- Oui, oui… admettais-je avec le
sourire jusqu’à ce qu’il poursuive :
- Mon assistante m’a informé ce matin
qu’un photographe nous avait surpris
à la sortie fougueuse de la réception d’hier.
- Mais qu’est ce que ça veut dire ?
qu’est ce qu’il veut ? je ne comprends
pas
- Et bien cela signifie tout simplement
que toutes les rédactions détiennent déjà sans doute un cliché qu’elles les
publieront d’un jour à un autre, il
suffit juste que l’actualité ne soit pas
assez riche et ils nous utiliseront pour
remplir les pages de leur journaux.
- Il y aura encore des spéculations, moi je ne suis pas connu alors je ne
voudrais absolument pas que ça
change et être poursuivi par une
tonnes d’individus oh la la.
- Prions juste le ciel que Sergio ne
voit pas ces photos. Je le regardais avec un air étonné ne
comprenant pas pourquoi sa
préoccupation première était son
petit frère et pas l’opinion publique.
- Je t’ai dejà dit qu’il n’y avait jamais
rien eu entre lui et moi alors c’est quoi le problème ?
- Il vaut mieux quand même que tu ne
lui dises rien sauf s’il t’interroge bien
sûr.
- Si c’est juste ça ne t’en fait pas je
n’avais même pas l’intention de parler de ça à qui que ce soit. Tu peux avoir
confiance. Disais-je de façon
hypocrite
Et cela ne me suffisait pas il fallait
que je rajoute encore une couche :
- D’ailleurs si c’est plus simple pour toi je peux rentrer tout de suite à Abidjan
car je te signale que je ne suis pas là
de mon plein gré et pour le travail
Amélie se chargera de le terminé et je
sais que tu as les moyens et les
capacités de rapidement trouver quelqu’un pour me remplacer. Et pour
le palace de Kensington tout le
matériel est déjà commandé et
devrait même arriver dans la semaine
il ne restera plus qu’à assurer la mise
en place ça ne devrait pas être si compliqué en quelques jours tout peu
être bouclé et je ne pense pas être
indispensable pour l’inauguration
alors…
Il plissait les yeux et me regardait
d’un air très dubitatif. - D’habitude quand je fais l’amour à
une femme, la dernière chose qu’elle
a envie de faire c’est belle et bien de
disparaitre, surtout pas d’aller à
l’autre bout du monde.
Il disait cela de façon très ironique. - Je n’ai jamais dit que j’en avais
envie, mais ce serait juste peu être
plus sage.
- Tu ne partiras nulle part, aujourd’hui
tu vas travailler comme d’habitude et
ce soir à 20H00 on dînera ensemble. - Diner ? euh comment ça ?
- Qu’est ce qu’il y a de surprenant vu
les circonstances ! sauf évidemment
si tu as d’autres projets.
Ce que je ressentais, je pouvais
difficilement l’exprimer. Je me retenais pour ne pas afficher un
sourire qui risquerait d’être trop
envahisseur. Il ne fallait surtout pas
que je puisse trahir mon bonheur,
c’est de façon détaché donc que je
répondais : - Non, je peux très bien diner avec toi.
- C’est donc parfait, j’ai des réunions
à l’autre bout de la ville, j’enverrai
une voiture venir te chercher et nous,
nous retrouverons au restaurant. Ça
te va ? - Tout à fait.
Il se levait. A ce moment précis je me
posais milles et une question comme
par exemple si, il allait m’embrasser
avant de partir, me serrer dans ses
bras, avoir un geste tendre qui pouvaient rappeler ce qu’on avait
vécu ensemble la nuit dernière,
s’étions nous aimés à la folie au point
d’en arriver là ?
Je trouvais ces pensées justes
stupides, il valait mieux que je me concentre sur mon travail. En plus
Amélie était déjà là, elle visait déjà le
travail que j’avais fait jusque là.
- Tu es une vraie perfectionniste
Anna.
Je la regardais tout en souriant… - Disons juste que je fais attention
aux détails. C’est important dans
notre métier.
C’est ainsi que ma journée fût très
occupée et j’étais plutôt détendue,
mais, le soir venu je sentais renaitre en moi une nervosité en regardant ma
chambre avant de sortir pour diner.
Pour ne rien arranger lorsque,
j’ouvrais le journal que les employés
de l’hôtel déposaient tous les jours
dans les suites après avoir fait le rangement juste par curiosité je
décidais de jeter un jeune coup d’œil
furtive à la rubrique people et là, coup
de tonnerre.
Je découvrais une photo de Marco et
moi sortant de la fête d’Amanda. Je ne m’étais jamais vu dans la presse
je ne savais pas si je devais éprouver
du dégoût où autre chose. Je me
sentais livrée en pâture au monde
entier sans même avoir été informé.
C’est dans cet état d’esprit que je prenais une bonne douche avant
d’aller m’habiller. Et contrairement à
la veille j’optais pour une tenue plus
simple et sobre. Rien de trop voyant
pour ce soir car après ce qui était
arrivée après la fête je préférais passer inaperçue.
Je me munissais d’une veste chaude
avant de descendre à la réception où
le portier m’escorta jusqu’à la voiture
qui l’attendait.
Un long moment après, car il avait fallu parcourir la ville dans la dense
circulation du soir, le chauffeur
ralentissait devant un restaurant
discrètement éclairé. Cette sobriété
était l’apanage du vrai chic de
Londres comme ailleurs. Une fois entrée, je donnais le nom de
Marco, et on m’informait qu’il n’était
pas encore arrivé.
- Voulez-vous l’attendre au bar où
directement vous installer à la table
réservée ? me demandait le manager du lieu.
J’optais pour la table, je traversais la
très belle salle à manger, je
m’efforçais de garder la tête haute
pour mieux dissimuler ma nervosité.
Je me demandais encore ce que je faisais dans un endroit pareil,
pourquoi avoir accepté son invitation,
il n’était même pas capable d’arriver à
l’heure.
Je commandais de l’eau minéral que
je buvais en une gorgée, je remarquais que j’étais jusque là
l’unique femme de l’assistance ce qui
accru mon malaise.
Marco finissait par arriver après une
attente qui me paraissait
interminable, mais il est tellement beau que mon cœur s’emballait. Dans
la lumière tamisée du restaurant son
teint un peu pâle prenait des reflets
un peu plus sombres, ce qui me
faisait presque frissonner. Des
souvenirs de la veille me revenaient. - Pardon d’être en retard, me disait-il
en s’asseyant.
- Ce n’est pas grave, je ne me suis
pas ennuyé je te rassure.
Il me regardait avec attention…
- Tu es très belle, ce soir. - Oh, tu trouves, je suis pourtant si
simple.
Il me coupait en riant :
- Dans ce cas tu pourrais te contenter
de répondre : << Merci Marco>>
- Merci Marco, lui répétais-je Il prenait alors le menu qu’il me
tendait…………..
VOUS LISEZ
Anna, maîtresse et milliardaire à vie
Romancec'est l'histoire d'une jeune ivoirienne qui tombe amoureuse de son patron