Chapitre 11 - PV Lise

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Je revoyais ces deux femmes pétillantes et absolument à l'aise. Je réentendais ce mot qui avait manquait de me faire respirer de travers. Fiancé ? J'avais envie de fuir en courant et je ne me privais que du fait de prendre les jambes à mon cou. Je dû prendre beaucoup sur moi pour rester concentrer sur la route mais une fois chez moi, le silence de mon appartement me fit froid dans le dos.

J'avais l'impression de m'être trompé, que c'était trop bien, presque trop simple, trop beau.

Fiancé ?

Je daignais quand même répondre à son message me demandant si j'étais bien rentrée pour ne pas l'inquiété inutilement. Je me sentais stupide et en même temps... Je ne pouvais que revoir sa surprise, sa crispation. Je ne pouvais pas oublier son inquiétude sur le coup de fils de sa mère et quand il m'avait dit qu'elle était assez conservatrice et qu'ils n'étaient pas toujours en accord.

Deux jours durant, chaque hémisphère de mon cerveau bataillaient pour une option ou l'autre, au point que je n'arrivais à me sentir triste ou énervé. Juste... Vide. Il n'était pas là. Me priver de ce week-end dans ses bras était plus douloureux que cette histoire de fiançailles.

Ce n'est que lundi matin, en arrivant à la clinique que je me mis à craindre notre entrevue. J'arrivais à son bureau sur la défensive. Et puis une fois devant ses yeux noirs, profond, je me sentais faible. Mais il m'avait prévenu avant que sa mère pouvait être farfelu, non ? J'avais envie de le croire et quand je pouvais ravoir la douceur ses lèvres contre les miennes, je me sentis comme rassurée.

J'étais peut-être stupide, aveugle, mais j'avais confiance en lui. Et surtout, j'avais envie d'avoir confiance en lui.

La semaine qui me parue plus habituelle me fit presque oublié cet étrange rencontre, surtout la sortie d'Ilan avec sa famille et ses collègues qui sont venus le chercher. Il semblait reprendre rapidement et sûrement, tant mieux. Il devait faire attention, désormais il avait la plèvre fragilisée.

Alors que j'allais finir notre week-end de garde et que je me dirigeais vers le stock pour y chercher des compresses et les mettre dans le bloc que je venais de quitter afin que la prochaine équipe ne soit pas prise au dépourvu, je sursautais lorsque la porte s'ouvrit et se referma aussitôt après moi.

Lise : « Ernest ? Qu'est ce que tu fais ? »

Ernest : « Il y a du monde dans la salle de repos. »

Lise : « Et ? »

Il me saisit le visage pour me voler un baiser qui me fit fondre à l'instant. Je dû lui saisir la blouse et tenter de le repousser. Mais ma tentative, se solda à le faire reculer contre l'autre étagère et moi collée à lui. Je sentis ses mains partir sous mes fesses et il me souleva tout en allant m'appuyer contre l'étagère d'en face. J'enroulais mes jambes autour de sa taille et tenta de faire résistance, reculant le visage.

Lise : « Arrête... Pas ici. »

Ernest : « Tu me manques. »

Lise : « Tu crois que c'est facile pour moi ? »

Je savais bien qu'il savait que non. Il soupira lourdement et se cacha dans mon cou. Je lui caressais les cheveux avant de défaire mes jambes et remettre pied sur terre.

Lise : « Par contre... Ton bureau c'est plus discret. »

Je vis son regard briller aussitôt et je souris. J'attrapais les compresses, et alla les ranger comme j'étais venue faire au début. Puis j'allais saluer l'équipe et fila vers le bureau de mon cardiologue favoris. A peine passais-je la porte qu'il la verrouilla derrière moi.

Allongés par terre, nichée contre lui, je baladais ma main sur son torse. J'avais envie de passer plus de temps avec lui.

Ernest : « Pour ton week-end de repos, viens chez moi. »

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