Chapitre 8

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Il disait cela tout en affichant un
sourire très distant, on aurait dit qu’il
était presque frustré de faire un tel
constat. Chaque fois que je le regardais de
plus près j’avais juste l’impression
qu’il retenait en lui quelque chose de
tellement féroce qu’il avait du mal à
exprimer.
- Vous savez, je ne suis pas très habitué à vos façons de faire et je
pense que je ne m’y habituerai
jamais car en gros pour vous quoi que
vous fassiez, quoi que vous disiez, les
femmes doivent toujours être
d’accord ? sortais-je - Pourquoi éprouvez-vous toujours le
besoin de discuter mes ordres ?
- Et bien tout simplement par ce que
contrairement à ce que vous pensez,
vous n’avez pas toujours raison.
Il ne disait rien à l’instant et se contentait tout juste de me fixer avec
insistance, de quoi totalement me
déconcerter.
Quand il me regardait comme ça, ce
n’était plus facile pour moi de lui tenir
tête. Alors je trouvais rapidement le moyen de me détourner de peur de
perdre complètement pied et d’être
vulgairement démasqué.
- Je me trompe où j’ai l’impression
que vous êtes troublée ? d’ordinaire
toutes les femmes aiment être dominées par les hommes alors…
disait-il en prenant une gorgée
- Euh moi, moi, et bien pas du tout
(tremblais-je presque), si vous pensez
vraiment ce que vous dites c’est bien
par ce que vous fréquenté sûrement des gens trop bizarre.
- Possible, possible… Rajoutait-il
Il jetait ensuite un coup d’œil sur ses
dossiers, tandis que de mon côté je
devenais soudain un peu pensive.
Bientôt, nous allions changer de saison très rapidement, il n’y avait
qu’à voir le ciel qui devenait de plus
en plus gris, les arbres qui perdaient
leurs feuillages. On commençait dors
et déjà à sentir les prémices de Noel.
- Qu’allez-vous faire pour les vacances ? demandais-je
- Je n’y ai pas encore spécialement
pensé. Je devine d’hors et déjà pour
vous.
- Ah bon ? Et qu’est ce que vous allez
vous imaginer ? - Et bien je suppose que vous allez
vous empresser de rejoindre Sergio !!
disait-il presqu’en serrant les dents
- Tiens, elle n’est pas si mauvaise
cette idée, je n’y avais pourtant pas
pensé, j’ai juste hâte de terminer le travail qui m’a été confié. Et si jamais
ça se passait ainsi, cela voudrait tout
simplement dire que vous aurez
échoué dans votre mission de nous
éloigné l’un de l’autre.
- Il faut déjà que cela soit le cas et que vous puissiez vous retrouver plus
amoureux qu’au premier jour et ça du
côté de mon frère sans vouloir vous
décourager il me semble que ce soit
un peu peine perdu pour vous croyez
moi. Il disait cela sans doute dans le but
de me décourager mais j’allais lui en
couper totalement l’envie.
- Vous prenez votre rôle de grand
frère trop à cœur, Sergio n’a plus
besoin d’être surveillé et vous savez, dans la vie il y a des choses qu’on ne
peu malheureusement ou
heureusement pas contrôler.
- Merci de me le rappeler mais moi,
absolument rien ne m’échappe.
- Vous allez bien devoir y renoncer un jour… disais-je avec un sourire qui en
disait long
Puis contre toute attente, il changea
brusquement de sujet :
- Vous avez pu faire une petite visite
de Londres ? La question me surprenait, alors
j’hochais la tête tout en lançant un
banal :
- Oui, grâce à Amélie, j’ai même
réussi à dénicher les meilleures
galeries de la place. Il se penchait un peu plus en avant
vers moi tout en me regardant droit
dans les yeux :
- Ce soir je suis invité dans un endroit
très intéressant que vous auriez pu
découvrir mais vu que vous avez déjà parcouru la ville en long et en large
inutile que je puisse vous inviter.
Je trouvais ça très maladroit de sa
part de s’y prendre de cette façon
alors je ne contais pas lui montrer
que cette façon d’agir me déplaisait fortement :
- Et pourquoi donc m’inviteriez-vous ?
Il souriait…
- Et si je vous disais comme ça que
j’ai envie de faire de mieux en mieux
votre connaissance ? J’étais stupéfaite et je pense bien
qu’il l’avait senti alors comme à son
habitude il fallait qu’il rajoute
rapidement quelque chose pour
déjouer tous soupçons malveillants.
- Après tout, si mes plans pour vous éloigner de Sergio échouaient, vous
deviendrez ma belle sœur alors quoi
de plus normal de mieux savoir qui
vous êtes pour faciliter votre
intégration au sein de notre famille et
pourquoi pas améliorer nos rapports. Je restais silencieuse, je ne savais
pas si je devais lui faire comprendre
que cette fameuse relation avec son
frère cadet n’était que pure et simple
plaisanterie, qu’il n’y avait jamais rien
eu de sentimental entre lui et moi que c’était juste une excellente amitié.
Mais au fond de moi quelque chose
m’empêchait encore de le faire, peut-
être appréhendais-je trop sa réaction
et il fallait sans doute que j’en parle
d’abord à Sergio. Dans ce cas là quelle belle excuse
aurais-je pu lui donner pour réfuter
son invitation qui ressemblait
beaucoup à une tentative de
réconciliation.
- De quelle soirée est-il question ? disais-je d’un air complètement
désintéressé.
- Pas la peine de prendre cet air
méfiant, il ne s’agit pas d’un diner aux
chandelles en tête à tête dans une
pièce intimiste alors pas besoin d’être si stressé.
Il se mettait à rire mais je ne trouvais
pas ça drôle. Voyons ma réaction il se
reprit …
- Non, excusez moi, pour être un peu
plus sérieux, il s’agit d’une soirée importante et je suis
malheureusement obligé d’y aller
alors je souhaiterais très sincèrement
que vous puissiez m’y accompagner.
Qu’est ce que je dois répondre ?
J’avais vraiment peur car je me sentais vraiment trop vulnérable en
présence de Marco mais j’avais
tellement au fond de moi cette envie
presque brûlante que je finissais par
secouer les épaules en disant tout
simplement : - D’accord…
- Quel enthousiasme vous affichez là.
Disait-il ironiquement.
- Ecoutez, vous n’allez tout de même
pas commencer, je fais ce que je
peux ok !! d’ailleurs quel est le code vestimentaire ?
- Soirée habillée, costumes sombres
et robes longues. Retrouvez-moi à 19
H 00 à la réception.
- C’est entendu…
Mon cœur battait très fort, une fois dans ma suite je cherchais
éperdument une robe qui
conviendrait à la soirée. Mais rien de
tout ce que j’avais emmené ici ne me
plaisait. Je sortais donc un peu
embarrassée à la recherche d’une nouvelle tenue qui pourrait faire
l’affaire. Je ne sais pas pourquoi mais
il était impératif pour moi d’être
élégante à cette soirée et surtout
super bien dans ma peau.
Vu que cela faisait longtemps que je ne m’étais pas offerte une petite
partie de shopping j’étais tout excitée
comme une gamine. Je me rendais
donc sur une avenue Londonienne ou
s’alignait les plus belles boutiques de
mode. Je n’avais pas envie de porter une robe noire classique, il me fallait
autre chose qui corresponde plus à
ma personnalité, une tenue beaucoup
plus originale, plus spectaculaire. Et
c’est ainsi que dans mes recherches,
j’eu un véritable coup de cœur pour une robe du soir rouge qui habillait
bien mes formes sans pour autant
trop me mouler. Elle tombait jusqu’au
sol avec une telle élégance, c’était
tout simplement voluptueux. Elle
m’allait à ravir et ça je l’avais senti d’instinct.
Une fois dans ma suite, au fur à
mesure que l’heure approchait, tandis
que je m’habillais je ne pouvais pas
m’empêcher d’être angoissé, m’étais-
je trompé de choix ? Cette robe était si décolleté que je commençais à me
faire tellement d’appréhension, je ne
voulais pas qu’il me prenne pour ce
que je ne suis pas en faisant encore fi
de mon passé.
J’essayais tout de même de garder mon calme lorsque j’allais rejoindre
Marco à la réception mais sa réaction
n’allais faire qu’agrandir mes doutes,
il restait bouche bée en me voyant
arriver au point où la première phrase
que j’ai pu sortir en m’apercevant d’une telle réaction fut :
- Qu’est ce qu’il y a ? si ma tenue
n’est pas parfaite je peux encore
rapidement aller la changer.
Mais il avait comme la bouche sèche,
il ne faisait que me détailler. Ma robe sans manche avait un décolleté
profond, elle moulait mes seins pleins
et fermes, soulignait
somptueusement mes courbes et
dévoilait bien mes longues cuisses.
On aurait dit une déesse africaine, une parfaite sculpture.
- Elle est parfaite, soyez rassurée, je
redoute surtout de ne pas pouvoir
vous lâcher d’un œil durant toute la
soirée vous risquez d’attirer trop de
regard vicieux sur vous. Il disait cela en me tenant par la main
et nous, nous dirigions vers la
limousine qui nous attendait.
- Vous avez tellement de succès
auprès des femmes que je pense
bien qu’une fois là bas vous n’aurez pratiquement plus le temps et les
rôles risquent certainement de
s’inverser.
- Par ce que vous croyez pourvoir
rivaliser avec toutes les femmes qui
voudront se jeter dans mes bras ? disait-il en plaisantant.
Mais de mon côté, je prenais cette
blague un peu trop à cœur au point
d’y percevoir un défi que je me devais
de relever.
- Ça ne me coûte rien d’essayer… Il pensait sans doute que je
plaisantais en disant cela, alors que
ce n’était pas le cas. J’étais fatigué
de ce petit jeu entre nous, qui
commençait à me faire perdre le
contrôle. Nous étions dans la voiture, un peu intimidé alors il fallait bien que
quelqu’un fasse la conversation.
- Qui sont nos hôtes ce soir ?
- Amanda Belle, une jet-seteuse
anglaise qui souffle une bougie de
plus. Répondait-il Je ne répondais pas tout de suite un
peu désarçonné car j’imaginais déjà
le genre de personnes qui pourraient
bien être à cette fameuse soirée. Je
regardais par les vitres de la
limousine la ville scintillante de lumière qui défilait au fur et à mesure
que la voiture roulait. Elle s’arrêtait
finalement devant un luxueux hôtel,
où était déjà dressé un immense
tapis rouge. Sur la façade on pouvait
apercevoir un lit de roses rouges et blanches.
On sortait de la limousine et là
j’apercevais des photographes de la
presse anglaise et internationale qui
étaient postés près de la porte
d’entrée…….

Anna, maîtresse et milliardaire à vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant