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"La destruction est une
passion créatrice."

𝓨𝓾𝓷𝓪

Les rayons du soleil venait rentrer en contact avec ma peau en passant à travers les immenses baies vitrées du hall de l'aéroport.

L'avion qui devait m'emmener mon meilleur ami avait déjà trois heures de retard. Si bien que l'on aurait pu croire que j'avais eu élu domicile dans cet endroit.

Enfin le message sonore disant que l'avion en partance de New York était arrivé. Pas trop tôt.

Mes pas me guidèrent directement au hall des arrivées. Quelques minutes plus tard je pu enfin voir arrivé mon ami qui comme de par hasard criait et faisait de grands signes de bras.

La tête dans les mains, je n'arrêtais pas de gromeler. Quel idiot...

Il laissa tomber sa valise au sol, enleva d'une main sa paire de soleil et lança cette dernière vers le ciel tout en faisant une de ces poses des stars Hollywoodiennes.

- I am here!

- Youpi! Lui répondis-je d'un air sarcastique.

- Oh, ça va ne fait pas ta rabas-joie! Je sais que tu étais impatience de me voir! Moi, le sublime, le magnifique, l'inoubliable Finneas!

Il est vrai qu'il m'avait manqué, mais bien entendu il ne le saura jamais.

Je lui lançais un regard en biais, mimant une moue dubitative.
Quant à lui, il souffla résigné. Il le savait qu'il m'avait manqué. Ce con.

Je me résignais et le pris finalement dans mes bras.

- Bas voilà quand tu veux. Me souffla-t-il au creu de l'oreille.

Pour toute réponse je me collais d'avantage à lui. Preuve évidente de mon envie de l'étouffer, mais également de mon attachement à lui.

On se décolla l'un de l'autre et nous regagnions ma voiture qui était garée sur le parking.

En voyant ma - splendide - voiture garée, Fin' ne pu s'empêcher de lâcher un petit rire.

- Arrête de te moquer, on n'a pas tous l'argent pour rouler dans des voitures luxueuses. Monsieur je roule en BMW toute équipée.

- Jalouse.

J'apposais une main sur ma poitrine faussement blessée, tout en jetant un regard mauvais.

- C'est même pas vrai d'abord! Elle est très bien ma petite Coccinelle.

- Je n'en doute pas. Par contre je doute qu'elle puisse nous porter jusqu'à chez toi.

- Je t'ai déjà dit d'arrêter de te moquer. Sinon tu peux toujours y aller à pieds. Je ne garanti seulement pas le fait que tu sois arrivé avant la tombée de la nuit.

- Tu as peur que je vexe Choupette*.

- Crétin. Bon on va pas y passer la nuit! Tu montes ou tu as plus confiance en tes capacités sportives qu'en ma superbe automobile?

Je ne le vis plus hésiter la moindre seconde. Flemmard, va.

L'auto-radio lançait en fond sonore 74'-75' de The Connells. Je me serais presque cru chez moi, dans le sud de la France.

Finneas chantait à tu-tête les paroles de la chanson. Toujours dans un rythme approximatif, il bougeait la tête tentant de suivre la musique.

Je le regardais, amusée par son comportement enfantin.

𝓗𝓮𝓵𝓵'𝓼 𝓡𝓸𝓪𝓭 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant