Je me sentais mieux, plus léger en voyant qu'il n'y avait plus de tension, qu'elle ne m'évitait plus et ne me menaçait plus du regard quand je venais m'assoir le midi à côté d'elle. J'apprenais à la connaitre et à mesure que j'en savais plus, je devenais encore plus curieux. Je sentais que je m'attachais à elle plus qu'un tuteur à un interne, mais je n'arrivais à pleinement le réaliser et me refreiner.
Alors quand j'eu les premiers signes de confiance de sa part, notamment ce soir là de garde. L'entendant m'interpeller, je comprenais que c'était important, alors je partis vers elle pour constater que je ne m'étais pas tromper. J'acquiesçais à ce qu'elle me disait et on partit rapidement pour le bloc. Je voulais qu'elle vienne, pour voir, apprendre et un peu parce que j'aimais qu'elle ne soit pas loin.
Une fois dans la salle de repos, la bonne ambiance qui y planait avec James me détendit, mais entendre Lise accepter de parler après l'opération me toucha. J'avais l'impression d'avoir réussi à gagner quelques points précieux.
Ce fut un week-end de garde que je trouvais des plus agréables malgré les urgences et la fatigue. La semaine qui suivit sembla assoir cette nouvelle relation que j'avais réussit à mettre en place. Ce n'était pas encore gagné, mais je me sentais déjà plus sûr de moi, dans ma manière de l'aborder, lui parler. Finalement, je pouvais être juste moi, lui dire calmement mais clairement les choses.
Le week-end de repos sonnait comme une promesse de plonger dans quelques loisirs : la cuisine, après avoir daigné remplir mes placards, et la lecture surtout. J'en avais presque oublié l'arrivée de mon cousin qui m'avait prévenu dans la semaine, souhaitant venir passer le week-end à Paris. Il m'appela le samedi en début d'après-midi pour me signaler son arrivée et me rappeler ainsi sa présence. Ayant prit un taxi, je n'eu besoin d'aller le chercher, juste le cueillir en bas de chez moi. Il connaissait déjà mon adresse, ce n'était pas la première fois qu'il venait me voir. On passa ainsi le week-end ensemble à nous promener, visiter, faire un peu de shooping.
Je le laissais repartir le dimanche soir avec un taxi qui le ramenait à la gare. L'avoir vu m'avait changé les idées et surtout fait plaisir, alors je rejoignais mon lit pour regarder un film de bonne humeur.
Par habitude, mon téléphone n'était jamais très loin, prêt à décrocher en cas de problème, d'urgence. Mais ce soir là, j'étais loin de m'attendre à recevoir un coup de fils. Sursautant, voyant le numéro de l'interne s'afficher, mon cœur se mit à battre de panique et j'ai rapidement décroché, inquiet.
D'abord rassuré par le son de sa voix, mon inquiétude ne disparu pas quand elle parla de mon cousin. Je bondis de mon lit à peine raccroché et je m'habillais rapidement pour grimper dans ma voiture et rejoindre l'hôpital qu'elle m'avait indiqué. Ca roulait bien à cette heure-ci et j'arrivais rapidement sur place. A peine garé, je courrais vers les urgences quand j'aperçu ce trio de blouse blanche sortir et mon regard se posa tout de suite sur elle.
Ernest : « Lise ! »
J'étais soulagé de la voir. Je lui demandais des nouvelles de mon cousin mais je ne pouvais pas m'empêcher de l'observer, la détailler et m'assurer qu'elle aille bien. Et sa main contre mon bras me paru bien doux, je la laissais partir plus calme et je filais retrouver et récupérer mon cousin.
Le scanner ne montra rien de mauvais et je pus le ramener chez moi. Il voulut ôter la minerve et je me mis à grogner.
Ernest : « Laisses ça. »
Stephan : « Ca me gêne. »
Ernest : « Tu la gardes pour la nuit. »
Stephan : « Bien docteur. »
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Prendre sa décision
General FictionJ'ai voulu essayer un nouveau genre, j'espère que ça vous plaira. 12/12 Et a tous ceux qui travaillent dans les métiers d'urgence: force et courage.