𝟐𝟒

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𝓗𝓮𝓶𝓸𝓷

J'étais anxieux, Yuna revenait aujourd'hui et je m'étais proposé de venir la chercher à l'aéroport.

Je m'en voulais de l'avoir lâchement laissé, mais j'avais peur. Surprenant venant d'une personne qui était sensé imposer la peur auprès des autres.

Le soleil venait juste de se coucher lorsque son avion atterrit enfin sur le sol américain.

Ce ne fût qu'une demi heure après que je la vit enfin, son teint avait légèrement bronzé et un grand sourire ornait ses lèvres rosés. Sa valise à la main elle balayait la salle du regard, ce ne fût que lorsque son regard se pose sur moi que j'eus tout le loisir de l'observer encore mieux.

Elle était belle. Putain elle était vraiment belle.

Je lui souris légèrement en lui faisant un léger signe de la main.

- Hey! Lança-t-elle en arrivant à ma hauteur.

Elle me prit rapidement dans ses bras, n'attendant même pas ma réponse.

- Tu vas bien? Continua-t-elle en se défaisant de mon étreinte.

- Ça va et toi? Tes vacances?

La conversation se faisait naturellement, celle que nous avions eu au téléphone il y a de cela une semaine avait permis au moins une chose, de nous rapprocher et d'effacer cette gêne qu'il y avait entre nous.

Nous montâmes dans le Pick up et ce ne fut que lorsque je coupais le contact que nous arretâmes de parler.

Tout en détachant sa ceinture elle se retourna vers moi et me sourit simplement.

- Merci de m'avoir ramené.

Elle se pencha vers moi et déposa un léger baiser sur ma joue.

Je n'eu même pas le temps de réagir qu'elle s'était déjà extirpée de la voiture et se trouvait sur le palier de son immeuble.

Je ne pus contrôler ce que mon corps faisait, mais ce ne fût que lorsque je me retrouvai devant elle que je me rendis compte que j'avais accouru après elle.

- Attend!

Elle se retourna dans ma direction.

- Oui?

Je ne pris pas la peine de réfléchir et je saisis ses joues.

- Tu ne peux pas t'imaginer à quel point je me retiens de t'embrasser. Déclarais-je à voix basse.

- Qui t'a dit que tu devais te retenir? Rétorqua-t-elle sur le même ton.

Je ne perdis pas une seule seconde de plus et rapprochai d'avantage mon visage du sien.

Puis déposai avec délicatesse mes lèvres contre les siennes.

Le baiser était doux, délicat et semblait presque fragile.

Mais il se fit d'avantage passionné lorsqu'elle s'appuya sur mes avants bras.

- Putain. Déclarais je quand je me retirais d'elle pour reprendre mon souffle.

Nous nous regardâmes une petite seconde avant de fondre à nouveau sur les lèvres de l'autre.

Celui là était plus passionné, plus désireux. En un mot, il était fiévreux. Je transmettais à travers ce baiser tout ce que je n'arrivais pas à lui dire de vive voix. Tous ces sentiments que je n'arrivais pas à nommer. Tous ces sentiments qui m'empoisonnaient autant qu'il me faisaient vivre et vibrer.

Nos langues commencèrent alors un bal. Chacune cherchant le plus de contacts avec l'autre possible.

Ce baiser réveillait en moi des sensations que je croyais oubliées à jamais. Mon bas ventre se contractait et un puissant désir prit place en moi, je tentais de la réprimer le plus possible pour ne pas aller trop vite.

Nous nous séparâmes à bout de souffle et nos regards se croisèrent. Je pouvais déceler dans le sien un tumulte de sentiments, chose qu'elle devait également voir dans le mien.

Je ne voulais pas me séparer d'elle. Je su à cet instant qu'elle m'était vitale.

Et qu'elle serait ma rédemption.

𝓐𝓻𝔀𝓮𝓵

Je travaillais encore sur la recherche de Chad.

Je voulais être sûr que l'on ne se jetait pas dans la gueule du loup en allant dans cet entrepôt.

Je voulais m'assurer que nous en sortirions tous vivants et entier et si pour cela je devais y passer mes nuits, je le ferais.

Torn et le père d'Hémon avait demander à ce dernier de faire une petite pause dans la recherche de son ami soit disant mort.

Il avait les nerfs en pelote et la solution a son humeur massacrante était déjà toute trouvée, Yuna.

Il avait dû aller la chercher et depuis qu'ils s'étaient vu, il semblait aller beaucoup mieux et revigorer. Il était d'autant plus efficace et cela me faisait chaud au cœur.

Personne ne savait ce qu'il s'était passé entre eux le soir où il était allé la chercher à l'aéroport mais tout le monde savait que ça n'avait été que bénéfique.

Le plan était presque ficelé et nous nous étions mis d'accord pour y aller dans la semaine.

Dire que je n'étais pas anxieux serait mentir. J'étais mort de trouille. Mais il ne fallait rien laisser transparaître car si l'un de nous doutait, ce serait tout le plan qui serait vouer à la faillite.

Et c'était tout ce que je ne voulais pas. Si l'un de nous flanchait, c'était la mort assurée pour les autres.

.....

8:00 a.m

Il était à peine huit heures du matins lorsque nous pénétrâmes enfin sur le territoire ennemi.

Malgré l'heure matinale tout le monde était plus que réveillé.

C'était aujourd'hui.

Je me dirigeais vers l'arrière du bâtiment, arme à la main. Tout le club n'était pas venu et nous étions simplement une petite dizaine. Ce qui était amplement suffisant, sachant qu'il n'y avait a l'intérieur que cinq gardes.

Lorsque je poussai d'un coup de pied la porte, aucun système d'alarme ne se déclencha. On dit merci qui? Merci bibi.

Derrière moi se trouvait Dany. Malgré le fait qu'il ait craqué il y a quelques semaines lors de notre réunion. Il avait tenu à venir. Chad était l'un de ses proches et il tenait à être là.

J'entendis dans mon oreillette que rien n'était à signaler.

Je plaçais rapidement mon silencieux et pointais avec l'arme le fond de la pièce. Mieux valait être discret et sûr.

- RAS. Signalais-je à l'intention de tous.

Nous nous étions mis d'accord sur le fait que Dany et moi devions rester au rez de chaussé pendant qu'Hemon et Ignace devaient descendre afin de délivrer les otages.

Finneas attendait dans l'un des deux vans. Et Torn devait monter avec un autre frère sur la mezzanine.

J'entendis soudainement des coups de feux à l'étage. Puis la voix de Torn résonna dans l'oreillette signalant qu'il avait tué la menace.

Ce qui voulait dire qu'ils n'étaient plus que trois, étant donné que nous avions tué le premier à l'entrée.

- Bordel de putain de merde.

C'était la voix d'Hemon.

- Qui a-t-il? Demanda Torn.

- Je l'ai trouvé les gars. Il est là. Il est vivant.

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Chanson en média: Vienna de Billy Joel

𝓗𝓮𝓵𝓵'𝓼 𝓡𝓸𝓪𝓭 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant