Chapitre 7 - PV Lise

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Le week-end de garde avait commencé à peu près comme tous les autres. J'avais enchainé le vendredi avec le samedi avec une petite pause dans le dortoir. Avant de voir apparaitre avec plus d'une demi-heure de retard, et sans panique, l'équipe de Madison qui constituait la garde de ce week-end là. Comme les autres gardes que j'ai faites avec eux dans les parages, je constatais souvent que le médecin n'était pas dans mon champ de vision, certainement encore fourré dans la salle de repos. Si non elle allait au bloc, préférant les opérations et prendre son temps pour remplir les dossiers.

Ce n'était un secret pour personne qu'elle n'aimait pas spécialement les urgences et rechignait à faire ses gardes. Mais au moins elle était là et c'était quand même mieux que d'avoir personne.

Alors je ne disais rien, tant que j'avais la paix.

Mais ce week-end là, je trouvais l'ambiance assez... Etrange. J'avais la sensation d'être fixé soit par Lauren, soit par elle qui se faisait visiblement un plaisir de venir me trouver et dire à voix haute que mes gestes n'étaient pas les bons. Ils étaient bons, mais je savais qu'elle ne me supportait pas et qu'elle n'appréciait voir Ernest ne pas être si distancé avec moi.

Alors dans la salle de repos pour un café bien mérité, mon regard se posa sur le canapé et je resongeais à son geste. Il s'était surprit et reprit lui-même. Bien que je n'aie songé à ce qu'il puisse être aussi familier avec moi, je n'aurais pu imaginer trouver cela... Mignon.

Je ne pouvais nier qu'il était bel homme. Du charme, gentleman, professionnel et son regard ténébreux... J'ai vraiment cru que cela ne me touchait pas. Et pourtant, voir qu'il n'était pas comme d'autre médecin à essayer toutes les blouses blanches de l'hôpital, avoir ce petit geste affectueux, que je me disais être amical, ça me touchait. Je réalisais qu'on avait finalement commencé à tisser un lien tous deux.

Reposant ma tasse vide, je partis pour reprendre du service, mais avant cela, je me devais récupérer des compresses dans le stock, puisque celui des consultations commençait à diminuer. Arrivée devant la porte, je pris mes précautions, j'avais déjà, sans le vouloir surpris une séance de... Magasinage. Professeur et élève étaient bien trop concentrés et ne m'avaient pas vu. Et puis, j'avais rapidement fermé la porte.

Cette fois, je tendis l'oreille avant et aux soupires légèrement perceptibles, la pièce étant bien insonorisé, je compris que je ferais mieux d'attendre. Alors je repartis vers le secrétariat, échangeant avec Jack qui avait à ces côtés, une jeune étudiante Susan, qui effectuée son second stage, mais le premier pour les urgences.

Jack : « Tu devais pas aller au stock ? »

Lise : « C'est... Occupé. »

Jack : « Oh. »

Il se mit à rire, amusé, alors que la jeune ne semblait comprendre, mais on n'allait pas lui expliquer, ce n'était tout de même pas très courtois pour les deux amants. J'en profitais pour voir avec lui le dossier d'un homme que les pompier allaient nous amener, quand j'aperçus Madison passer non loin.

A force d'attendre après Ernest, elle a du avoir les hormones qui l'ont bousculé ? Puis un brancardier plus loin. Après un regard avec Jack, on se pinça les lèvres pour ne pas rire et on tenta de se reprendre.

Lise : « Susan, je veux bien que t'ailles me chercher des compresses au stock, s'il te plait. »

Susan : « Oh oui, tout de suite ! »

Elle se leva et fila rapidement.

Lise : « Désolée, mais je n'avais pas tellement envie d'imaginer. »

Jack : « Je comprends ! »

Lise : « Elle à l'air motivée dis moi. »

Jack : « Oui mais elle manque encore beaucoup de confiance en elle. »

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