CHAPITRE II

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Aujourd'hui, deux camions font leur apparition à 10h12 et s'arrêtent devant la boutique. Le premier contient tout mon mobilier. 

Mon Dieu ! Enfin mon appartement se remplit et je vais pouvoir commencer une nouvelle vie. Le deuxième camion, lui, contient ma livraison de fleurs, en même temps c'est la base les fleurs quand on est Fleuriste. Les déménageurs déchargent tout à une vitesse incroyable. 

Juste après le départ des camions je décide de commencer à déballer mes cartons et d'installer mes étagères dans le magasin, mais au moment où j'ouvre le premier carton on frappe à la porte. Je me retourne et vis Charles, j'ouvre la porte sans réfléchir.

Charles:  Salut Miss! S'écrit-il avec un grand sourire.

Je suis surprise je ne m'attendais pas à ce surnom. 

Moi:  Charles ! Mais qu'est-ce-que tu fais ici ?

Charles:  Je suis venus te donner un coup de main pour tes cartons.

Moi:  Ah bon ? Ah c'est très gentil , dis-je surprise.

Charles:  Bah oui je me suis dis que tu n'allais pas les porter toute seule, c'est lourd pour toi.

Moi:  Bah merci beaucoup. Mais si jamais Charlotte te voit ici elle va péter un câble. Je l'a connais elle est jalouse pour rien.

Charles:  Mais non ne t'inquiètes pas pour ça, de toute façon on est plus ensemble, elle est trop jalouse et j'en ai marre qu'elle m'appelle 15 fois par jour. 

En effet, la jalousie ça a vraiment l'air de l'énerver vu sa tête quand il en parle.

Moi:  Charles, je suis désolée, je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Excuse moi d'être aussi indiscrète mais c'est à cause d'hier ?

Charles:  Non non enfin si en parti mais c'est un tout en faite.

Moi:  Ah d'accord. Tu sais je dois t'avouer que ça m'a fais bizarre que tu sois partis sans me dire au revoir.

Au fond de moi, le fait qu'il ne soit plus avec cette fille me fais sourire. De toute façon je ne l'ai jamais vraiment aimée celle là.

Charles:  Excuse-moi de t'avoir laissé tomber, je suis désolé. 

En s'excusant il me prend dans ses bras ce qui me surprends un peu, d'habitude il n'est pas aussi tactile. Je suis un peu gênée dans ses bras et je pense qu'il le ressent. 

Charles:  Tu es mal à l'aise parce que je te fais un câlin ? Dit-il en ricanant.

Moi:  Non c'est juste que je n'ai pas l'habitude de te voir aussi proche de moi.

Charles:  Mais ne t'inquiètes pas parce qu'on n'est plus ensemble et puis j'ai quand même le droit de faire un câlin à une amie. Je ne regrette pas de l'avoir quitté parce que j'ai trouvé quelqu'un de beaucoup mieux, une femme extra qui compte énormément pour moi.

Moi:  Ah oui et je l'a connais ?

Charles:  Oui tu l'a connais très bien, elle aime beaucoup les Camélia et d'ailleurs j'aimerais bien que tu lui prépares un bouquet ?

Là ça beug un peu dans ma tête. Il vient de se séparer et il a déjà quelqu'un d'autre en tête. Bizarre.

Moi:  Eh oui pas de problème.

J'essaie de rester le plus neutre possible pour ne pas lui montrer que cela m'atteins et m'efforce de lui sourire.

Charles:  Bon on les déballes ces cartons ?!

Moi:  On y va !

Quand Charles m'a parlé de la fille qu'il avait rencontré et qu'il m'a décrite comme la femme «PARFAITE» ça me mets en colère contre moi-même et là je pense que c'est mort pour moi. En même temps qu'est-ce qu'il m'a pris de lui dire que ses câlins me dérangeaient ! Qu'elle imbécile !

Deux heures et demi plus tard, nous avons finis.

Moi:  Bon bah voilà on a finit je crois. Tu veux rester manger ? Ou tu préfères aller rejoindre ta nouvelle conquête ?

Charles: Tu ne serais pas juste un peu jalouse, toi ?

Moi:  Pourquoi je serais jalouse ? Tu te fais des films !

Charles:  Mais arrête ! Tu ne vois pas comment tu es jalouse ?! Tu es toute rouge. 

Oh merde, je rougis.

Moi:  Non mais c'est juste que je t'aime bien et c'est une simple question. Essaies de me comprendre, je viens de retrouver un ami alors j'essaie d'en savoir un peu plus sur lui.

Je sens que je suis en train de m'enfoncer là. J'ai clairement zéro crédibilité. 

Charles:  Ouais, bon c'est d'accord je reste avec toi, OK ?

Moi: OK. Dis-je en souriant.

Après le repas, j'accompagne Charles jusqu'à la porte. Je me sens triste et je n'ai pas envie qu'il s'en aille et qu'il me laisse encore une fois seule, mais il ne m'appartient pas. De plus, je me demande bien qui peut être la fille sur qui Charles a flashé, car ça m'embête d'être en « rivalité » avec elle.

Charles:  Bon eh bien, je te remercie beaucoup pour ce déjeuner !

Moi: Non, c'est moi qui te remercie de m'avoir aidé. Dis ça te dérangerait de me dire comment s'appelle ta nouvelle copine ? s'il te plaît.

Charles:  Eh pourquoi ?

Moi: A ton avis ! Pour savoir à qui j'envoie le bouquet que tu m'a demandé de préparer !

Charles:  Ouais c'est ça, dis plutôt que tu veux faire des recherches sur elle, jalouse !

Moi:  Pff ! Bon d'accord, oui c'est vrai je suis jalouse, mais bon ce n'est pas un crime ? Et puis j'ai le droit de savoir le nom de la conquête de mon ami ? Entre amis on doit tout se dire. 

Charles:  Oui. Bon je t'enverrai son nom et je te promets que quand je te l'a présenterai si ton avis est négatif, je l'a laisse tomber Ok ?

Moi: OK d'accord, bon tu reviens me voir quand ?

Charles:  Très vite je te promets.

Moi:  Bisous !

Charles:  Bisous ma belle !

Les dernières paroles de Charles résonnent encore dans ma tête «Bisous ma belle ». Ça me conforte dans l'idée qu'il ne m'abandonnera pas. Je pense qu'il ne va rester un petit moment dans ma vie.




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