Chapitre 9 - PV Lise

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Deux semaines. Deux semaines à peine après avoir décidé de nous tenir à carreau pour les trois mois qui me restaient ici, on avait remit ça. Le lundi, après mon week-end de garde au SMUR, après les auscultations du matin, il avait verrouillé la porte et je n'avais pas protesté, finissant sur cette table de consultation, à la fois gênée et heureuse. Aucun d'entre nous n'avions fait cela sur le lieu de travail et c'était aussi excitant que stressant.

Je le fusillais du regard, alors qu'on se rhabillait à la hâte.

Lise : « Je te jure, Ernest ! »

Pestant, je partis vers la porte mais il me saisit le bras et me tourna vers lui, sa main glissa sur ma joue, m'arrachant un frisson. Il sembla vouloir me dire quelque chose, mais ne dit rien et me vola un baiser qui me provoqua quelques palpitations. J'y répondis avant de le repousser un peu sèchement, grognant.

Essayant de paraitre neutre, j'avais l'impression d'être totalement rouge et je filais aux toilettes pour m'en assurer. Non, ça allait, à par les pommettes rosies, rien à signaler. Je pus rejoindre la cafétéria sans trop m'inquiéter, retrouvant Mégane et Emilie. J'étais à ce moment loin de me doutais que Madison avait elle des doutes et que le week-end de garde avec elle et Lauren allait être bien plus irritant et fatiguant que les autres.

Et avec ce week-end chargé, je crus en faire deux ! Samedi vers 23h, alors que j'avais à peine pris le temps d'avaler un café dans la salle de repos, je repartis travailler quand mon attention se posa sur une silhouette au secrétariat.

Lise : « Ernest ? »

Ernest : « Bonsoir Lise. »

Lise : « Qu'est ce que tu fais là ? »

Ernest : « Pierre est malade, je le remplace. »

Lise : « Tu es là depuis quand ? »

Ernest : « Presque 1h mais tu étais occupée. »

Lise : « Je ne t'ai même pas vu. »

Mais il m'adressa un fin sourire.

Ernest : « Ce n'est rien. »

Lauren : « Lise ! »

Je me mis à grimacer en entendant mon prénom interpellé par l'autre et soupira.

Ernest : « On aura à parler. »

Lise : « Un problème ? »

Ernest : « Je n'espère pas. »

Je m'inquiétais, oubliant Lauren et questionnant Ernest du regard.

Ernest : « File. »

Me dit-il en souriant, alors je me suis reprise et j'ai filé.

Le dimanche me paru un peu plus calme, Madison et Lauren étaient beaucoup moins sur mon dos et je me demandais si la présence d'Ernest n'y était pas pour quelque chose. Non. J'en étais sûr. Je me suis assise lourdement dans le canapé de la salle de repos avec le dossier de mon dernier patient pour le remplir dans le calme et assise. J'étais fatiguée. La porte se fit entendre et je vis Madison. Elle me lança un regard des plus sombres. Je reposais donc mon attention sur le dossier pendant qu'elle avala un verre de jus de fruit. La porte s'ouvrit de nouveau et j'échangeais un bref sourire à Ernest. Mais la présence de Madison me refroidissait.

Madison : « Rude week-end, n'est-ce pas ? »

Ernest : « Assez oui, je crois que ton interne te cherchais. »

Madison : « Oh, elle sait que je suis venue ici pour souffler un peu quand même. »

Ernest : « Hm »

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