𝓗𝓮𝓵𝓵'𝓼 𝓡𝓸𝓪𝓭

𝟏𝟕

𝓐𝓻𝔀𝓮𝓵

Cela fait presque deux semaines que Yuna était à l'hôpital. Son état s'était vraiment amélioré et elle s'est réveillée il y a deux jours.

Quant à moi je travaillais jours et nuits pour trouver le responsable de ça.

Je sentais que j'allais craquer. Cela faisait trois jours que je bossais non-stop et je ne trouvais absolument rien. On aurait presque dit que ce petit groupe d'Outlaws avait agit en solitaire. Sans le reste de leur chapter. J'avais beau aller fouiller du côté de l'ordinateur de leur pres' je ne trouvais rien.

C'est pour cela que Devil avait décidé d'y aller. Il comptait rencontrer Ride, le pres' du chapter de San Francisco du club ennemi.

J'avais confiance en mon chef. Tout se passerait bien.

- J'y vais, Mit sort de ta tanière! Tu trouveras rien de plus dans ton état de zombiefication. Tonna Hémon.

Je soufflais un coup en entendant le bruit de sa Triumph.

J'espérais que tout allait bien se passer.

𝓗𝓮𝓶𝓸𝓷

Je roulais depuis déjà une demie heure quand j'arrivais enfin à leur QG. J'avais déjà contacté Ride et il m'attendait devant le grand portail.

Je descendis de ma moto et tout en enlevant mon casque, je ne vis s'approcher de moi.

- Devil! Tu voulais me voir?

- Ouais. Ca concerne Noël.

- Noël? Qu'est ce qu'il s'est passé à Noël?

- Est ce qu'on peut parler dans un lieu un peu plus fermé. Lui demandai-je en lançant un coup d'oeil circulaire et en voyant tous ses hommes nous regarder.

Il me fit signe de le suivre dans son bureau.

- Donc, Noël. Dit il en s'asseyant sur son fauteuil.

- Des gars de chez toi nous ont attaqué.

Je le vis se lever aussitôt.

- Comment?! Je ne suis au courant de rien.

- Alors tu ferais mieux de surveiller tes hommes. Comme tu ne sembles pas au courant je vais être clément mais ce ne sera pas comme ça la prochaine fois.

- Putain même si on a des différents je promet de tout faire pour me débarrasser des responsables. Je te dois bien ça.

J'hochais la tête en lui serrant la main.

Bordel mais qui avait eu cette idée de merde de nous attaquer le soir de Noël? Si ce n'était pas Ride, qui cela pouvait être? Un mec totalement inconscient des représailles qu'il allait recevoir quand on aurait mit la main sur lui.

Mit s'était occupé de vérifier les caméras de surveillance afin d'identifier les mecs qui étaient entrés dans le bar.

Il y a un nom qui était souvent remonté. Celui qui avait tiré sur Yuna. Jared Leton. Ce type était un réel enculé. Nous n'étions pas des enfants de chœurs, certes. Mais lui, par rapport à nous, il jouait dans la cour des grands.

Traffic d'enfants et de femmes. De nombreux hommes torturés et un nombre incalculable de morts sur la conscience.

Ce mec était tellement sali par les crimes qu'il avait commit qu'il avait déjà sa place aux côtés de Satan reservée.

Jared était l'ennemi numéro de tous les clubs. Car c'était un électron libre. Il voguait de contrat en contrat. Il abattait n'importe qui, sans se soucier du sexe ou de l'âge. Tant qu'il était payé ça lui allait. Jared était un putain de tueur à gage que tout le monde qui ne travaillait pas avec lui, souhaitait éliminer. Moi le premier.

C'était lui qui avait eu le loisir de loger une balle dans le ventre de mon meilleur ami. Chad. Le frère du prospect qui avait disparu il y a quelques mois.

Jared était tout en haut de ma liste d'hommes à abattre.

Mais je n'avais jamais réussi à mettre la main sur lui. Il était tel un fantôme. Tout le monde savait à quoi il ressemblait, mais personne ne l'avait jamais vu.

Il me débectait. Et je voulais qu'il souffre comme j'avais souffert de voir mon meilleur ami étendu au sol.

Je voulais venger Chad. Même si Finneas disait avoir des preuves qu'il n'était pas six pieds sous terre, tant que je ne le reverrait pas en chair et en os, je chercherais à venger sa mort.

Chad était mon frère autant que le sont Dany, Ignace et Junan. Mais avec lui c'était différent. On avait grandi ensemble. On avait tout fait ensemble. J'avais fait les quatre cents coups avec lui alors assister à son exécution sans avoir ne serait ce que réagis m'avais foutu au plus mal. Et je regrettais chaque minutes de chaque jours de n'avoir rien fait.

Mes proches avaient insisté sur le fait que ce n'était pas de ma faute, que je n'aurais rien pu faire. Voir les larmes dévaler sur les joues de sa mère le jour de son enterrement avait été comme un coup de poignard dans l'abdomen.

Ma culpabilité c'était ma pénitence. La douleur ressentie chaque jours était une piquette de rappel constante.

A ce que j'avais échoué à faire. Le protéger, comme le frère qu'il était et qu'il sera toujours.

𝓨𝓾𝓷𝓪

Mes souvenirs étaient vagues. Je ne me souvenais de rien en particulier.

Seulement des couleurs, des sensations, des odeurs.

Le rouge, la douleur, une odeur âcre et un goût métallique.

La douleur, la douleur était insoutenable. J'avais l'impression d'être écartelée. D'être déchiquetée.

Ma tête était un véritable chantier. Et mon regard était brouillé.

Les médecins avaient insisté sur le fait que je ne pourrais pas bouger librement avant au moins un mois.

Et sur le fait, que je ne pourrais plus jamais courir, ni manger normalement.

Mes jambes avaient été touchées ainsi que certains de mes organes.

J'avais continuellement envie de pleurer. Mais de mes yeux aucune larme ne voulait couler.

J'étais vide, désespérément vide. Et je la sentais revenir. Plus puissante et plus grande que jamais.

Elle allait s'imposer en maître dans ma vie et encore une fois tout détruite sur son passage.