m’inspirait aucune confiance de les savoir si proche l’un
de l’autre après tout il s’agissait de
son ex alors je ne pouvais pas
m’empêcher de ressentir une pointe
de jalousie.
Je tenais donc à éclaircir les choses dans son esprit sans en dire trop mais
il était impératif pour moi de lui faire
comprendre qu’avec Sergio, il n’y
avait rien de plus qu’une amitié plutôt
spéciale.
- Il me semble qu’il va bien, vous savez nous ne communiquons pas
assez alors je n’ai malheureusement
pas beaucoup de nouvelle surtout
depuis que nous ne partageons plus
les mêmes bureaux. disais-je de la
façon la plus naturelle possible. Apparemment je n’étais pas la seule
à être gênée par cette conversation
et ça, j’allais le savoir lorsque Marco
allait s’introduire entre nous et oser
répondre à ma place :
- Ma chère Hélène, (il lui baisait la main), mon frère travaille
énormément en ce moment je l’ai mis
sur un très gros projet. (Il me fixait
avec un air dévastateur comme pour
me faire passer en même temps un
message). D’ailleurs, en parlant de travaille, vous allez devoir m’excuser
car voilà le maire de la sublime ville
de Londres que j’aperçois là bas, il
vient tout juste d’arriver.
Et il s’éclipsait me laissant ainsi seule
avec son ex. c’était le comble car je n’avais strictement rien à dire à cette
dernière. Je faisais tout pour me
détourner mais de son côté elle avait
l’air de ne pas vouloir me lâcher.
- Depuis combien de temps
fréquentez-vous Marco ? me questionnait-elle
Quelle indiscrétion de sa part,
pensais-je tout bas. Je ne comprenais
pas le sens de sa question, elle aurait
pu me dire ‘’travaillez-vous’’ mais
‘’fréquenter’’ pour moi cela sous entendait quelques choses. Etant
donné sa position d’ex et les
sentiments que je nourrissais pour le
puissant bel homme je n’allais pas
bouder mon plaisir en lui répondant.
- Ça fait un certains nombres de mois seulement et pourtant aussi
incroyable que ça puisse paraitre j’ai
l’impression de le connaitre depuis
toujours.
- Je comprends, j’ai aussi eu le même
sentiment… renchérissait-elle Je ne comprenais pas trop le sens de
sa réponse, comment devais-je le
prendre. Il y avait un silence pesant
puis à un moment elle disait de
nouveau :
- Vous êtes tombé amoureuse de Marco ?
J’étais complètement désarçonnée
par cette question, je la regardais
droit dans les yeux histoire de voir si
elle assumait cette question. Hélène
ne baissait pas les yeux au contraire elle me fixait davantage comme pour
me dire qu’elle attendait ma réponse
impatiemment.
- Je trouve cette question un peu
déplacée (je laissais échapper un
sourire nerveux). Cela ne relèverait pas un peu de l’ordre de l’intimité ?
- Je vous le demande car de mon côté
je l’ai été comme bon nombre de
femme mais dans mon cas vous
n’ignorez sans doute pas que Marco
et moi nous avons vécu une belle histoire d’amour qui aurait dû se
conclure par un mariage ?
J’étais tellement crispée que, aucun
mot ne réussissait à sortir de ma
bouche. On aurait dit que cela
l’amusait, car elle se prenait un léger fou rire avant de poursuivre :
- J’ai difficilement digéré notre
rupture. Je n’imaginais pas ma vie
continué après l’avoir perdu. Mais
quelques temps plus tard j’ai
rencontré mon futur époux et je peux dire que je suis la femme la plus
comblé du monde.
- J’en suis ravi pour vous.
C’est tout ce que j’avais trouvé à lui
dire. Pensant qu’elle allait s’arrêter là
mais elle me prenait encore à part et rajoutait :
- Anna c’est ça ? écoutez, quoi qu’il
arrive retenez juste qu’il y a une vie
après Marco Santinoni, réellement.
Et elle s’éloignait de moi comme elle
était arrivée me laissant ainsi avec une multitude de questions dans
l’esprit. Je me demandais si Marco lui
avait parlé de nous où ses sous
entendus relevaient juste d’un point
de vu strictement féminin. J’étais
perturbée car elle ne m’avait apporté aucun plus si ce n’est qu’elle avait
juste confirmé ce que Marco tentait
de me faire comprendre jusque là, ne
surtout pas m’accrocher à un homme
comme lui. La soirée s’annonçait
plutôt lourde pour moi car je voulais éviter de penser à cette séparation
mais j’y parvenais difficilement.
Cela ne m’intéressait pas de savoir
qu’il y avait une vie après lui car je
n’arrivais pas à le dissocier de ma vie.
Comment pouvais-je imaginer cela alors que je passais mon temps à
rêver de ma vie avec lui, un rêve qui
de plus en plus devenait sans
espoir…
Tandis que je songeais ainsi une voix
allait me réveiller : - Je te trouve très pensive…
C’était lui…
- Oh non, pas tant que ça.
M’exclamais-je tout en essayant de
garder bonne figure
- Alors de quoi étiez vous entrain de bavarder tout à l’heure avec Hélène,
tu me paraissais plutôt concentrée.
- Alors comme ça tu m’espionne ?
disais-je avec sourire
- Qu’est ce que tu vas t’imaginer
encore. Que t’a-t-elle raconté ? me redemandait-il
- Rien de spéciale ou du moins rien de
neuf.
- Tu lui as parlé de nous ?
- De nous ? enfin si elle discutait avec
moi c’est évidemment qu’on parlait de moi ou d’elle.
- Non, ne fais pas semblant je veux
dire toi et moi. Enfin de ce qui s’est
passé entre nous.
- Bien sûr que non ! tu crois que je
vais le crier sur tous les toits. Voyant… Mais je pense qu’elle se
doute de quelque chose. Les ex
compagne savent bien flairer ce
genre de chose.
- Anna ?
Sans même le laisser continuer je poursuivais :
- Elle est ravi par la réception, elle
adore le palace alors le pari est peut
être gagné. Quant à moi cela me
permettra de retourner à Abidjan le
cœur en paix tout en sachant au moins que j’aurais fait du bon boulot.
C’est déjà pas mal.
Il me regardait avec une attention
particulière tandis que je parlais,
comme s’il voulait me demander
quelque chose qu’il n’assumait pas. La soirée était un vrai succès par
contre Marco semblait ailleurs si
soudainement. Et comme ça, au
milieu de tout le monde sans trop
réfléchir il me touchait le bras ce
simple contact avec lui me troublait automatiquement.
- Comment tu fais pour me rendre fou
à ce point ?
Il avait dit ça mais sans que je ne
puisse l’entendre. On aurait dit qu’il
était obsédé … - J’aimerais te dire deux trois trucs.
Me disait-il
- Je t’écoute ?
- En privé s’il te plait
- D’accord c’est noté quand est ce
que je dois te retrouver ? - Tout de suite….
- Mais c’est impossible, on est en
pleine réception.
- Les gens se débrouilleront bien sans
nous pendant quelques instants. Il
faut que je te parle Anna, ça ne peux pas attendre.

Anna, maîtresse et milliardaire à vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant