Il y a quelque chose
dans la nuit qui me
touche profondément𝓨𝓾𝓷𝓪
Les semaines avaient passé. Nous étions désormais en hiver.
J'étais bien loin de mes anciens hivers new-yorkais où le froid avait une place prédominante aux côtés de la neige et du vent glacial.
Dire que cela me manque serait mentir. Cela me chagrinait seulement de me dire que je serais loin de mon café préféré, là où il vendait leur très célèbre chocolat de Noël. Il était tout simplement à se damner.
Son coulis chocolat blanc et ses guimauves le rendait tout simplement divin, et c'était sans compter la dose phénoménale de chocolat et d'épices.
En effet dire que ce chocolat était bon serait un euphémisme, c'était le meilleur.
Aujourd'hui je déambulais simplement dans les rues de San Francisco, simplement couverte d'un pull. Les écouteurs toujours vissés dans les oreilles, je me revoyais quelques mois auparavant, fraîchement arrivée dans ces mêmes rues. Déambulant également.
Mon chocolat chaud dans les mains - bien moins bon que le Christmas Chocolate de New York - je tentais de me frayer un chemin entre les passants.
La course aux cadeaux de Noël avait commencé il y a déjà une semaine et les magasins ne désemplissaient pas.
L'effervescence avait gagné tous les centres des borrows si bien qu'il m'était impossible de me poser quelque part sans avoir une musique de Noël chantée par un groupe de choriste planté à un coin de rue.
Mes cadeaux étaient fait depuis bientôt trois semaines et je ne me sentais plus vraiment concernée par toute cette agitation Noëlistique.
J'arrivais finalement au lieu que je tentais désespérément de rejoindre depuis plus de trente minutes.
J'avais rendez-vous, avec Richard.
Je l'avais eu pour client il y a de celà quelques mois et nous avions gardé contact.
Il était vraiment adorable et déterminé à réaliser son rêve le plus cher.
Je le vis assis sur la digue, dos à moi. Il ne m'avait pas entendu et quand je lui tappotai légèrement l'épaule, il se retourna brusquement comme sur les gardes, aux aguets.
Son regard se posa sur moi et il sauta sur ses pieds puis me prit dans ses bras.
Il m'avait manqué.
- Comment ça va? Demanda-t-il en me tirant vers un petit parc qui se situait juste à côté.
- Ça peut aller, et toi? Ton projet avance?
- Oui! J'ai réussit à économiser assez pour partir en Europe. Et merci encore pour m'avoir mis en contact avec des gens en France, je ne sais pas comment j'aurais fait sans toi.
Je lui souriais simplement, je n'avais pas fait grand chose.
Quand il m'avait annoncé vouloir commencer par l'Europe pour son grand périple, il m'avait paru logique de lui donner le numéro de téléphone d'anciens amis. Ils s'étaient rapidement entendus et j'en avais été heureuse.
D'ailleurs, j'avais décidé de l'accompagner pour aller en France.
Cela serait l'occasion rêvée de revoir ma patrie d'origine et ainsi reprendre contact avec d'anciennes connaissance que j'avais laissé là bas quand j'étais partie m'installer aux États-unis avec grand-mère.
Cela m'avait réellement attristée et j'étais désormais impatiente de les revoir.
- J'ai tellement hâte! Tu me montrera là où tu habitais? Hein?
- Si tu veux, je te ferais découvrir la belle vie à la French Riviera.
Il éclata de rire. Un rire d'enfant. Un rie d'impatience. Un rire qui voulait dire beaucoup. Un rire qui cachait tristesse et peine.
Un beau rire.
Plus je le connaissais et plus je le trouvais beau.
Je n'étais pas amoureuse de lui, ça non. Mais je ne pouvais le nier que j'étais délibérément attirée par lui.
Cette attraction qui m'attirait irrémédiablement vers lui.
J'avais eu le même sentiment d'aimantation avec Marlon et Hémon.
C'était une sensation particulière.
Et parfois cela me faisait presque peur. De me savoir tant attirée vers des personnes que je ne connaissais pas tant que ça.
Nous discutâmes pendant encore deux bonnes heures jusqu'à ce que je lui dise que je devais partir.
Sans plus de cérémonie et après une étreinte chaleureuse je parti en direction de mon second rendez-vous.
Hémon m'avait invité au restaurant il y a de cela quelques jours et j'avais dit oui sans hésiter.
Nous nous entendions très bien et j'avais lié avec lui - ainsi qu'avec tous les autres - de forts liens.
Le restaurant était banal en bord de mer, mais cette banalité c'est ce qui faisait le charme de cet endroit.
Je vis de loin le brun tatoué me faire signe. Je me pressais de le rejoindre, heureuse de le revoir.
- Hey, ça va? Me demanda-t-il en me serrant contre lui.
J'aimais bien être dans ses bras. Je savais qu'il pouvait se montre dangereux mais il avait toujours su se faire doux avec moi et j'appréciais énormément être avec lui pour cela.
Je lui répondis à l'affirmative en lui retournant la question et me détachais de lui.
- Ça va, on rentre? J'ai réservé une table avec vu sur la plage.
Je souriais à m'en faire mal aux joues.
Le serveur arriva vers nous aussitôt rentré dans l'établissement. J'étais un peu ailleurs, détaillant simplement la décoration minimaliste mais chaleureuse de l'endroit.
Notre table était légèrement à l'écart des autres. Et je ne me lassais pas de la vue sublime. Tout était magnifique.
- Alors, tu as des projets pour les fêtes?
Je tournais mon regard vers lui.
- Je pensais fêter Noël avec mon frère. Et toi?
- Comme chaque année je pense. Je le fêterai avec les gars et leur compagne. Vous ne serez que deux?
- Oui, depuis la mort de ma grand-mère, je fête Noël en petit comité. Sauf l'année dernière, Finneas m'avait traîné chez des amis à lui, je ne me suis jamais autant fait chier de ma vie.
Il rigola légèrement. Et rétorqua de sa voix grave:
- Vous n'avez qu'à venir le fêter avec nous, il y aura Finneas, Arwel et même Marlon.
Je fis mine de réfléchir deux petites secondes.
- C'est d'accord.
Noël, cette année, promettait d'être grandiose.
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𝓗𝓮𝓵𝓵'𝓼 𝓡𝓸𝓪𝓭
AléatoireElle n'aimait pas parler d'elle. Mais ses tatouages parlaient pour elle. Ce talent, aussi prononcé soit-il, finira un jour par la perdre. Il lui était vital. Pire qu'une passion, une partie d'elle. Il était craint, admiré, adulé. Mais tout ce qu'i...