Troublée, je me mordis la lèvre une fois la porte de mon appartement passé. Je me sentais... Heureuse. Gênée mais heureuse. Je ne pouvais m'empêcher de le revoir, assit à côté de moi, de sa main sur ma joue, de le voir se pencher vers moi, de sentir mon cœur palpiter. Le voir sursauter et gêné par la présence de son collègue m'avait fait rappeler ce soir là de garde où il s'était montré là aussi plus... Proche.
Mais ça me fit aussi songer au coup de fils d'Olivier. Mes craintes étaient avérées, c'était bien les freins, mais ce qu'il m'avait annoncé m'avait fait froid dans le dos. Un câble avait été sectionné, enfin bien entaillé. Et il doutait que ce soit l'usure ou l'accident et avait donc demandé une analyse complémentaire. Mais qui aurait pu faire cela ? Ce n'était clairement pas accidentel.
Toutefois je reçu un message qui me fit changer les idées. J'étais invité pour samedi soir à la mise à la retraite de Francis, un de mes premiers tuteurs et professeur à nos débuts de l'école et avec qui j'étais restée en contacte. Un bon urologue qui plus est. Une soirée sympathique à venir et comme j'étais de repos, j'envoyais aussitôt un message pour répondre que j'en faisais partie et que je participais au pot commun.
Le lendemain je retrouvais mon tuteur. La journée se passa des plus calmement. A la fin des consultations, il me demanda si j'avais des nouvelles de ma moto et ça me crispa. J'avais peur de lui annoncer ce qu'Olivier m'avait dit parce que la seule personne à laquelle je songeais... Non quand même, ce ne pouvait pas être elle.
Lise : « Je... Non, pas encore, mais ça va demander un peu de temps. »
Il sembla comprendre et n'insista pas. Et on partit pour la cafétéria. Cette fois, il partit avec ces collègues et je me retrouvais avec Mégane et James. On échangea tranquillement jusqu'à ce que l'infirmier se racle la gorge.
James : « Elle n'est pas gênée quand même. »
Nos attentions se tournèrent pour suivre son regard et je me raidis en la voyant passé sa main sur la blouse d'Ernest. J'essayais de me consoler en le voyant se raidir et repousser sa main. Mais elle afficha un sourire et tourna son attention vers nous comme pour s'assurer que je l'ai vu. Je reposais mon attention sur son assiette.
Mégane : « J'ai du mal avec elle. »
Lise : « Je te rassure t'es pas la seule. »
Mégane : « Enfin Lauren ca lui va bien. »
Lise : « Qui se ressemble s'assemble. »
James : « Elle est de ta promo c'est ça ? »
Lise : « Hm. On s'apprécie pas beaucoup. »
James : « Ah ? »
Mégane : « Hyper hautaine et supérieure aux autres. »
Lise : « Disons qu'on n'a pas le même rapport au métier. »
James : « Oh, de ce que je l'ai aperçu bosser aux urgences je comprends. »
On changea de discussion et une fois le repas finit, je rejoignais les urgences pour travailler. Et bien qu'on soit un mardi, se fut particulièrement mouvementé.
Cependant le reste de la semaine il n'y eut rien de particulier, si ce n'est que le jeudi soir je pus mettre le point final à ma thèse. J'étais heureuse et soulagée. M'étirant longuement, je pus aller me coucher l'esprit tranquille et attaquer ce long vendredi avec légèreté.
Arrivant au bureau d'Ernest, j'étais en train de finir de nouer ma blouse après avoir saluer Sarah. Le jeune homme remarqua bien sûr que je n'étais pas prête comme d'habitude et il en profita pour me taquiner.
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Prendre sa décision
Aktuelle LiteraturJ'ai voulu essayer un nouveau genre, j'espère que ça vous plaira. 12/12 Et a tous ceux qui travaillent dans les métiers d'urgence: force et courage.