L'idée qu'il puisse refuser ne m'avait effleuré. J'avais même songé à ce qu'il ose me dire que c'est ce qu'il comptait faire. Et je ne compris pas plus son comportement qui suivit. Bien qu'il n'ait pas changé grand-chose, si ce n'est qu'Olivia me redisait bonjour et qu'il vient manger à côté de moi. A quoi jouait-il ? Se moquait-il de moi ? Essayait-il vraiment de chercher à se faire pardonner. Il avait mentionné qu'il savait ce qu'il c'était passé avec Madison. Savait-il vraiment ? Qui lui avait dit ? Elle ? Peut-être, de peur que quelqu'un d'autre lui annonce et qu'il ne la fuit. Non elle était lâche.
Mais l'idée de rester ici plus longtemps me troublait. J'étais déjà retourner au SMUR dans mon esprit et devoir leur envoyer un message pour leur dire qu'il avait refusé m'avait couté cher.
Alors qu'on était dans les urgences, je reçu un coup de fils de Richard et je profitais d'un instant pour aller dans la salle de repos.
Richard : « Alors il a refusé ? »
Lise : « Je vais lui redemander demain. »
Richard : « Qu'est ce qu'il t'a dit ? »
Je soupirais lourdement et vient jouer nerveusement avec la poignée de la fenêtre.
Lise : « En gros qu'il ne voulait pas que je parte, je ne suis pas un mauvais médecin. Et que c'est ma faute, j'aurais du lui parler plus tôt du comportement de sa petite copine. »
Ernest : « Ce n'est pas ma petite copine, combien de fois devrais-je te le dire ? »
J'avais sursauté en entendant sa voix. Je le vis s'approcher de moi avec son regard noir, profond qu'il dévia vers le téléphone.
Ernest : « Richard ? »
Lise : « En quoi ça te regarde ? »
Il me prit le téléphone des mains et s'éloigna. Je vis rouge, de quel droit agissait-il ainsi.
Ernest : « Richard, c'est Ernest, comment vas-tu ? »
Je viens vers lui pour récupérer mon téléphone mais il leva le coude et pivota.
Ernest : « Oui, je suis désolé pour cette histoire. Je ne suis pas habitué à tutorer et tu sais que moi et les gens... Mais je vais m'occuper d'elle. »
Lise : « Rends moi ce téléphone ! »
N'en tenant plus, je lui donnais un coup de pied dans le tibia qui le fit grincer des dents, j'en profitais pour récupérer le téléphone et dire un « je te rappel » avant de raccrocher. Soufflant, je tournais mon attention vers Ernest qui me fusillait du regard.
Ernest : « T'as osé me frapper là ?! »
Lise : « On ne touche pas à mon téléphone ! C'est aussi mon téléphone de service ! »
Je décidais de passer derrière le canapé pour sortir, mais il fut rapide et se planta devant la porte. J'inspirais alors profondément et plongea mes mains dans les poches de ma blouse, le fixant sans délicatesse.
Lise : « A quoi tu joues ? »
Ernest : « Je joue pas. Je veux que tu comprennes que je prendrais cette occasion pour recommencer et agir comme j'aurais du le faire dès le début. »
Lise : « Et je t'ai dis que j'étais rancunière. »
Il se pencha vers moi et eut un fin sourire amusé que je ne lui connaissais pas encore.
Ernest : « Et je suis quelqu'un de patient. »
Cette proximité soudaine réussit à me troubler alors je me repris pour le pousser et sortir de la pièce. Ruminant jusqu'au secrétariat pour prendre le dossier du prochain patient. L'après-midi se passa sans autre problème, tout comme le reste de la semaine.
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Prendre sa décision
General FictionJ'ai voulu essayer un nouveau genre, j'espère que ça vous plaira. 12/12 Et a tous ceux qui travaillent dans les métiers d'urgence: force et courage.