Dansent les ombres de
la nuit𝓨𝓾𝓷𝓪
La nuit commençait à descendre lentement sur la ville quand je regagnai enfin mon appartement.
L'esprit rêveur et la tête dans les nuages, mes pensées divaguaient.
J'aimais la nuit. C'était indéniable. Elle avait quelque chose de presque magique, quelque chose qui pouvait vous transporter dans un autre univers, un monde à part.
Un instant, une nuit, pour être soi même. Comme un moment de répit, une pause dans l'agitation du monde qui nous entourait et de ses problèmes.Les bras posés contre le rebord de la fenêtre. Je regardais la lune et les étoiles qui commençaient à s'allumer en faisant acte de leur présence. Éclairant les rues désertées de mon quartier.
Ennuyée j'envoyais un message à Marlon. Nous avions quelque peu discuté et je lui avais avoué ma passion pour les tatouages et le dessin. Il m'avait proposé un stage dans son salon et je lui avais dit que je réflechirai. En réalité, mon choix était déjà fait.
De: Moi
À: Marlon ROUAULTÀ propos de ta proposition.
J'accepte. Ça pourrait être sympa.
Bonne soirée.De: Marlon ROUAULT
À: MoiCool! J't'attends demain à 9:00 a.m devant
le salon. Sois pas en retard!
.....9:00 a.m devant le salon.
Une Marlboro coincée entre mes doigts et de la fumée dans l'air. J'attendais l'arrivée de mon futur maître de stage.
- C'est bien cría. Tu es à l'heure. Me lança une voix grave venant de ma gauche.
- Toujours.
Après être entré dans le salon. Il m'interpella:
- Dis, t'as de l'expérience au moins? Histoire de savoir si j'ai pas embauché une incapable.
Un léger sourire en coin vint se former au coin de mes lèvres. J'extirpai de mon sac à dos. Mon carnet à croquis et mon album que j'avais pris soin de mettre dans mon sac ce matin.
J'étais fière de mon travail. J'avais travaillé pour et je comptais bien lui en mettre plein la vue.
Il commença par feuilleter mon carnet à croquis dans lequel se trouvait une multitude d'idées de tatouage. Pour tout le monde, pour tous les style et tous les âges.
Après avoir regardé avec attention chacun de mes dessins il prit mon album. J'étais stressé. Dedans des photos de chacun des tatouages que j'avais réalisé. Tout mon travail était dedans.
Quand il eut finalement fini. Il ferma le livret et me le tendit. Toujours silencieusement. Au bout de quelques minutes, il se décida enfin à parler.
- ¡Carajo! T'as du talent. Beaucoup de talent. Et ce serait franchement très idiot de ma part de te laisser filer. T'es engagée.
Le sourire qui prit place sur mes lèvres était digne de celui d'un enfant malade*.
Mon rêve commençait à prendre forme, enfin.
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𝓗𝓮𝓵𝓵'𝓼 𝓡𝓸𝓪𝓭
RandomElle n'aimait pas parler d'elle. Mais ses tatouages parlaient pour elle. Ce talent, aussi prononcé soit-il, finira un jour par la perdre. Il lui était vital. Pire qu'une passion, une partie d'elle. Il était craint, admiré, adulé. Mais tout ce qu'i...