D'abord surprit de recevoir l'appel de mon collègue qui, malade, me demandait si je pouvais le remplacer pour sa garde, j'y vis là aussi l'occasion de faire la surprise à Lise. Quelle ne fut pas la mienne de surprise quand, revenant à la clinique et filant aux urgences, je pus constater comment Madison et Lauren se comportaient. Je crus halluciner avant de voir que non, c'était bien réel et mon sang bouillonnait de rage.
J'ai questionné Jack de l'équipe de nuit si c'était souvent ainsi. Il me confirma que oui, l'ambiance des week-ends de gardes de ces médecins étaient particulière tendus et étrange.
Partant m'occuper des patients, Madison finit par me croiser et sembla surprise et mal à l'aise. Elle tenta de se montrer mielleuse et me demander quand j'étais arrivé et je lui répondis sèchement que j'étais arrivé à 21 heures, de quoi la crisper. Je tentais de m'adoucir quand je pus enfin croiser ma douce Lise. Elle semblait encaisser, supporter et je lui en voulais de ne pas m'en avoir parlé.
Quand je pus me retrouver avec elle le lundi, je n'allais me faire attendre pour lui en parler. Cette histoire de moto m'était revenue comme une claque en pleine face. Elle sembla désolée et se fut moi qui me sentis ainsi à m'énerver alors que ce n'était justement pas elle en faute. Pour sûr, j'allais voir l'administration pour que cela change.
Réussissant à avoir rendez-vous avec le directeur de la clinique, il ne sembla pas étonné de ce que je lui contais. Visiblement, le comportement de ma collègue lui avait déjà été reporté. Il ne fit donc aucune remarque à ce que Lise ne fasse plus la garde le troisième week-end du mois. Mais pour ne pas montrer que je me satisfaisais à ce qu'elle ait plus de temps libre, je parlais d'un week-end de garde au SMUR. Lise se plaisait aussi là bas, elle m'en parlait désormais de temps à autre.
Je me suis sentit rassuré de ne pas m'être trompé. Elle était ravis de ne plus avoir à supporter la neurologue et son interne et que ce soit remplacé par un week-end de plus avec son équipe des services d'urgences.
Le reste de la semaine se passa plus calmement.
Mais dimanche en milieu d'après-midi, alors plongé dans un livre, je ne pus m'empêcher de sourire en voyant un message de Lise apparaitre sur mon téléphone. J'abandonnais bien vite l'ouvrage pour attraper mon téléphone et l'appeler. Voilà une journée que je n'avais pas entendu sa voix, c'était une journée de trop. J'étais ravis qu'elle aie finit sa thèse, mais c'était aussi un bon prétexte pour songer à se voir.
Je grognais lorsqu'elle osa me parler de moto et tandis que je songeais à comment l'inviter ou venir la retrouver, elle me tendit une perche que je ne pus m'empêcher de saisir. J'allais pouvoir venir la voir.
A peine avais-je raccrochais que je filais me préparer puis je partis acheter une bouteille de vin pour fêter la fin de son dossier et accompagner le dîner, je réalisais que c'était elle qui allait cuisiner et que j'en étais curieux. Je pouvais déjà l'imaginer dans sa cuisine, là, de dos, concentrée.
Je finis par me décider sur la bouteille de blanc et je remontais dans ma voiture pour filer chez elle. Après un coup d'œil sur ma montre, constatant que j'avais un peu d'avance, j'attendis quelques minutes avant de finalement monter à son appartement, trop impatient. Une fois devant la porte, je rajustais mon t-shirt et l'épousseta avant de toquer.
Elle ne mit pas longtemps à ouvrir la porte et croiser son regard pétillant me donna l'impression que cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu. Mon cœur palpitait niaisement alors qu'elle se poussa pour que j'entre.
Lise : « Bah ça alors ! Quelle surprise ! »
Ernest : « Je me disais qu'il serait bon de fêter cette bonne nouvelle. »
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Prendre sa décision
Ficción GeneralJ'ai voulu essayer un nouveau genre, j'espère que ça vous plaira. 12/12 Et a tous ceux qui travaillent dans les métiers d'urgence: force et courage.