CHAPITRE XVIII

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Aujourd'hui, je me réveille dans mon lit avec Charles qui est déjà réveillé et habillé :

Moi:  Tu es déjà debout ? Dis-je encore endormie.

Charles:  Oui cela fait une heure au moins que je suis là à te regarder dormir comme un bébé. Dit-il en souriant.

J'adore le voir sourire. Il est tellement beau quand il est heureux.

Moi:  Ah bon ? Alors je me lève ! Et je vais me préparer pour aller chez le médecin.

Charles:  Oui, aller debout !

Je file dans la salle de bain m'habiller et nous nous rendons à l'hôpital. Une demi-heure plus tard, le médecin me reçoit dans son bureau. Je lui explique le problème de mon traitement et il me propose un nouveau traitement moins fort et tout aussi efficace. Je suis rassurée car je croyais qu'il ne serait pas possible de changer mes médicaments. Puis le médecin me prépare une nouvelle ordonnance et nous pouvons partir. On peut dire que c'était un rendez-vous éclair.

En sortant de l'hôpital, nous allons à la pharmacie chercher mon traitement. Une fois chose faite nous rentrons à la maison. Une heure après être rentrés je reçois un coup de fil et c'est Charles qui décroche puis il me demande de prendre le téléphone car l'appel m'est destiné.Je le prends et je me rends compte que c'est mon avocat qui me prévient que j'ai rendez-vous au tribunal demain avec Charles pour le jugement de Charlotte. Il me demande d'être présente à 14 heures à la Cour D'assise. Je suis contente que le procès se fasse rapidement parce que cette histoire se répète en boucle dans ma tête.

Aussitôt l'appel terminé, Charles me demande pourquoi mon avocat m'appelle à cette heure- ci. Je lui explique puis je me dirige dans la salle de bain. Je n'ai pas trop envie de parler... Enfin de reparler de cette histoire. Je ferme la porte et m'assois sur le rebord de la baignoire. Je ne suis quand même pas très rassurée à l'idée de revoir le visage d'une personne qui a voulu me tuer. 

Depuis l'accident je n'arrête pas de me remémorer l'instant où j'ai vu ma vie s'arrêter. Je me dis que si je suis encore vivante aujourd'hui c'est grâce à Charles et si ça c'est pas une preuve d'amour alors je ne vois pas ce que cela pourrait être d'autre. Je m'en veux terriblement de lui avoir fait subir tout ça. En pensant à ce qu'il aurait pu se passer si je n'étais plus en vie. Un frisson me traverse et me glace jusqu'à l'os. Puis un joli sourire se dessine sur mon visage et quelques larmes glissent le long de mes joues sans que je ne puisse les retenir. Ce ne sont pas des larmes de peine bien au contraire mais de joie car je me rends compte que j'ai vraiment beaucoup de chance d'avoir rencontré une personne aussi extraordinaire que Charles. 

Soudain j'entends Charles se diriger vers la salle de bain, j'essaie d'essuyer mes larmes mais mon mascara me trahi puis il toque à la porte :

Charles:  Aurore ? Je peux rentrer ?

Moi:  Oui.

Il rentre et m'observe :

Charles:  Oh toi ça ne va pas.

En le voyant, je pleurs de nouveau.

CharlesHé ! Ma belle, je t'en prie ne pleurs pas, dit-il en me prenant dans ses bras.

Moi: Je suis désolée, c'est juste que je suis un peu fatigué de tout ça.

Charles:  Oui je sais tu en as marre et moi aussi mais il faut se dire que demain tout sera fini et on pourra enfin commencer une vie tranquille sans personne pour nous embêter.

Il frotte son nez contre le mien.

Moi:  Oui mais tu sais, même si personne ne nous embêtera plus, il peut-être probable que je ne guérisse jamais de cet accident. Je ne veux pas être un fardeau pour toi.

Charles:  Non tu n'es pas un fardeau Aurore je ne veux pas que tu penses ça. Tu va guérir je te le promets mais pourquoi tu dis ça ?

Moi:  Parce que la toxine a pas mal dégradé mon état de santé et si cela ce trouve je vivrai peut-être moins longtemps ou même que je pourrais développer une maladie incurable ou autre chose...

Charles:  Stop ! Je t'interdis de penser à ce genre de chose. Et ton père ? Et ta mère ? Tu as envie de leur faire de la peine ?

Quand Il prononce le mot « mère » les larmes me montent aux yeux et mon cœur se serre.

Moi:  Mon père, il s'en fiche bien de savoir si je suis heureuse ou pas et ma mère n'est plus là. Maintenant excuse moi mais il faut que j'aille prendre l'air. 

Charles:  D'accord, j'arrête de t'embêter.

Il embrasse à nouveau mon front.

Je décide d'abandonner mon bain pour aller prendre l'air, histoire de sécher mes larmes et de penser à autre chose. Je me lève de la baignoire et quitte la salle de bain. Je prends ma veste et pars.



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