Destroy

|chapitre 28|

PDV Julia

deux ans plus tôt

Nous voilà enfin rentré à la maison après un déjeuner avec ses collègues. Le collègues d'Abel est venu, lors du déjeuner, me parler. Je ne sais même plus de quoi mais Abel était fou de rage. Lors de notre conversation, j'ai croisé le regard de mon "petit-copain" et son regard m'a fait froid dans le dos. Son visage était fermé, son regard noir, sa mâchoire serrée. J'en ai eu des frissons. Nous sommes après rentré et j'ai eu le droit à un énorme savon et un tas de réflexions. Il me rabaissais et m'insultais.

Je me débarrasse de ma veste et l'accroche sur le porte manteau. Mais soudain Abel arrive vers moi, et fixe ma longue robe noir.

-Tu devrais te voir. Une vraie trainée.

Ces mots-là je l'ai entendais à longueur de journée, depuis presque deux mois. En ce moment, il est tout le temps en colère. Pour un rien il va m'engueuler et me frapper. Pour lui je le trompe avec notre voisin, alors que non. Lui, par contre, je doute que oui. Il est très souvent en déplacement, il reçoit pas mal de sms, et il n'est plus comme avant.

Nous sommes ensemble depuis mes seize ans, donc depuis trois ans. Notre histoire est simple, nous nous sommes rencontrés au lycée et depuis nous nous sommes jamais quitté. Mais depuis un an tout a changé, Abel m'a montré son vrai visage. J'ai pu, enfin voir le monstre qui se cachait derrière ce masque d'homme parfait. Au tout début je me suis dit que c'était juste de passage mais maintenant je n'ai plus d'excuse. Abel est violent. Abel est une pourriture, un monstre.

Il s'approche de moi et me pousse violement sur le mur, je manque de me cogner dans un meuble.

-Tu aimes ça hein? Chauffer tout ses hommes!? Allez dis-le moi. Dit Abel en me tirant les cheveux.

Je pousse un crie face à la douleur, il tire encore plus et fini par me donner un coup de genoux dans le ventre. J'hurle de douleur, je n'arrive presque plus a tenir debout. J'ai l'impression que mon crane va se fissurer.

Je fais non de la tête entre deux gémissement et, lui continue de me frapper jusqu'à ce que je fasse un malaise.

Me voilà enfin réveillée avec des crampes dans tout le corps. Je n'arrive même presque plus a bouger. J'ouvre mes yeux et remarque que je suis toujours dans l'entrée, depuis notre dispute. Je lâche un soupir et vais me faire un café, histoire d'être un peu plus réveillée.

Je remplis ma tasse et m'adosse contre le plan de travail. Je ne peux plus vivre comme ça, j'ai dix-sept ans et j'ai l'impression d'approcher de ma fin. J'ai l'impression de mourir un peu plus chaque jours. Tous ces coups, tous ces insultes je ne peux plus le supporter autant physiquement que mentalement. J'aurais du partir dès le premier jours où Abel est devenu violent, mais là c'est trop tard. Je suis piégée. J'ai essayé de nombreuses fois de le quitter mais il a toujours réussie à me faire revenir. Je pose ma tasse dans le lavabo et monte faire mes affaires. Je partirais ce soir.

Il est dix-huit heures, j'attrape mes valises et descends. Par malchance, je croise Abel.

-Tu vas où!?

-C'est fini Abel. Je ne veux plus te voir, ni t'entendre. J'ai besoin de sortir de cette vie misérable. Je ne peux plus être avec toi, ce n'est plus possible. Je rentre chez moi, c'est terminé.

Abel devient blanc, son corps se raidit. Il regarde son téléphone, sans doute l'heure et attrape les clé de sa voiture pour ensuite me lancer qu'il me ramène. Je n'aurais pas pensé qu'il aurait fait ça. Abel était bien évidemment un homme adorable, avant. Mais aujourd'hui c'est quelqu'un d'autre, je ne vois pas le Abel d'autrefois. Il range mes valises dans le coffre, je monte dans sa voiture et lui fait ensuite de même.

Nous voilà presque arrivé, il reste encore une vingtaine de minute. Depuis notre départ, Abel est calme, il n'a rien dit. Abel m'inquiète de plus en plus, il est trop calme, et trop stressé. A chaque minutes il regarde son téléphone pour voir l'heure, il pousse des soupir et roule de plus en plus vite. Mais d'un coup il s'arrête sur le coté sans le moindre mot. Il éteint le moteur continue a regarder les minutes passer.

Il est maintenant vingt heure, il rallume le moteur et commence a rouler.

-Julia. Tu as voulu me quitter. Tu as voulu jouer, tu as perdu. Si tu meurs dans cet accident, c'est tant mieux pour toi. Mais par contre si tu ne meurs pas, sois sur que je ferais de ta vie un enfer.

Après avoir fini sa phrase il ferme à clé les portes et accélère. Mon cœur s'accélère, mon souffle est irrégulier. J'essaye de sortir de cette foutu voiture mais c'est bloqué. J'hurle a Abel de ralentir, il accélère encore plus, double plusieurs voiture mais soudain se dirige droit vers une voiture rouge. J'hurle de toute mes forces, mes larmes cessent de couler. Ma vie ne peut pas se terminer maintenant, pas aussi tôt. Je prie pour que tout s'arrête. La personne dans la voiture rouge bouge dans tous les sens, mais Abel finit par foncer dedans. Un énorme bruit se fait entendre, tout va très vite. Ma tête cogne contre le pare-brise, je suis éjectée du siège. Mon souffle ralentit d'un coup, je n'arrive plus a bouger un seul de mes membres, mes paupières sont lourdes et finissent par se fermer.

Je suis réveillé depuis deux heures et me voilà toujours immobile. Mon corps ne réponds pas, ma voix ne sort pas, seul mes larmes ne cessent de couler. Je suis devant cette femme, toujours sous le choc. Notre accident a provoqué la mort d'une jeune femme, qui d'ailleurs était la fiancé d'Abel.

J'ai l'impression de vivre dans un cauchemar. Abel a provoqué un accident, a essayé de me tuer et a tué sa fiancé. Je suis vide, je n'ai plus rien. Abel m'a trompé et a essayé de me tuer.

J'aimerai tellement tout recommencer, sauver cette femme et avoir eu cette idée, de partir il y a bien longtemps.

Quelqu'un toque, je ne me retourne même pas.

-Mademoiselle Parker, je dois vous conduire dans votre chambre.

La jeune infirmière met ses mains sur mon fauteuil et le roule jusqu'à dans ma chambre où j'aperçois ma mère, assise sur mon lit en larmes.