Chapitre 10 - PV Ernest

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J'avais finalement pris le risque de rappeler ma mère pour savoir si elle avait bien envoyé le colis et savoir s'il ne s'agissait pas juste d'un retard. Mais la connaissant, je savais qu'il y avait anguille sous roche et ce qu'elle m'annonça ne me fit que craindre le pire.

Gladys : « Je te l'envoie pour la fin du mois, comme ça, tu pourras en profiter pour ton week-end. »

En profiter pour le week-end ? C'était louche. Très louche. Mais Lise réussit à me changer les idées. Elle savait s'y prendre avec moi. J'avais hâte d'arriver à la fin du mois pour pouvoir passer des heures à la serrer contre moi, l'embrasser. Hors de question de devoir attendre deux mois. Se voir une fois par mois, c'était suffisamment discret et bien assez difficile de s'en contenter !

Alors de garde pour remplacer mon collègue en congé, déposant un dossier au secrétariat, Jack m'interpella.

Jack : « Ernest, l'ambulance arrive avec Lise, un accident de la route, problème respi... »

Mon cœur battait à toute rompe, je n'arrivais pas à écouter ce qu'il me disait. Lise et « accident de la route » dans la même phrase manquait de me faire perdre connaissance. C'est le bruit de l'ambulance qui me ramena à moi et je courus vers eux. Mon souffle réapparu aussitôt que je la vis en train de faire le massage cardiaque. Je viens brancher le jeune homme alors qu'elle redescendit. C'est sa voix qui m'aida à me reprendre complètement.

J'écoutais attentivement son bilan et je demandais au brancardier de l'envoyer pour être préparé pour le bloc quand Lise me prit le bras. Elle s'inquiéta pour moi et ça me toucha.

L'opération finit pour le gendarme, je lui envoyais un message pour la rassurer sur lui, me doutant qu'elle le connaissait plus ou moins. Un sur accident impliquant les équipes de secours c'était heureusement rare, mais malheureusement ça arrivait. L'idée que Lise y ait échappé m'engourdissait encore, alors je me rappelais de son visage avant qu'elle ne file et ça me détendait avant de pouvoir la voir Lundi

Définitivement, elle savait s'y prendre avec moi.

Alors quand arriva la fin de notre service vendredi et qu'on partit pour chez moi, je ne cessais de regarder dans le rétroviseur pour vérifier qu'elle ne me perde pas de vue. J'étais impatient, pas seulement de m'étreindre à elle, mais aussi de lui montrer l'appartement et juste profiter de sa présence. Cependant, lorsque je plongeais ma clés dans la serrure et ne sentit aucune résistante pour déverrouiller, l'inquiétude me pris.

Pourquoi ce n'était pas verrouillé ? Avais-je juste claqué la porte ? Non, ce n'était pas possible. Je poussais doucement Lise pour qu'elle reste derrière moi, juste au cas où et j'ouvrais la porte et deux visages familiers se montrèrent.

Ernest : « Maman ? »

Et Daisy. Mais qu'est ce qu'elles faisaient là ?! J'avais confié une clé à mes parents, au besoin, mais jamais je ne pensais que ma mère l'utiliserait. Elle s'approcha rapidement, souriante pour m'embrasser sur la joue.

Ernest : « Mais qu'est ce que tu fais là ? »

Gladys : « Te faire une petite surprise mon fils. »

Mais elle tourna son regard vers Lise qui se tenait à mes côtés et ma tension refusa de descendre.

Gladys : « Et cette jeune femme ? »

Ernest : « Euh, Lise. Je te présente Lise. Lise ma mère, Gladys. »

Lise : « Enchantée »

Gladys : « Oh mais oui ! Ton interne c'est ça ? Mais entrez donc, restez pas comme ça. »

Ria-t-elle en nous tirant presque dans mon appartement. Seulement j'étais crispé, pas tant pas la présence de ma mère mais qu'elle soit avec Daisy qui s'approcha, souriante.

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