𝟐𝟏

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𝓨𝓾𝓷𝓪

- Non! Plus à gauche.

Je soufflais en repositionnant le tableau.

- Mais bordel Yuna! Tu vois bien que ce n'est pas droit.

- Tu vas te calmer Marlon. Tu as beau être mon patron, tu n'as pas à me parler comme un chien!

Il me fit un petit sourire contrit.

- Je suis désolé, muñeca. Cela m'angoisse, j'étais habitué à notre petit salon. Me dit-il d'une petite voix.

- Arrête de t'inquiéter, je suis là pour t'aider. Puis, nous avions besoin d'un nouvel espace avec tous les nouveaux clients qu'il y a.

Marlon avait un air fier sur son visage. Depuis décembre le nombre de clients avait doublé et il devenait difficile d'assurer toutes les commandes à deux dans un espace aussi petit qu'était l'ancien salon.

Je finis d'accrocher le tableau. C'était en réalité une peinture qu'avait réalisé Aysel et elle représentait un grand serpent. Elle avait beaucoup de talent et quand Marlon l'avait vu dans sa galerie il avait de suite craqué.

Aysel était artiste peintre depuis bientôt quatre ans mais elle venait tout juste d'ouvrir son propre atelier et galerie. Elle avait déjà des commandes et pas mal d'acheteurs. Ignace était vraiment très fier d'elle.

- Yuna, il est 11:00 a.m. Me prévint Junan qui venait sortir de l'une des salles.

Je le remerciais et pris la direction de l'accueil où mon sac ainsi que mes médicaments étaient rangés. J'avais eu rendez-vous il y a bientôt un mois et demi. Et je continuais encore à prendre les vitamines que le médecin m'avait prescrit.

J'avais simplement prévenu Marlon et Junan de mon état de santé. Tout d'abord par ce que le premier était mon patron et qu'il avait été difficile d'expliquer pourquoi il m'arrivait de m'éclipser. Et Junan car je savais qu'il voulait que je lui dise tous les problèmes que je rencontrais. Il voulait que je lui redonne une chance de remplir son rôle de frère.

- Muñeca, ton téléphone sonne!

J'accourais alors vers l'arrière. Je savais qui m'appelais.

- Salut!

- Hey Kätchen, comment tu vas?

Sa voix parvenait à m'apaiser et ce petit surnom me fis remonter en mémoire quelques souvenirs heureux d'avant Noël.

- Très bien et toi? Comment se passe ton voyage en France?

- C'est vraiment magnifique. Mais ça aurait été mieux si tu avais été avec moi. Tu m'aurais montré ta ville.

- Je sais Richard, normalement je te rejoins dans une semaine.

- J'ai vraiment hâte. Sinon, ça avance avec le bel Appolon dont tu m'as parlé?

Je rigolais légèrement au surnom.

- Et bien, il est parti il y a presque trois semaines, juste après ton départ. Et je ne l'ai pas revu. Ça me fatigue. Et toi côté amour?

Je tentais d'effacer Hémon de ma mémoire, tant qu'il n'était pas revenu, cela ne me ferais aucun bien de songer à lui.

- Je crois que j'ai rencontré quelqu'un. C'est un ami proche de Marie, ton amie. Il s'appelle Thomas.

- Et...?

Je trépignais. J'adorais les histoires d'amour. Je me serais presque cru dans un livre de Barbara Cartland.

𝓗𝓮𝓵𝓵'𝓼 𝓡𝓸𝓪𝓭 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant